• Albums de chanson française

    Loin de la chanson française commerciale actuelle, existe un chanson française actuelle de très grande qualité. La qualité des textes de cette dernière saute aux oreilles ! Des chansons que vous pouvez analyser en classe lors d’un montage ou d’un exposé oral...



     

    Miossec

    - À prendre
    - Brûle


    Dominique A

    -La mémoire neuve
    - Auguri


    Jean-Louis Murat

    -Mustango
    -Le Moujik et sa femme


    Keren Ann

    -La biographie de Luka Philipsen
    -La disparition


    Noir Désir

    - Des visages des figures


    Karin Clercq

    - Femme X


    Marka

    - Avant Après


    Daniel Hélin

    - Les Bulles


    Alain Bashung

    - Chatterton
    - Fantaisie militaire


    Vincent Delerm

    - Vincent Delerm


    Vincent Venet

    - 70 cl


    Carla Bruni

    - Quelqu’un m’a dit





  • Pourquoi un article à ce sujet dans un site consacré au cours de français ? Tout simplement parce que le cours de français ne peut être déconnecté de l’univers des médias et que la littérature est, dans de nombreux cas, confrontée à son adaptation cinématographique.
    Lire une oeuvre et voir son adaptation au cinéma... quel plaisir même si l’adaptation n’est pas toujours réussie ! On peut également voir en classe un film lié à la thématique du cours et ce quel que soit le cours.
    Confronter ses idées après la vision d’un film est une démarche capitale et très enrichissante, mais ici encore la méthode est importante. Les grilles d’analyse sont nombreuses. Je vous en propose une qui me semble intéressante à exploiter oralement en classe ou lors de travaux scolaires.

     

    Afin de développer le regard critique voici quelques questions qui vous permettent d'analyser un film.

    A) La fiction

    • De quel genre de film s’agit-il (film psychologique, historique, fantastique...) et pourquoi ?

    • Faire un petit résumé du film en montrant le passage de la situation initiale à la situation finale.

    • Montrer si la situation de départ est satisfaisante ou non et si la situation finale comble ou non le manque éventuel formulé au départ.

    • Quels sont les événements et les personnages qui amènent progressivement ou brusquement la situation finale du film ?

    • Quels sont les personnages qui exercent un rôle positif ou négatif ?

    • Quelle est la catégorie sociale et la profession de ces personnages ?

    • Comment les personnages évoluent-ils sur le plan moral et social ?

    • Quelle est l'idéologie explicite ou implicite véhiculée par les personnages et/ou le réalisateur ?

    • La fiction du film est-elle originale ? Expliquez !



        2) La narration

    • Que pensez-vous du générique ? Quelles sont les informations fournies par le générique ?

    • Comment le film est-il construit ?

            - Comment le réalisateur introduit-il son film (l'introduction a, très souvent, pour but de fournir un certain nombre d'informations) ? Comment la situation est-elle exposée au début ? Comment le réalisateur présente-t-il les personnages ?

            - Quelles sont les scènes capitales qui font évoluer le film dans un sens ou dans un autre ?

            - Que peut-on penser des dernières images du film ? La fin est-elle ouverte ou fermée ?

    • Les plans et les mouvements:

            - Analysez les plans qui vous semblent les plus révélateurs : les plans généraux, les plans d’ensemble, les plans moyens, les plans américains, les plans rapprochés, les premiers plans, les gros plans et les détails (ou très gros plans).

            - Analysez les mouvements qui vous semblent les plus révélateurs : les champs et contrechamps, les plongées et contre-plongées, les panoramiques, les travellings, les zooms, les fondus... Il est intéressant de montrer ici en quoi, par exemple, telle contre-plongée ou tel panoramique apportent une dimension supplémentaire au film (ne pas seulement constater la présence de tel ou tel procédé !).

    • Les dialogues :

            - Jouent-ils un rôle important dans le film ?
            - Sont-ils bien écrits ou non ? Expliquez !

    • Le jeu des acteurs : un jeu superficiel, voire stéréotypé ou un jeu plein d’émotion et de sensibilité ?

    • La musique :

            - Joue-t-elle un rôle important ?

            - Apporte-t-elle une dimension originale au film ou ne fait-elle que reproduire l’image vue (dans ce dernier cas elle est souvent inutile) ?

            - Quel est le rôle des bruitages dans le film ?


    • Quelles observations peut-on faire au niveau spatio-temporel :

            - espace : lieux, décors et déplacements des personnages.

            - temps : époque de la fiction, année de sa réalisation, époque du réalisateur, durée du film...

    • Les costumes : un soin particulier leur a-t-il été apporté ?

    • Quelles sont les couleurs dominantes du film ?

    • Que pensez-vous de certains éclairages ?

    • Analysez le rythme du film ! Il est à remarquer que le rythme d’un film n’est pas nécessairement lié à la qualité du film : certains films au rythme plus lent sont des chefs-d’oeuvre et d’autres, au rythme plus rapide, sont médiocres (voir certaines productions américaines d’aujourd’hui !).

    • Observez et analysez les éléments symboliques du film !

    • La caméra nous invite-t-elle à nous identifier à certains personnages ? Certains personnages sont-ils mis particulièrement en évidence ? Le spectateur découvre-t-il certaines scènes à travers les yeux d'un personnage en particulier ?


    Remarques : un petit lexique

    • Le plan général présente l’ensemble d’un décor.

    • Le plan d’ensemble présente un espace plus réduit où l’on distingue facilement les personnages (le décor est néanmoins encore mis en évidence).

    • Le plan moyen présente le personnage «en pied».

    • Le plan américain présente le personnage jusqu’aux genoux.

    • Le plan rapproché présente le personnage jusqu’à la taille.

    • Le premier plan présente le personnage jusqu’aux épaules.

    • Le gros plan présente la tête des personnages.

    • Le détail ou très gros plan offre, comme son nom l’indique, un détail significatif («insert» en anglais).

    • Un contrechamp est une prise de vue dans le sens opposé à celui d’une autre prise que l’on appelle le champ.

    • Une plongée est une prise de vue obtenue lorsque la caméra est placée au-dessus du sujet (la contre-plongée étant le procédé inverse).
    La plongée a souvent pour but de survoler ou de diminuer le sujet.
    La contre-plongée «met en valeur» le sujet filmé (le sujet occupe une position dominante, voire écrasante).

    • Un panoramique est une technique cinématographique qui consiste à filmer une réalité sur un plan horizontal ou vertical (la caméra est fixée sur un pied).

    • Un travelling est une technique cinématographique qui consiste à filmer une réalité tout en se déplaçant (la caméra est montée sur un rail) : travelling avant, arrière ou latéral.

    • Un zoom est un procédé cinématographique qui consiste à réaliser un effet de rapprochement ou d’éloignement grâce à un objectif à focale variable (le zoom est, en fait, très peu utilisé par les professionnels, car le procédé est purement technique et crée rapidement une fatigue chez le spectateur).

  • Emilio Danero 
    La méthode d’analyse proposée n’est bien entendu pas la seule méthode pour analyser un texte poétique ! Elle offre cependant le mérite d’être d’abord à l’écoute du langage du poète. Il faut savoir, en effet, qu’un poète se sert avant tout d’une langue particulière qui n’a aucun rapport avec le langage de la prose. Je pense alors qu’il convient, par respect pour le poète, d’analyser au préalable ce langage. Par la suite, nous pourrons découvrir les divers sens du poème. Par boutade, je dis souvent que le poète n’a pas d’abord quelque chose à dire ! Car si son intention était de transmette avant tout un message, il lui suffirait d’écrire en prose !
    L’article comprend deux parties. La première partie offre un apprentissage théorique sur la méthode utilisée. La deuxième, quant à elle, permet de mettre en pratique les notions théoriques à travers l’étude d’un poème de Paul Verlaine.

    1) LA THÉORIE

    A) INTRODUCTION AU PRINCIPE D’ÉQUIVALENCE

    1) Nous pouvons constater que le langage poétique est basé en grande partie sur le mécanisme de répétition.
    Le texte poétique est en effet construit sur un certain nombre de répétitions que l’on peut appeler « équivalences ». Mais il ne faudrait pas se méprendre sur le sens du mot « équivalences » qui fait référence non seulement à des éléments identiques, mais aussi à certaines ressemblances. Il faut donc savoir que le mot « équivalent » ne veut pas toujours dire « identique » ! Dans le cadre des équivalences, nous observerons également des mots qui ont des sens opposés (nous parlerons alors d’oppositions sémantiques).

    2) Nous pouvons trouver :

    des équivalences de tous ordres :

    - à l’intérieur du vers : par exemple, si nous découvrons dans un vers deux fois le mot « soleil » ou, dans un autre vers, les mots « rouge » et «bleu», nous pourrons, à chaque fois, parler d’une équivalence. Dans le premier cas, il s’agit d’une simple répétition de mots (sème de la clarté). Dans le deuxième cas, nous découvrons deux mots qui ont un sème commun à savoir la couleur.

    - d’un vers à l’autre : par exemple, si nous découvrons le mot « nuit » dans le vers 1 et le mot « ombre » dans le vers 3, nous parlerons encore d’une équivalence et plus particulèrement d’une opposition sémantique (dans ce cas-ci, les deux mots ont l’obscurité comme sème commun).

    - d’une strophe à l’autre : par exemple, si nous découvrons le mot « lèvres » dans la première strophe, le mot « yeux » dans la deuxième strophe et à nouveau le mot « lèvres » dans la troisième strophe, nous parlerons toujours d’une équivalence (les trois termes ont comme sème commun les parties du corps).


    des équivalences à tous les niveaux :

    - phonique ( en rapport avec les sons)
    - métrique ( en rapport avec le nombre de syllabes et l’accentuation du vers)
    - grammatical (en rapport avec la grammaire)
    - lexico-sémantique (en rapport avec le sens des mots).


    B) QUATRE TYPES D’ÉQUIVALENCE

    1) Relations d’équivalence sur le plan phonique


    Il est évident que dans le domaine de la prose l’aspect phonique ne joue pas un rôle important. Alors que dans la poésie, nous pouvons observer une mise en évidence de l’aspect phonique du langage par des procédés de répétitions. Cette mise en évidence du niveau phonique dans le domaine poétique flatte l’oreille (pensons notamment aux comptines de notre enfance). On remarque aussi que, dans certains cas, les équivalences phoniques peuvent avoir des implications sur le plan du sens.

    D’une manière concrète, il s’agit ici, dans un premier temps, de repérer, dans un poème, tous les aspects qui relèvent du son : les rimes, les paronomases, les allitérations, les assonances, les rimes intérieures...

    Dans un second temps, l’on pourra se demander si ces équivalences phoniques n’engendrent pas des observations sur le plan du sens. Ainsi, par exemple, deux mots rimant entre eux peuvent avoir des rapports de sens.

    J’insiste sur le fait que l’analyse d’un poème sur le plan phonique est très délicate, car il faut à tout prix éviter certains dérapages constatés parfois sur le plan d’une éventuelle signification accordée à certains sons. En résumé, plutôt que d’affirmer des inepties, il est parfois préférable de se cantonner à la simple observation des sons sans nécessairement leur attribuer une signification particulière ( les liquides, comme « l » par exemple, peuvent suggérer le thème de l’eau, mais que dire de la répétition de la voyelle « u » par exemple ?).


    2) Relations d’équivalence sur le plan métrique

    On distingue :

    a) Les équivalences métriques accentuelles :

    On repérera les vers qui offrent la même accentuation ( nous dirons que les vers qui ont la même accentuation offrent des équivalences métriques accentuelles).
    En français le mot ne peut porter un accent tonique que sur la dernière syllabe ou sur l'avant-dernière si la dernière est un «e» muet. Par ailleurs, dans un groupe nominal ou verbal, le mot le plus important porte un accent de groupe. Néanmoins nous signalons qu’une lecture répétée à voix haute permet souvent de repérer les syllabes accentuées.
    Lorsque l’on parle du rythme d’un vers (le rythme est basé sur le retour, à intervalles plus ou moins réguliers, d'accents toniques) , on peut dire qu’un rythme est régulier (ou irrégulier), lent (ou rapide), croissant (ou décroissant), haché ou saccadé... Il faut donc éviter d’utiliser des termes impropres à propos du rythme.

    Après avoir repéré les vers qui offrent une équivalence métrique accentuelle, nous demanderons si les vers en question offrent un rapport sur le plan sémantique.

    Exemple de Baudelaire (les syllabes accentuées sont en majuscules):

    InfiNI berceMENT du loiSIR embauMÉ

    Ce vers offre un rythme régulier (rythme ternaire dans le cas présent : 3 / 3 / 3 /3).
    On remarque en outre que ce rythme régulier convient bien pour suggérer un mouvement régulier qui correspond à celui d’un bercement.


    Exemple de Gérard de Nerval (les syllabes accentuées sont en majuscules) :

    À la MAIN une fleur qui BRIlle (rythme 3 / 5)
    À la BOUche un refrain nouVEAU (rythme 3 / 5)

    Dans cet exemple, nous percevons que ces deux vers isométriques (même métrique accentuelle) ont également des rapports sur le plan sémantique (parties du corps humain) et même syntaxique (parallélisme syntaxique).


    b) Les équivalences métriques syllabiques :

    On repérera les vers qui offrent le même nombre de syllabes.

    Après ce repérage des vers qui offrent une équivalence métrique syllabique, nous pourrons nous demander si ces équivalences ont une implication sur le plan sémantique (par exemple, deux vers ayant le même nombre de syllabes offrent peut-être une thématique assez proche, voire opposée).


    3) Relations d’équivalence sur le plan lexico-sémantique

    Nous distinguon ici trois parties que nous observerons dans chaque poème :

    a) répétitions de mots (« aimer » et « aimer » par exemple)

    b) synonymes ( «mer » et «océan » par exemple) tout en sachant qu’en français, les vrais synonymes sont très rares !

    c) relations sémantiques entre des mots différents (« lumière » et « soleil » par exemple)


    4) Relations d’équivalence sur le plan grammatical

    Les équivalences grammaticales peuvent également entraîner des relations sémantiques.

    On distinguera :

    a) Les équivalences syntaxiques :

    - fonction des mots ( sujet, attribut, complément du nom...).
    - structure des phrases (principale, subordonnée, relative, exclamative...).

    b) Les équivalences morphologiques :

    - nature des mots (verbe, nom, adjectif, pronom...).
    - équivalences fondées sur les catégories grammaticales (les quatre catégories grammaticales sont le temps, la personne, le nombre et le genre).


    Exemple de Paul Éluard :

    Je te l’ai dit pour les nuages
    Je te l’ai dit pour l’arbre de la mer
    Pour chaque vague pour les oiseaux dans les feuilles



    Nous relevons combien les noms, par exemple, sont à la fois importants et nombreux dans ce début de poème de Paul Éluard : six noms qui évoquent des éléments naturels.
    En outre, nous relevons la répétitions du verbe dire (le poète insiste donc sur l’importance d’une parole proférée).
    Enfin, nous remarquons le parallélisme syntaxique des deux premiers vers et la répétition de la préposition « pour ».


    Remarque:

    Bien entendu cette analyse serait insuffisante sans l’observation des figures de style qui sont présentes dans de nombreux poèmes. Voici quelques procédés stylistiques (la liste n’est pas exhaustive) que l’on peut observer dans les poèmes : métaphores, métaphores filées, comparaisons, métonymies, synecdoques, personnifications, antithèses, chiasmes, gradation, oxymore... La plupart de ces procédés sont expliqués, dans Frandidac, dans les articles consacrés au lexique littéraire.



    2) LA PRATIQUE : UN POÈME DE PAUL VERLAINE

    Remarque préliminaire :

    En pratique, je propose toujours une analyse en deux temps. Le premier temps consiste à observer le langage à travers les quatre types d’équivalence et l’étude des procédés stylistiques (figures de style...). Le deuxième temps propose toujours une interprétation sémantique du poème à partir de ces observations sur le langage. On part donc du langage pour déboucher sur les sens du poème.



    L'ombre des arbres dans la rivière embrumée
            Meurt comme de la fumée,
    Tandis qu'en l'air, parmi les ramures réelles,
            Se plaignent les tourterelles.

    Combien, ô voyageur, ce paysage blême
            Te mira blême toi-même,
    Et que tristes pleuraient dans les hautes feuillées
            Tes espérances noyées !



    A) OBSERVATIONS SUR LE PLAN DU LANGAGE

    1) RELATIONS D’ÉQUIVALENCE SUR LE PLAN PHONIQUE


    Sur le plan phonique, on remarquera
    - que toutes les rimes sont féminines (Verlaine se libère ici de la contrainte de l’alternance entre les rimes masculines et féminines).
    - l’allitération en « r » dans la première strophe.
    - l’allitération en « m » dans les vers 1 et 2.
    - le début phonique est identique dans « plaignent » et « pleuraient » (voir aussi le rapport sémantique entre ces deux mots).
    - le son « è » disséminé dans les vers 4, 5 et 6 (« plaignent », « blême » et « blême »).
    - la répétition du groupe « br » au vers 1 (« ombres » , « arbres » , « embrumées »).
    - la répétition du groupe « ag » au vers 5 (« voyageur » , « paysage »)


    2) RELATIONS D’ÉQUIVALENCE SUR LE PLAN MÉTRIQUE

    a) Équivalences métriques accentuelles


    On remarque le rythme ternaire du septième vers (3 / 3 / 3 / 3) : Et que TRIStes pleuRAIENT dans les HAUTes feuiLLÉES.
    Les autres vers offrent une métrique accentuelle très variée. Les vers qui offriraient des équivalences métriques accentuelles sont donc inexistants.


    b) Équivalences métriques syllabiques

    Les vers impairs sont des alexandrins et les vers pairs sont heptasyllabiques. Le vers impair est, signalons-le, l’instrument favori de Paul Verlaine (le vers impair est étranger à l’éloquence).
    On observe que chaque vers pair offre une thématique assez pessimiste (« meurt » ; « se plaignent » ; « blême » ; « noyées »). Nous pouvons établir une distinction entre les deux premiers vers impairs et les deux suivants sur le plan de la modalité temporelle et des allusions à la personne : le présent (« meurt », « se plaignent ») et le passé (« mira », « noyées »), un discours non personnel (aucune allusion à une première ou à une deuxième personne ) et un discours personnel ( « te » et « tes »).


    3) RELATIONS D’ÉQUIVALENCE AU NIVEAU LEXICO-SÉMANTIQUE

    a) répétitions de mots : « blême » (deux fois : la répétition de ce mot souligne d’ailleurs la parenté entre le paysage extérieur et le malaise du poète).

    b) synonymes : pas de synonymes.

    c) relations sémantiques entre des mots différents :

    - « arbres », « rivières », « ramures », « feuillées » : le sème commun est la nature.
    - « se plaignent » et « pleuraient » : le sème commun est la tristesse (ces deux mots font également appel au sens de l’ouïe).
    - « meurt » et « noyées » : le sème commun est la mort.
    - « rivières » et « noyées » : le sème commun est l’eau.
    - « air », « hautes » : le sème commun est la hauteur.
    - « ombre » , « embrumées » et « fumée » : ces trois mots font appel sens de la vue.
    - « fumée » et « embrumée » : ces deux mots impliquent un effacement des contours (le paysage semble peu défini).
    - « ombre » et « réel » : ces deux mots offrent une opposition sémantique entre le reflet et le réel.


    4) RELATIONS D’ÉQUIVALENCE SUR LE PLAN GRAMMATICAL


    Sur le plan de ces équivalences, on ne peut bien sûr pas aborder tous les aspects. Il convient de relever les éléments les plus pertinents sur le plan grammatical.

    a) Les équivalences syntaxiques

    - fonction des mots
    - structure des phrases

    • On remarque la fausse symétrie entre « tandis que » et « et que » : les deux jonctions semblent se faire de la même façon, mais en réalité il s’agit dans le premier cas d’une locution conjonctive et dans le deuxième cas d’un adverbe exclamatif.
    En outre le septième vers constitue un écart syntaxique dans la mesure où il aurait été plus « correct » d’écrire : « et comme elles pleuraient tristement ».
    On notera à ce propos que le texte de la première strophe est énonciatif (aucune affectivité n’y est exprimée) , tandis que celui de la deuxième strophe est exclamatif ( « combien », « et que », « ô »).

    • On ne trouve des compléments cisconstanciels de lieu que dans les alexandrins (« dans la rivière embrumée » ; «parmi les ramures réelle » ; « dans les hautes feuillées ». Le troisième complément circonstanciel de lieu (« dans les hautes feuillées » ) répète en fait le deuxième (« parmi les ramures réelles »), mais avec une variation totale entre les mots.
    On observe que le dernier complément circonstanciel de lieu s’intercale entre le verbe et le sujet, créant ainsi un petit effet de dramatisation mettant l’accent sur le dernier vers. Une construction plus logique aurait été la suivante : « Et comme tes espérances noyées pleuraient tristement dans les hautes feuillées ». On remarquera également que ces compléments circonstanciels de lieu ont une place fixe dans le vers (fin de vers), mais mobile dans la syntaxe de la phrase.

    b) Les équivalences morphologiques

    - nature des mots
    - équivalences fondées sur les catégories grammaticales (temps, personne, nombre et genre)

    • Aucune allusion à la première personne et à la deuxième personne dans la strophe 1.
    Allusion à la deuxième personne dans la strophe 2 (« te » ; « toi-même » ; « toi »).

    • On trouve le temps du présent dans la première strophe (« meurt » et « se plaignent »). Par contre, dans la deuxième strophe, ce sont les temps du passé qui apparaissent (« mira » et « pleuraient »). Ce passage au passé, qui est assez curieux, est lié au passage au discours personnel, à l’intériorité et à l’intensité. Le passé simple « mira » est le seul verbe du poème à exprimer une action qui n’est pas envisagée sous l’angle de la durée.

    • Le singulier domine dans les vers 1, 2, 5 et 6. Le pluriel domine dans les vers 3, 4, 7 et 8.

    • La première strophe est dominée par le règne des articles définis (6 articles définis) qui sont quasi inexistants dans la deuxième strophe (1’ article défini).

    • On observera que la plupart des verbes du poème concourent à créer des éléments de personnification si l’on tient compte des sujets qui y sont accouplés : l’ombre meurt, les tourterelles se plaignent, les espérances pleurent et sont noyées.

    Remarque :

    On remarquera dans le poème de Verlaine les figures de style suivantes :
    • L’ombre meurt : métaphore
    • L’ombre meurt comme de la fumée : comparaison (thème de l’indistinct).
    • Paysage blême : métaphore qui associe le paysage et l’homme (le voyageur s’identifie au paysage).
    • Pleuraient tes espérances : métaphore qui associe la tristesse au thème du liquide.
    • Tes espérances noyées : métaphore qui associe la perte de l’espoir au thème du liquide.



    B) INTERPRÉTATION SÉMANTIQUE


    Dans un premier temps est décrit un paysage. Dans les deux premiers vers qui développent le sens de la vue, on observe l’image du reflet vers le bas : l’arbre dans la rivière. Dans les troisième et quatrième vers, est développé le « bruit » du règne animal : les tourterelles se plaignent (on se retrouve cette fois-ci dans les hauteurs). À un décor flou décrit dans les deux premiers vers (les choses perdent leur consistance) succède donc la vérité d’un paysage réel (« ramures réelles ») dans les deux vers suivants qui développent le sens de l’ouie. En résumé, dans la première strophe, le poète évoque un paysage dans un présent intemporel : la personne n’est pas concernée par le paysage.

    Dans un deuxième temps, le même paysage (« ce paysage ») est réinterprété d’une façon intériorisée : le paysage devient l’état d’âme d’un « tu ». Le paysage, dont on a parlé dans la première strophe, est blême et regarde le voyageur blême lui aussi ( le paysage renvoie au voyageur une image décevante et envoie au voyageur sa propre vérité) : le sens de la vue et le niveau spatial du bas sont donc à nouveau développés.
    Dans les hauteurs, on entend à nouveau le « bruit » (pleuraient) de la tristesse de l’homme (bruit qui renvoie aux tourterelles de la première strophe). En résumé, la deuxième strophe nous fait passer à ce qui est vécu personnellement par le narrateur.

    En conclusion, le monde extérieur (un paysage dans la strophe 1) est devenu le miroir du monde intérieur (une méditation dans la strophe 2). Chaque strophe nous a fait entrevoir le thème du double (mirage et réalité, bas et haut, le voyageur qui voyait son reflet dans l’eau, singulier et pluriel) à travers un espace et un temps vertigineux...

                                                                            Illustration : Emilio Danero



  • Je vous propose ici deux applications différentes.
    En premier lieu, j’ai appliqué la fiche n ° 3 à «La neige en deuil» de Henri Troyat. Vous remarquerez que je respecte les quatre pistes de la fiche n °3 : ces pistes sont, de surcroît, annoncées dans des alinéas. En outre j’ai passé une ligne entre l’introduction et la conclusion (introduction et conclusion expliquées dans les remarques préliminaires de l’article intitulé «Analyser un roman : 16 fiches»). De nombreux liens logiques sont utilisés de façon à montrer la nécessité d’une cohérence dans le raisonnement. Cette cohérence se manifeste également à travers les différentes pistes et sous-pistes qui sont annoncées dans des alinéas.
    En deuxième lieu, vous trouverez une analyse remarquable de La Cité de Verre de Paul Auster. Cette analyse, réalisée par Caroline Cleppert et Sébastien Berg, s’interroge sur le caractère nouveau du roman de Paul Auster tout en s’appuyant de temps à autre sur les diverses fiches proposées. Ce deuxième travail a été réalisé par des étudiants de 6 ème année (année équivalente à la terminale en France).

     

    Analyse d’un personnage dans La neige en deuil d’Henri Troyat

    Après lecture de «La neige en deuil» d’Henri Troyat, nous aborderons l’étude du personnage principal du roman. Nous analyserons plus particulièrement ses attributs et nous nous demanderons si les informations obtenues sur le personnage sont données d’une manière directe ou doivent être devinées, d’une manière indirecte, par le lecteur. Nous terminerons notre analyse par l’observation de son évolution psychologique .

    Penchons-nous en premier lieu sur les attributs du personnage choisi.
    Tout d’abord, les attributs fondamentaux d’un individu, à savoir son nom et son prénom, nous sont révélées par le narrateur dès les premières lignes du roman : nous apprenons qu’il s’appelle Isaïe Vaudagne.
    Sur le plan professionnel, le lecteur est informé de l’abandon de son travail dans une scierie, suite au renvoi de son frère de cette même scierie.
    Quant à son âge, il nous est révélé dès le début du roman : nous découvrons un homme de cinquante-deux ans, beaucoup plus âgé que son frère Marcellin qui a trente ans.
    En ce qui concerne le passé d’Isaïe, plusieurs informations nous sont fournies au début du roman. Nous apprenons ainsi que son père fut, comme Isaïe, guide de montagne et qu’il mourut foudroyé lors d’une expédition. Le narrateur nous signale également qu’Isaïe mit au monde son frère Marcellin , que sa mère mourut deux ans plus tard et qu’il s’était chargé de l’éducation de Marcellin. De plus, nous sommes informés sur les expéditions malheureuses auxquelles Isaïe participa, comme guide de montagne, et durant lesquelles plusieurs clients furent tués. Ces accidents de montagne, dont il n’était pas responsable, créèrent en lui un sentiment de culpabilité malgré le fait qu’il fût toujours apprécié comme l’ un des meilleurs guides de montagne («L’un des guides les plus sûrs de la région»). Après l’un de ces accidents, Isaïe dut subir une opération au cerveau. En outre le narrateur nous apprend qu’ Isaïe avait jadis aimé Marie Lavalloud, mais avait eu peur de lui révéler son amour.
    Le plan physique n’a pas été oublié par le narrateur. En effet Isaïe nous est décrit physiquement de la façon suivante : «Il se dressa de toute sa taille... Grand et maigre, osseux, les hanches plates, le torse large... Ses jambes longues... Il portait haut sa tête sèche, aux traits nets, à la peau fendillée comme un morceau de cuir... Sous les sourcils rongés par le soleil, ses yeux bleus et blonds brillaient d’une joie enfantine». Un homme qui «était robuste et faisait double ouvrage» nous dit encore le narrateur.
    Sur le plan psychologique, nous percevons les liens très forts qui unissent Isaïe à son frère. Isaïe est très dépendant de son frère («Sa vie n’avait de sens que dirigée et approuvée par Marcellin.»). En effet, une relation profonde l’unit à Marcellin : «Il éprouvait à l’égard de son frère, des sentiments de tendresse discrète, d’adoration craintive que rien ne pouvait rebuter.». Son but était d’ailleurs de rendre son frère heureux. Il éprouve également une grande tendresse pour les animaux dont il s’occupe. Toutefois, son intelligence est moyenne (« Au village, certaines personnes, il le savait, le considéraient comme un simple.»). Seuls les vieux l’écoutent et le respectent encore... C’est un homme simple qui ne se pose pas trop de questions : la vie «est comme elle est» nous dira Isaïe.
    N’oublions pas son langage qui est peu développé : Isaïe ne possède pas l’intelligence de son frère qui doit parfois lui rappeler le sens de certains mots (par exemple, au mot «acquéreur» qu’Isaïe ne comprend pas, Marcellin devra substituer le mot «vendeur»).
    Enfin, le dernier attribut intéressant à relever est le décor dans lequel vit Isaïe. Celui-ci habite avec son frère une maison encore agréable en comparaison avec d’autres logis devenus des «vieilles carcasses». Cette maison est située dans un village de montagne isolé (« ce lieu était le point extrême où des hommes avaient osé planté un gîte») et peu peuplé («le village ne comptait plus que dix-huit feux à peine»).
    En second lieu demandons-nous comment le lecteur perçoit les informations sur le personnage choisi.
    Ces informations nous sont données le plus souvent d’une façon directe par le narrateur (pensons, par exemple, à toutes les informations qui sont données sur le passé d’Isaïe). D’autres informations nous sont aussi offertes par un autre personnage
    ( Marcellin dira, par exemple, à Isaïe qu’il est «un propre à rien, avec sa tête fêlée... un imbécile têtu» ). Parfois, c’est le personnage qui nous informe sur lui-même (Isaïe dira à Marcellin qui lui propose une expédition : «Je n’ai plus ce qu’il faut, dans les mains, dans la tête»).
    D’autre part de nombreuses caractéristiques sur le personnage peuvent être devinées par le lecteur lui-même.
    En effet, le début du livre nous fournit des détails matériels qui nous permettent de décoder d’une manière différente le personnage : le portrait physique d’Isaïe nous révèle la force imposante qui émane du personnage, la présence de l’almanach, dans la maison, révèle l’attachement d’Isaïe aux souvenirs.
    Par ailleurs, certaines paroles d’Isaïe nous font deviner son caractère : nous découvrons qu’ Isaïe est un homme attaché à ses racines lorsqu’il refuse de vendre la maison («nous y sommes nés, toi et moi, et le père y est né, et le père du père»), nous percevons l’attachement d’Isaïe à son frère (« Si tu t’en vas, je resterai seul, je périrai seul»).
    Enfin, plusieurs actions nous donnent des indications sur le tempérament d’Isaïe : le meilleur exemple que l’on puisse trouver à ce propos est le courage sans borne d’ Isaïe pendant l’expédition finale et lors du rapatriement de la jeune Hindoue.
    Nous terminerons cette analyse par l’étude de l’évolution psychologique d’ Isaïe.
    Au début du récit nous remarquons qu’ Isaïe ne supporte pas la solitude en l’absence de son frère parti en ville («ll avait plus besoin de Marcellin, que Marcellin n’avait besoin de lui»). Lorsque Marcellin veut quitter le village, s’installer en ville et vendre la maison, Isaïe perçoit le manque d’amour de son frère qui osera lui dire : «Comment veux-tu qu’on t’aime ? Tu n’as plus de raison». Isaïe souffrira profondément de l’attitude de son frère.
    Mais plus tard Isaïe sera heureux d’apprendre que l’acheteur éventuel signalé par Marcellin ne s’intéresse plus à la maison. Nous percevons ici la grande bonté d’ Isaïe qui remarque la déception de Marcellin («je ne veux pas te voir dans la peine»). Au fond, Isaïe est «balancé entre des sentiments contraires» : devait-il être heureux d’avoir conservé la maison ou malheureux de ne pas pouvoir la vendre ?».
    Par la suite, Marcellin lui proposera de prendre l’argent des victimes d’un accident d’avion en haute montagne : Isaïe acceptera à contrecoeur. «Ce n’était pas l’amour de l’argent mais l’amour de Marcellin, qui le guidait dans cette aventure». Il voulait aider son frère à «saisir la seconde chance qui lui était offerte» Il pensait à l’agrandissement de la maison, aux animaux qu’il pourrait acheter grâce à l’argent récupéré sur le corps des cadavres. «Mais rien ne prévalait contre sa tristesse et sa crainte» nous dit le narrateur.
    En fait, l’expédition finale en montagne va complètement transformer Isaïe («il ne se reconnaissait pas dans cet homme fort et décidé»). Le narrateur affirmera d’ailleurs : «C’était comme si un grand souffle d’air pur avait lavé l’intérieur de sa tête». Isaïe se montre plus courageux que Marcellin qui, par peur, voudrait rebrousser chemin. Nous observons la joie intense d’ Isaïe au sommet de la montagne, puis sa déception lorsque Marcellin lui rappelle le but de l’expédition («tout devenait laid et boueux dans sa tête» dira le narrateur en parlant d’Isaïe). Après avoir découvert la femme Hindoue que Marcellin avait voulu abandonner, Isaïe «prit conscience du fait que Marcellin était un inconnu pour lui. Ils ne savaient rien l’un de l’autre. Ils n’avaient jamais vécu ensemble. C’était la première fois qu’ils se rencontraient.»
    À la fin du roman, Isaïe, après avoir abandonné son frère, révèle encore une fois sa bonté en ramenant au village la jeune Hindoue : il aura fait passer l’aspect humain avant l’attrait de l’argent.

    L’analyse qui précède nous a permis de révéler la richesse du personnage que nous avons choisi de traiter. Isaïe est un être complexe, aux sentiments contradictoires. Derrière l’ apparence d’un être simple, nous découvrons un homme qui possède l’intelligence du coeur.











  •     Un jour, j’ai souhaité améliorer le principe de la fiche de lecture traditionnelle. Très souvent, en effet, la fiche de lecture se présente sur un document conçu à cet effet : l’étudiant n’ayant plus qu’à répondre sur le document même par quelques lignes plus ou moins bien rédigées. En outre les questions sont pratiquement identiques pour tous les romans, puisque, très souvent, une fiche-modèle est donnée aux étudiants !
        J’ai donc décidé, après ce jour de haute réflexion, de tenter d’améliorer le principe de la fiche de lecture en créant seize fiches différentes qui pourraient être appliquées à chaque roman ou nouvelle ! Quelques fiches pourraient d’ailleurs être appliquées au théâtre.
        Ces fiches offrent un avantage certain : elles suscitent un grande part de rédaction de la part de l’étudiant et lui offrent, à chaque fois, des pistes différentes exigeant une réponse structurée. En outre je demande souvent, pour chaque roman lu, de répondre à une fiche différente : une certaine variété est donc possible !

     

    REMARQUES PRÉLIMINAIRES

    • Le travail doit comprendre min. 35 lignes d’analyse personnelle (sans tenir compte de l’introduction, de la conclusion et des exemples à inclure dans le texte) : le travail comprendra donc au moins 55 lignes manuscrites).

    • Pour les fiches 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 12, 14 et 16, il n’est pas indispensable de répondre dans l’ordre des questions.

    • Il faut un texte suivi (alinéas et liens logiques entre les phrases ; ne pas donner l’impression que vous répondez à des questions, mais indiquer en début d’alinéa la piste que vous allez suivre en écrivant par exemple : «Dans un premier temps nous observerons l’évolution du thème du début à la fin du roman...»).

    • Les questions sont des pistes de travail présentées dans le désordre : il est donc possible de supprimer quelques questions et d’en remplacer certaines par d’autres plus pertinentes en fonction du livre choisi (cette remarque n’est pas valable pour les fiches 1, 2, 11, 12 , 13 et 15).

    • Une introduction et une conclusion au travail sont vivement conseillées.
    L’introduction présente le travail («quoi») et la méthode générale («comment») qui sera utilisée. La conclusion révèle l’importance du travail qui a été effectué (elle ne répète pas ce qui a déjà été dit !).

    • Manière de présenter les exemples (tout extrait du roman doit être placé entre guillemets) :

        - Les exemples doivent être intégrés dans l’analyse.

        - Les exemples peuvent être présentés de trois manières différentes. Par exemple, si vous voulez prouver que Paul, un personnage du roman lu, éprouve une grande tendresse pour un personnage féminin, vous avez trois possibilités que vous pouvez utiliser conjointement ( éviter l’utilisation du mot «exemple»). Écrivez :

            a) Au chapitre 1, Paul lui témoigne souvent une tendresse débordante ( «il l’embrassa avec fougue»).

            L’extrait est ici placé entre parenthèses à la fin de votre phrase.

                OU

            b) Au chapitre 1, nous remarquons que Paul lui témoigne souvent une tendresse débordante.

            On rappelle ici une situation générale sans donner un extrait.

                OU

            c) Au chapitre 1, Paul «l’embrassa avec fougue». Par ce geste il perdit la confiance de toutes les autres femmes qui l’aimaient encore.

            L’extrait est ici intégré dans votre phrase.

        - Ne pas indiquer les numéros de pages !

    • Faites des recherches dans les bibliothèques et librairies après avoir lu le roman. Toujours indiquer vos sources (bibliographie). Sachez cependant qu’un travail qui n’indique pas ses sources et/ou qui se contente de recopier totalement ou partiellement des analyses toutes faites est sans valeur.

    • Évitez les banalités ! Faites des observations personnelles, pertinentes et originales qui peuvent faire appel à votre culture... à d’autres lectures !





    FICHE 1 : SCHÉMAS NARRATIFS ET RÉSUMÉ

    a) Quelle est la situation initiale du récit ?

    b) Quelle est la situation finale du récit ?

    c) Quels sont les événements qui causent une transformation de l’état initial en l’état final ?

    d) Établir le schéma actantiel du livre (les actants sont le héros, le destinateur, le destinataire, l’objet, l’adjuvant et l’opposant).

    e) Faire un résumé du récit entre 15 et 20 lignes (utiliser des alinéas et des liens logiques entres les phrases).



    FICHE 2 : APPRÉCIATION DU LIVRE

    a) Quels sont les aspects du livre que vous trouvez intéressants (qualités qui témoignent d’un certain savoir-faire de l’auteur au niveau de la fiction et de la
    narration) ? Justifiez votre point de vue ?

    b) Quels sont les aspects du livre que vous appréciez particulièrement et quels sont les aspects que vous n’appréciez pas (goût personnel) ? Justifiez votre point de vue !



    FICHE 3 : ÉTUDE D’UN PERSONNAGE

    a) Quels sont les attributs du personnage choisi (attributs = nom, prénom, titre, âge, passé, traits physiques, traits psychologiques, langage, décor - dans lequel il vit - qui peut révéler sa personnalité) ? Analyser éventuellement la technique du portrait à travers un extrait significatif que vous ne devez pas oublier de coller sur votre travail !
    N.B. : chaque attribut peut révéler la personnalité du personnage.

    b) Les informations sur le personnage sont-elles données directement (= caractérisation directe) par :
        - le narrateur ?
        - un autre personnage ?
        - le héros lui-même ?

    c) Le lecteur doit-il parfois saisir par lui-même (= caractérisation indirecte) une information nouvelle sur le personnage à partir :
        - d’un détail matériel,
        - d’une parole,
        - d’une action ?

    d) Retracez l’évolution psychologique du personnage du début à la fin du roman !



    FICHE 4 : ANALYSE SOCIOLOGIQUE (SOCIOCRITIQUE)

    Remarques :

    • Il s’agit de faire l’étude de la relation de l’oeuvre avec la réalité historique, politique, sociale, économique, culturelle de l’époque :
        a) de sa création
        b) de celle qu’elle évoque
        c) actuelle

    • Une recherche documentaire est nécessaire (sur l’auteur et sa vision personnelle de la société, en histoire et en sociologie...).


    a) Sociologie interne :

    • Quelles sont les classes sociales présentes dans le roman ? Étudiez le rapport entre ces classes sociales ! De quelle façon sont-elles liées au secteur économique (richesse, production, consommation...) ?

    • Étudiez les groupes ( clans, bandes, partis, institutions...), les métiers et les rôles sociaux ( le chef, le père, les épouses, les mères, les domestiques, les
    ecclésiastiques...) !

    • Observez les événements collectifs éventuels !

    b) Sociologie externe :

    • A quelle époque le livre est-il paru ? Quelles ont été les conditions de rédaction et de publication du livre ? Quel rôle a-t-il joué (succès ou échec dans l’oeuvre de l’écrivain) ?

    • Quelle est l’époque évoquée dans le livre ? Est-elle contemporaine ou non de la création de l’oeuvre ?

    • Peut-on établir des rapports entre le roman et la société dans laquelle il a été produit
    (exemple : le Nouveau Roman qui fait disparaître le personnage traditionnel correspond à la disparition de l’individu dans notre société anonyme et technocratique) ?

    • Peut-on établir des rapports entre l’oeuvre et des phénomènes sociaux, religieux, économiques, politiques réels ? Si oui, l’oeuvre semble-t-elle objective, engagée, précise... (faire si possible référence à la vision personnelle de l’écrivain en étudiant sa biographie) ?

    • Pourquoi la lit-on encore de nos jours (presse, films, télévision...) ? Répond-elle à des phénomènes actuels ? Peut-on lui trouver plusieurs interprétations ? Son ( ses) sens a-t-il changé ? Peut-on la mettre en rapport avec d’autres oeuvres traitant d’un problème semblable ?



    FICHE 5 : ÉTUDE DE L’ESPACE

    Remarque : Cette analyse concerne l’étude des lieux, du décor et des déplacements.


    a) Où se déroule l’action ( lieux divers, espace ouvert ou limité) ?

    b) Comment les lieux et le décor sont-ils décrits ( procédés descriptifs que l’on peut comparer aux procédés cinématographiques : description statique (vue fixe) ou ambulatoire (vue découverte par un personnage en mouvement = travelling), panoramique horizontal ou vertical, plongée ou contre-plongée, plan général, plan rapproché, gros plan...) ?

    Remarque : il est indispensable, pour cette piste, d’analyser les procédés relevés (montrer, par exemple, l’intérêt de tel panoramique ou de telle contre-plongée).

    c) Peut-on relever des lieux et/ou objets symboliques ?

    d) Quelle est l’importance des déplacements ? Permettent-ils de varier la technique narrative (lettre, récit d’une autre personne...) ?

    e) La description de l’espace permet-elle de mieux comprendre la fiction ?



    FICHE 6 : ÉTUDE DES PROCÉDÉS STYLISTIQUES

    Remarque : Étude de la façon dont une oeuvre est écrite (observer à la fois l’oeuvre dans son ensemble et des phrases caractéristiques). Travailler surtout sur des échantillons.


    a) Quels sont les modes d’expression utilisés (description, dialogue, monologue intérieur, résumé...) ? Quels sont ceux qui dominent ?

    b) Quel est le ton de l’oeuvre... ton qui peut traduire la vision personnelle de l’auteur (froid, distant, passionné, objectif, humoristique, ironique, tragique, onirique...) ?

    c) Quels sont les registres du vocabulaire (technique, politique, scientifique, religieux...) ?

    d) Observez les personnes et les temps des verbes !

    e) Quels sont les champs lexicaux dominants (voir fiche 7) ?

    f) Observez le rythme et la construction des phrases !

    g) Relevez dans le roman quelques figures de style importantes et analysez-les !

    Exemples :
        - métaphore au sens restreint («la nuit de ton regard» au lieu de «tes yeux noirs») et au sens étendu ( le héros recherche l’amour ; il rencontre un enfant qui lui raconte l’histoire d’un écureuil qui ne trouve pas de femelle : ce dernier exemple est aussi appelé une mise en abyme).
        - antithèse (opposition de mots, de situations, de personnages...).
        - ellipse (sous-entendre un terme, une situation...) : il faut déceler quelle signification est suggérée par cette étape sautée.
        - métonymie (description d’une partie d’une réalité au lieu de sa totalité).
        - alternance narrative (présenter alternativement des faits qui se déroulent en même temps).
        - comparaison.

    h) Relevez d’autres caractéristiques au niveau du langage : fonction poétique, niveau de langue (parlé, correct, littéraire), répétitions (il est intéressant d’étudier la fréquence d’apparitions de certains messages et d’observer leurs variantes), la manière dont «l’objet» est vu dans certaines descriptions (hiérarchie de l’utilisation des cinq sens, le degré d’objectivité/subjectivité et les états d’âme de celui qui décrit), les fonctions de certaines descriptions (fonction visualisatrice = rendre un objet présent à nos yeux, fonction dilatoire = retarder la narration des événements en vue d’augmenter le suspens et/ou de produire un décor esthétique, fonction dramatique = la description exerce un rôle dans l’intrigue), les termes utilisés (péjoratifs, laudatifs, riches, pauvres...), personnification...

    i) Analysez éventuellement un extrait plus long (que vous photocopiez) qui est caractéristique de l’écriture de l’auteur !



    FICHE 7 : ÉTUDE THÉMATIQUE

    Remarque : cette étude doit porter sur un thème choisi.


    a) A quel moment du livre ce thème apparaît-il (dans la fiction et dans la structure du livre) ?

    b) Ce thème apparaît-il explicitement ou implicitement (est-il représenté par des mots ou le lecteur doit-il parfois le sous-entendre à travers des détails matériels, des paroles ou des actions) ?

    c) Quelle est la fréquence des mots représentant ce thème ?

    d) Ce thème est-il développé par le narrateur et/ou des personnages ?

    e) Ce thème a-t-il une influence sur le cours de la fiction ? Expliquer !

    f) Est-il possible de mettre en rapport l’utilisation du thème faite par l’auteur ou le narrateur avec :
        - l’époque de la rédaction du livre ?
        - la vie de l’auteur ?

    g) Le thème est-il parfois métaphorisé (exemple : le thème de la mort peut être métaphorisé par l’apparition d’un chat noir) ?

    h) Observez le champ lexical du thème choisi (champ lexical = ensemble des mots utilisés pour désigner une notion) et éventuellement le champ sémantique (ensemble des sens qu’un mot prend dans un énoncé donné) !

    i) Montrez l’évolution du thème depuis son apparition jusqu’à sa disparition !



    FICHE 8 : ÉTUDE STRUCTURALE

    Remarque : Une structure est un système (= un ensemble) comprenant plusieurs parties qui peuvent avoir entre elles des relations de ressemblance ou de différence. Le livre peut donc être considéré comme une structure.


    a) Comment le texte est-il divisé ? Quel est le nombre de parties et de chapitres ?

    b) A quel élément de fiction correspond ce découpage (exemple : Pierre et Julie se rencontrent dans le chapitre 1; Julie fait un voyage d’affaires dans le chapitre 2...) ? Il est conseillé ici d’opérer des regroupements de chapitres afin de ne pas trop alourdir la présentation.

    c) Est-il possible d’opérer un autre découpage en fonctions de certains critères choisis au niveau de la fiction et/ou de la narration (exemple : le thème du soleil apparaît dans les chapitres 1 et 2, le thème de la pluie apparaît dans les chapitres 3 et 4... Le critère choisi est ici le critère du temps météorologique) ?

    d) Existe-t-il des relations de ressemblance ou de différence entre certaines parties ou chapitres ?

    e) Certains mots-clefs, phrases, thèmes... reviennent-ils (avec variantes ou non ) dans certains chapitres (= étude statistique) ? Que peut-on en conclure ?

    f) La construction du livre est-elle originale ou traditionnelle ? Justifiez votre point de vue !



    FICHE 9 : ÉTUDE DU TEMPS

    a) Quel est :
        - le temps de l’écrivain ?
        - le temps historique ( à quelle époque se situe la fiction du livre) ?

    b) Quel est le temps de la fiction (= durée du déroulement de la fiction) ?

    c) Faites un relevé de toutes les informations chronologiques directes (date ou formules diverses), indirectes (vieillissement des personnages, transformation des lieux...) et implicites (allusions à déchiffrer). Ce relevé permettra d’établir un graphique où l’on peut, par exemple, noter en abscisse les périodes chronologiques et en ordonnée les éléments de la fiction : on obtiendra ainsi une ligne du temps.

    d) Quels sont les procédés narratifs utilisés qui perturbent l’ordre temporel linéaire (résumé, anticipation, rétrospection, analyse, description, escamotage, simultanéité, inversion, points de vue différents sur un même événement, micro-récits tels que l’enchâssement et la mise en abyme...) ?



    FICHE 10 : LECTURE PLURIELLE ET INTERTEXTUALITÉ

    a) Tout texte est, d’après Roland Barthes, influencé par d’autres textes et par la culture (un mythe, une citation, une allusion à un titre d’oeuvre, un thème, un film... ). C’est la notion d’intertextualité. Relevez ces influences en faisant appel à votre culture... !

    b) La lecture plurielle a pour but non seulement de déchiffrer les significations développées consciemment ou inconsciemment par l’auteur mais aussi d’ajouter d’autres sens, produits de la culture ou de l’imagination du lecteur. Ces sens peuvent être prélevés dans une série de codes que l’on peut relever dans le roman lu :

            - code de l’énigme : Quelles sont les énigmes ? Comment sont-elles formulées ? Le lecteur est-il égaré sur de fausses pistes ? Comment la découverte de la solution est retardée ? Comment cette solution se dévoile enfin ?

            - code sémique (sème = sens) : le lecteur doit découvrir les sens seconds à partir de l’utilisation de certains termes, la description d’un lieu ou d’un personnage...

            - code symbolique : repérer les symboles qui peuvent être des objets, des personnages, des lieux, des déplacements...

            - code des actions : repérer l’enchaînement des actions qui obéit souvent à une certaine logique.

            - codes culturels : découvrir les connotations (= sens seconds) qui font appel au savoir humain (scientifique, médical, psychologique, historique, religieux...).

    N.B.: Ces codes ne sont pas isolés les uns des autres . Montrez les corrélations éventuelles qui se produisent entre eux !



    FICHE 11 : UN ROMAN POUR NOTRE ÉPOQUE ?

    Remarque : un roman plus ancien peut traiter de problèmes encore actuels !


    Les problèmes, situations, personnages, thèmes... vous semblent-ils encore actuels (sont-ils liés à une époque révolue ou sont-ils proches des préoccupations de notre monde d’aujourd’hui) ? Justifiez votre point de vue !



    FICHE 12 : ÉTUDE DU POINT DE VUE ET DU VRAISEMBLABLE

    Remarques :

    1) Le point de vue est la perspective narrative choisie par le romancier pour présenter les personnages et les événements (la question essentielle = d’où «l’objet» est-il vu ?)
    2) On distingue trois types de perspective (Genette) :

        - récit non focalisé (vision par-derrière) : narrateur omniscient qui nous fournit tous les détails sur la psychologie des personnages... Il voit tout et il sait tout. On l’appelle aussi la vision illimitée.
    Exemple : « Elle était belle, toujours souriante et son coeur était généreux.»

        - récit à focalisation interne (vision avec) :

            a) le narrateur est un personnage (vision limitée) :

    Exemple : «Je m’avançai vers elle... jeune femme toujours belle.»

            b) le narrateur n’est pas un personnage : dans ce cas, tout nous est décrit à travers le regard d’un personnage qui perçoit les événements, les autres...

    Exemple : «Il lui sembla qu’elle était toujours belle.»

        - récit à focalisation externe (vision du dehors) : le narrateur qui ne fait pas partie de la fiction est un observateur extérieur qui enregistre les événements sans faire aucun commentaire.

    Exemple : « Il est 17 heures. Juliette sortit de l’immeuble. Paul la regarda passer.»


    a) Quelle perspective trouve-t-on dans le roman ? Peut-on y trouver ces trois formes de perspective? Donnez des exemples ! Quel est l’intérêt des perspectives utilisées ? Ces démarches sont-elles traditionnelles ou originales ?

    b) Comment le narrateur révèle-t-il son omniscience ? Feint-il parfois de ne plus être omniscient ?

    c) Quels sont les procédés utilisés par le narrateur pour convaincre le lecteur que son récit est vrai ( donner l’illusion du réel) ou au contraire pour détruire l’illusion du réel ?

    d) Le narrateur est-il représenté ou non représenté ?

        • Si le narrateur est représenté :

            - est-il héros (il raconte son histoire) ou comparse (il raconte l’histoire d’un autre) ?

            - intervient-il au niveau de la narration et/ou de la fiction pour se livrer à des réflexions (et donc rompre le rythme du récit) ?

        • Si le narrateur n’est pas représenté : intervient-il également dans le récit ? De quelle manière ? Quel est le rôle de ces interventions éventuelles ?



    FICHE 13 : AUTOUR DU ROMAN

    Remarque : Pour ce travail il est indispensable de choisir un livre à couverture illustrée que l’on collera sur le travail.


    a) Analyse la couverture du livre ! Cette couverture correspond-elle à la fiction et/ou à la narration du livre ?

    b) Observe le titre du livre et analyse-le ! Comment est-il disposé sur la couverture ? Le titre correspond-il à la fiction et/ou à la narration du récit ?

    c) Si le livre possède une table des matières, quel est le rôle de cette dernière ? A quel élément de la fiction correspond le découpage opéré par la table des matières ?

    d) Analyse les épigraphes éventuels ! Quel rapport peut-on établir entre les épigraphes et le contenu des chapitres ?

    e) Le livre est-il composé de chapitres ? À quoi correspond ce découpage ?
    N.B : Ne répondent à cette question que les étudiants qui n’ont pas répondu à la question c)

    f) Le roman présente-il une préface ? Est-ce une préface de l’auteur ou de l’éditeur ? Quel est son rôle ?



    FICHE 14 : ÉTUDE DE L’IDÉOLOGIE

    Remarque : l’idéologie est la conception que l’individu se fait de l’homme et de la société, de la vie et du monde.


    a) Les thèmes utilisés traduisent-ils une idéologie particulière :

        - chez l’auteur et/ou le narrateur (exemple : le thème de l’action dans la Condition humaine traduit la philosophie de Malraux, homme d’action et homme pour l’action) ?

        - chez l’un ou l’autre personnage ?

    b) Découvrir les éléments linguistiques ou non qui permettent de déceler une idéologie :

        - la biographie de l’auteur permet parfois de mieux comprendre certaines options idéologiques.

        - le relevé des éléments dépréciatifs/appréciatifs peut permettre également de découvrir une idéologie ( = relevé des opinions défavorables/favorables de l’auteur – ou du narrateur ou des personnages – sur les événements, comportements, objets... ). Dégager ensuite les valeurs défendues et les anti-valeurs attaquées par l’auteur et/ou le narrateur et/ou les personnages.



    FICHE 15 : ROMAN TRADITIONNEL OU ROMAN NOUVEAU ?

    Remarques :

    • Le roman traditionnel veut donner au moyen de l’écriture (le langage) l’illusion de la réalité. Il veut se rapprocher du réel (= faire vrai) et l’écriture n’est qu’un moyen pour arriver à ce but. Son but premier est de raconter une fiction sans se soucier d’une recherche au niveau du langage, de la structure du livre... Il veut rendre le personnage vraisemblable et les thèmes qu’il présente sont traditionnels et/ou traités d’une manière traditionnelle.

    • Le roman nouveau veut détruire l’illusion du réel (la narration détruit souvent les procédés traditionnels). On y observe souvent une recherche sur le langage et/ou la structure du récit (l’écriture se remet souvent en question : elle devient alors essentielle). Les thèmes (même s’ils sont traditionnels) sont traités d’une manière non traditionnelle.



    a) Après avoir fait votre choix justifiez-le en analysant tous les aspects du livre au niveau de la fiction et de la narration ! A cette analyse vous pouvez ajouter l’étude d’un extrait qui voussemble révélateur (extrait à photocopier ou à recopier).

    b) Si le choix vous semble impossible, quels sont les aspects modernes et traditionnels du livre ?



    FICHE 16 : PSYCHOCRITIQUE

    Remarques :

    • Cette fiche étudie la signification de l’oeuvre dans le domaine de l’affectivité (sensations, émotions, sentiments...) et de la psychologie (+ la morale, philosophie, religion). Elle étudie aussi la personnalité des personnages et du narrateur qui peut PARFOIS recouper celle de l’auteur.

    • Une recherche documentaire sur l’auteur peut être utile.


    a) Comment les comportements des personnages sont-ils exposés (descriptions, actions...) ?

    b) Quels sont les éléments constitutifs des personnalités des principaux personnages : pulsions (tendances permanentes et souvent inconscientes), caractère inné (tempérament ) ou non, actions et pensées conscientes ou inconscientes...

    c) Étudiez les relations affectives ? Quels sont les difficultés et obstacles au niveau affectif ? Quelle est la nature des liens (amour, haine, attirance, jalousie...) ?

    d) Est-il possible d’établir des rapports entre ces relations avec la situation de l’auteur ?

    e) Le roman fait-il référence aux quatre éléments fondamentaux (eau, terre, air, feu) et à ses dérivés ? Si oui, quelle est la portée symbolique et psychologique de ces allusions (consulter éventuellement un dictionnaire des symboles) ?

    f) Des images obsédantes (répétition d’images, de mots...) apparaissent-elles dans le livre ? Que révèlent-elles à propos de l’imaginaire du narrateur, voire de l’auteur (une comparaison peut être faite avec la vie de l’écrivain) ?

    g) Quel est le rôle et l’importance de la psychologie dans l’oeuvre ?

    f) Quel est le sens PROFOND de l’oeuvre dans sa totalité ?





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