• Émilio DaneroGuide du (futur) professeur: 5

    Voici la cinquième et dernière partie du vade-mecum du (futur) professeur. Cet article aborde les sujets suivants par ordre alphabétique : récit de vie, résumé, revues, roman et récit (lecture/écriture), roman policier, science-fiction, stéréotype, théâtre (initiation-animation), théâtre (lecture), vocabulaire.




    RÉCIT DE VIE

    SELECTION BIBLIOGRAPHIQUE

    Une sélection de textes pour initier les élèves au genre et à sa problématique et un vadémécum avec des suggestions didactiques

    COLLÈS, L. et DUFAYS, J.-L., Le récit de vie. Textes pour la classe et Vadémécum du professeur de français , Bruxelles, Didier Hatier, 1989, 2e éd. revue : 1992, (Séquences), 48 p. et 112 p.


    Un numéro de la revue Pratiques offrant un panorama d'approches de qualité

    Pratiques, n° 45, mars 1985, Les récits de vie :

    CHISS, J.-L., « Le récit de vie : genre littéraire, document scientifique, pratique
    culturelle ».
    LEJEUNE Philippe, « Autobiographie et histoires de famille : à propos de Calicot ».
    CHISS, J.-L., « Raconter et témoigner : le vécu à la croisée du théorique et du
    politique ».
    MARC, E., « Le récit de vie ou la culture vivante ».
    BOYER, H., « Les temps dans la mise en scène du vécu : le récit de vie comme
    écriture ».
    VUILLEMOT, B., « La genèse de "l'histoire de vie". De l'enquête au texte ».
    DUPONT, D., ROSIER, J.-M., « Des biographies aux récits autobiographiques ».
    LESIGNE, H., « Fragments de vie d'un formateur, de jeunes professeurs et d'élèves
    de LEP ».


    Trois petites synthèses de vulgarisation

    CHAUCHAT, C., L’autobiographie. Les mots de Sartre , Paris, Gallimard, 1993 (Lire / Les écrivains du Bac), 128 p.
    LEZOT, A., L’autobiographie (De Montaigne à Nathalie Sarraute) , Paris, Hatier, 1988 (Profil Littérature), 80 p.
    TOUZIN, M.-M., L’écriture autobiographique , Paris, Bertrand-Lacoste, 1993 (Parcours de lecture), 128 p.


    Deux articles remarquables proposant l'un une introduction stimulante, l'autre un parcours didactique complet sur l'autobiographie

    LEJEUNE, Ph., « L'autobiographie : par où commencer ? », in Le français aujourd'hui , n° 64, 1984.
    STALLONI, Y., « Étude d'un genre. L'autobiographie » (I et II), in L'École des Lettres , n° 3 et 4, 1982, pp. 29-36 et 33-40.


    Du côté des textes à exploiter en classe

    Voir, notamment à la médiathèque de la Faculté de philosophie et lettres de l'UCL, les nombreuses cassettes sonores présentant des entretiens avec des écrivains.




    RÉSUMÉ

    SÉLECTION BIBLIOGRAPHIQUE

    Deux livraisons de revues didactiques

    Pratiques, n°72, décembre 1991, Le résumé de texte ;
    Pratiques, n°79, septembre 1993, Le dossier et la note de synthèse.


    Quelques articles méthodologiques sur la base d’expériences

    LAURENT, J.-P., « Règles de globalisation sémantique et écriture de résumés. Compte rendu d’une expérimentation didactique », in Enjeux, n°11, janvier. 1987, pp. 123-137.
    MONBALLIN, M., « Du résumé scolaire au résumé fonctionnel (I) : le résumé de texte court », in Enjeux, n°21, déc. 1990, pp. 50-71.
    VAN DER BREMPT, M., Du résumé scolaire au résumé fonctionnel (II) : le résumé de texte long, in Enjeux, n° 21, déc. 1990, pp. 72-89.
    GIRAUDO, L., « Initiation au résumé 3e/2e », in Nouvelle revue pédagogique, n°4, déc. 1990, p. 43.


    Une réflexion didactique de haut niveau

    CHAROLLES, M. et PETITJEAN, A., L’activité résumante. Le résumé de textes : aspects didactiques, Centre d’analyse syntaxique de l’Université de Metz, diffusion CRESEF (8, rue du Patural, 57000 Metz), 1996 (Didactique des textes).


    Des petits outils précieux

    GAILLARD, P. et LAUNAY, C., Le résumé de texte, Hatier (Profil Formation, n° 303-304).
    GERAY, Ch., Le compte rendu de lecture, Hatier (Profil formation, n° 310).


    Des compendiums permettant de poser nombre de problèmes touchant au résumé « littéraire »

    CONIO, G, 25 grands romans français résumés et commentés, Alleur, Marabout, 1990 (Marabout service, n°100).


    Un dossier didactique de grande qualité

    Les cahiers du Français aujourd’hui, n°2, Comprendre et rédiger le résumé de texte.


    Quatre manuels d’apprentissage progressif, dont le dernier est prévu pour étudiants FLE mais peut rendre de bons services aux élèves et professeurs de français langue maternelle

    LANE, P. et RIVE, J., Français. Le résumé de texte, Paris, 1989, Hachette, 128 p.
    CLOES, C. et ROLLIN, Y., Le résumé. Application de quelques techniques de contraction de texte, Bruxelles, Dessain - De Boeck et Larcier, 1994, 95 p.
    ID., Le résumé 2. Approche logique des textes argumentés, Ibid., 1995, 128 p.
    Commision Nationale du DELF et du DALF, Le DELF. Résumé, Compte rendu, Synthèse de texte, Paris, Didier, 1995.
    COTENTIN-REY, Gh., Le résumé, Paris, CLE international, 1992, 128 p.



    REVUES

    Sont signalées ici des revues dont le propos didactique est déclaré, et qui concernent spécifiquement l’enseignement du français (dans certains cas associé à celui des langues anciennes).

    Les enseignants de français devraient obtenir que leur établissement s’abonne à l’un ou l’autre au moins de ces périodiques (Le français aujourd’hui et Enjeux, par exemple).

    La lecture régulière de l’une ou l’autre de ces revues n’exclut pas la consultation occasionnelle de revues pédagogiques générales (Cahiers pédagogiques, Forum Pédagogies, Recherches pédagogiques, etc.) ou de revues littéraires ou linguistiques universitaires (Littérature, Langue française, Langages, Le Français moderne, etc.) ou autres (Magazine littéraire, etc.).

    Pour des travaux de recherche ou pour une documentation plus complète, on ne négligera pas de consulter les bibliographies ad hoc et de se référer à l’une ou l’autre revue aujourd’hui disparue (par exemple BREF ou les Cahiers d’analyse textuelle).


    ÉLÉMENTS DE BIBLIOGRAPHIE

    Bulletin de l’association des professeurs de Lettres, Madame Girard, 179, Boulevard Péreire, F 75017 Paris.

    Cahiers de Poèmes, Revue de recherche et de création du secteur Poésie-Écriture du GFEN, 2, avenue Hoche, F 65 000 Tarbes.

    Les Cahiers du CRE(S)LEF, Centre de REcherche en (Sémio)Linguistique et Enseignement du Français, Université de Franche-Comté, rue Mégevand 30, F 25030 Besançon Cedex. Tél. : 81 66 54. 68. Fax : 81 66 53 00.

    Cahiers du français aujourd’hui, cf. infra Le français aujourd’hui.

    Diagonales, 58, rue Jean-Bleuzen, F 92178 Vanves Cedex.Tél. : (1) 46 62 10 51. Fax : (1) 40 95 11 33.

    Dialogues et cultures, Fédération Internationale des Professeurs de Français (FIPF), Rue Franz Merjay, 106, 1050 Bruxelles.

    Dire, Revue du conte et de l’oralité, B.P. 25, F 04300 Forcalquier. Tél. : 92 75 03 06.

    Échec à l’échec, Confédération Générale des Enseignants, Rue du Méridien, 22, 1030 Bruxelles. Tél. : 02 218 34 50.

    L’École des Lettres (2 séries : 1er cycle, 2e cycle), Secrétariat belge : 79, Boulevard Louis Schmidt, 1040 Bruxelles. Tél. : 02 736 44 62.

    Enjeux, revue de didactique du français, CEDOCEF, FUNDP, 61, rue de Bruxelles, 5000 Namur. Tél. : 081 72 42 17.

    Études de linguistique appliquée, Revue de didactologie des langues-cultures, Paris.

    Le français aujourd’hui, Revue de l’Association Française des Enseignants de français (AFEF), 19, rue des Martyrs, F 75009 Paris. Tél. : 45 26 41 41.

    Le français dans le monde (revue des professeurs de français hors de France), 99, rue d’Amsterdam, F 75008 Paris. Tél. : 42.80.68.55.

    Le français dans tous ses états, CRDP de Montpellier, Allée de la Citadelle, F 34064 Montpellier Cédex 2. Tél. : 67 60 74 66

    Français 2000, Bulletin de la Société Belge des Professeurs de Français (SBPF), Rue Gobiet, 79, 7134 Ressaix. Tél. et fax : 064 33 51 87, courriel : jack.lefebvre@belgacom.net.

    Langue maternelle documents pédagogiques, Rue du Bua, 6, 6723 Habay-la-Vieille.

    Lidil, Revue de linguistique et de didactique des langues, Presses universitaires de Grenoble. BP 47, F 38040 Grenoble Cédex 9.

    La lettre de la DFLM, Revue de l'Association internationale pour le développement de la recherche en Didactique du Français Langue Maternelle, CEDOCEF, FUNDP, Rue de Bruxelles, 61, 5000 Namur. Tél. : 081 72 42 05. Fax : 081 72 42 03.

    Lire et écrire, Le journal de l’Alpha, 79, rue d’Andenne, 1060 Bruxelles. Tél. : 02 534 38 78.

    Nouvelle Revue Pédagogique, Revue des professeurs de lettres, 9, rue Méchain, F 75676 Paris Cédex 14. Tél. : 45 87 50 00.

    Pratiques (Théorie, pratique, pédagogie), Rue Patural, 8, F 57000 Metz.

    Québec français, Les Publications Québec français, CP 9185, Sainte-Foy (Québec) G1V4B1.

    Recherches, Association Française des Enseignants de Français (AFEF), 180, rue d’Artois, F 59000 Lille. Tél. : 27 25 80 67.

    Repères. Pour la Rénovation de l’enseignement du français (1er degré), Service des publications INRP, rue d’Ulm, 29, F 75230 Paris Cédex 05.

    Spirale. Revue de didactique et de pédagogie de l'École normale de Lille, IUFM, Centre du Faubourg de Béthune, 58, Rue de Londres, F 59045 Lille Cédex. Tél. : 20 07 54 44.

    Texte en main, « L’atelier du texte », Librairie de l’Université, Place Docteur Léon Martin, 2, F 38000 Grenoble.


    ROMAN et RÉCIT (LECTURE / ÉCRITURE)

    SÉLECTION BIBLIOGRAPHIQUE


    Un manuel pour construire des séquences didactiques riches et variées au départ de récits d’hier et d’aujourd’hui, et apprendre, par leur lecture, à se forger un jugement

    BRASSEUR, Fl., DE CROIX, S ., DELEUZE, Gr., ERNOTTE, Ph., MAES, E., POCHOU, P.-M., ROSIER, J.-M.., « Lire, écrire le récit... pour construire un jugement », in DUFATS, J.-L. et ROSIER, J.-M. (dir.), Récit & Poésie. Manuel 5e/6e secondaire, Bruxelles, De Boeck (Parcours et références), 2003, pp. 3-172.
    Voir aussi, dans la même collection, les pages consacrées au récit dans le Référentiel de Littérature et le Guide méthodologique (parus la même année).


    Des « précis » propédeutiques, relatifs à l’analyse du roman

    GOLDENSTEIN, J.-P., Lire le roman , De Boeck-Duculot, 1999 (Savoirs en pratique).
    JOUVE, V., La poétique du roman , Paris, SEDES, 1997 (Campus Lettres).
    REUTER, Y., Introduction à l’analyse du roman , Dunod, 1991.
    VALETTE, B., Le roman. Initiation aux méthodes et aux techniques modernes d’analyse littéraire , Nathan-Université, 1992 (128).
    VERRIER, J., Les débuts de romans , Bertrand-Lacoste,1989 (Parcours de lecture).


    Un autre « précis » propédeutique, relatif aux théories romanesques

    CHARTIER, P., Introduction aux grandes théories du roman, Bordas, 1990, 217 p.


    Sur ce même sujet, une précieuse anthologie rassemblant 81 textes de romanciers sur le roman

    COULET H. (dir.), Idées sur le roman, textes critiques sur le roman français, XIe-XXe siècle, Paris, Larousse, 1992 (Textes essentiels), 430 p.


    Un « genre dans le genre », particulièrement adapté à des exploitations didactiques

    Le roman historique, Dossier spécial, in Clio, Revue de l’Association des historiens UCL, n°93, 1992.
    Le roman historique, Dossier et fiches, in Nouvelle revue pédagogique, janvier1995, n°5, pp.9-28.


    Plusieurs riches numéros spéciaux des revues Pratiques et L’École des Lettres

    L’École des lettres, 2d cycle, n° spécial : Le roman français au XVIIIe siècle , 115 p.
    L’École des lettres, 2d cycle, n° spécial : Littérature pour la jeunesse : le roman,146 p.
    L’École des lettres, 2d cycle, n° spécial : Le roman de formation,146 p.
    Pratiques, n°59, septembre 1988, Les genres du récit.
    Pratiques, n°60, décembre 1988, Le personnage.
    Pratiques, n°64, décembre 1989, Paroles de personnages.
    Pratiques, n°65, mars 1990, Dialogues de romans.
    Pratiques, n°81, mars 1994, Scènes romanesques.


    Collections de commentaires de romans

    La collection « Parcours de lecture », chez Bertrand-Lacoste : Alain-Fournier, Bosco, Balzac, Camus, Duras, Flaubert, Gracq, Uhlman...
    La collection « Oeuvres majeures », chez Marabout : Flaubert, Camus...
    La collection « Foliothèque », chez Gallimard : Balzac, Sartre, Duras, Golding ...
    La collection « L’œuvre au clair », chez Bordas : Hugo, Mérimée, Maupassant...
    La collection « Profil d’une œuvre », chez Hatier : Balzac, Camus, Céline, Dostoïevski, Kafka...
    La collection « Lire (Les écrivains du Bac) », chez Gallimard : Balzac, Flaubert, Zola, Proust...


    Du côté de l’écriture, un article fondateur et un ouvrage magistral

    IDT, G., « Petites recettes pour un atelier d’artisanat romanesque à l’école », in Littérature.
    DUMORTIER, J.-L., Écrire le roman, Bruxelles, De Boeck-Duculot, 1989 (Formation continuée).

    Cf. aussi, en support avec la collection de poche « L’École des lettres », au Seuil, les études d’œuvres complètes proposées par la revue L’École des lettres des collèges.




    ROMAN POLICIER

    SÉLECTION BIBLIOGRAPHIQUE

    Trois ouvrages incontournables écrits par des didacticiens spécialisés dans l’analyse du « polar »

    LITS, M., Pour lire le roman policier, Deboeck-Duculot, 1990 (Formation continuée).
    LITS, M., L’énigme criminelle, 2 volumes : Textes pour la classe et Vadémécum du professeur de français, Didier Hatier, 1991 (Séquences).
    REUTER, Y. (sous la dir. de), Le roman policier et ses personnages, Paris, Presses universitaires de Vincennes (L’imaginaire du texte), 1989.


    Un choix riche et varié de dossiers proposés par des revues didactiques

    Français 2000, n°179-180, mai 2002, De la paralittérature.
    Le français aujourd’hui, n°84, aout-septembre 1984, Spécial roman policier.
    Le français aujourd’hui, n°138, juillet 2002, Les risques du polar.
    Le français dans le monde, n°187, aout-septembre 1984, Spécial roman policier.
    Nouvelle revue pédagogique, n°4, décembre 1988, Dossier Littérature : le roman policier.
    Pratiques, n°50, juin 1986, Paralittératures.
    Pratiques, n°54, juin 1987, Les mauvais genres.
    Québec français, n°72, décembre 1988, Le polar.


    D’autres articles à orientation didactique qui valent le détour

    DOUMAZANE, F., « Suspens, suspense... », in Pratiques, n°37, 1983, pp. 31-53.
    ROMNÉE, P., « Comment constituer un dossier littéraire en classe terminale ? Un dossier type : le roman policier », in Enjeux, n°6, 1984, pp. 25-39.
    SCHNEDECKER, C., « Comment reconnaitre un policier ? », in Pratiques, n°62, 1989, pp. 53-68.


    Une excellente analyse, à l’usage des classes, d’un récit policier « prototypique »

    DEBYSER, F., Les dix petits nègres d’Agatha Christie, Paris, Bordas (Lectoguide), 1982.


    Des suggestions et des outils stimulants pour enseigner les romans de Simenon

    DUMORTIER, J .-L., Georges Simenon, Bruxelles, Labor (Itinéraires -Un livre, une œuvre, n°1), 1985.
    Français 2000, n°187, septembre 2003, Simenon, l’enquête ou comment lire Simenon en classe.
    VEIRARD, M., L’affaire Saint-Fiacre de Georges Simenon, Paris, Bordas (Lectoguide), 1982 .


    Pour travailler le fait divers, ce petit frère du récit policier

    PETITJEAN, A., « Le récit de fait divers : étude comparée de France-Soir et de Libération », in Pratiques, n°50, juin 1986, pp. 46-78.
    Le français aujourd’hui, n°84, décembre 1988, Le fait divers. Un drôle de type à l’école.
    Textes et documents pour la classe, n°426, octobre 1986, Le fait divers.


    Voir aussi, dans la revue L’école des Lettres, de nombreuses analyses didactiques de romans policiers, notamment d’Agatha Christie et de Georges Simenon.




    SCIENCE-FICTION

    SÉLECTION BIBLIOGRAPHIQUE


    Une anthologie et un ouvrage didactique très riches et très stimulants


    CANVAT, K.., La science-fiction, 2 volumes : Textes pour la classe et Vadémécum du professeur de français, Bruxelles, Didier Hatier, 1991 (Séquences).


    Un livre qui propose tout un projet d’enseignement au départ de la science-fiction

    FERRAN, P., L’enseignement du français par la science-fiction, Paris, E.S.F., 1979.


    De bons dossiers de revues didactiques

    BT 2, n°49, mai 1973, La science-fiction.
    Cahiers pédagogiques, n°150, janvier1977, La science-fiction.
    Le français dans le monde, n°193, mai-juin 1985, Spécial Science-fiction.
    Textes et documents pour la classe, n°285, septembre 1982, La science-fiction.


    Des articles proposant d’intéressantes propositions pour le travail dans les classes

    CADET, C., « Effets de vraisemblance dans le récit d’anticipation ou comment écrire un récit futuriste à partir d’un corpus journalistique ? », in Pratiques, n°54, juin 1987.
    CANVAT, K. « Rencontres du troisième type. Le personnage de l’Extra-terrestre en classe de français », in Enjeux, n°18, décembre 1989.
    DUHAMEL, B., « Construire le monde, contruire le texte », in Pratiques, n°54, juin 1987.
    FERRAN, P., « La présence de la science-fiction dans les manuels de littérature de la classe de 4e », in Études de linguistique appliquée, n°47, juillet-septembre, 1982.
    FERRAN, P., « Science-fiction. Un dossier », in Le français aujourd’hui, n°76, 1986.
    HARKONNEN, W., « Pour faire partager la passion de la science-fiction », in Le monde de l’éducation, n°144, décembre 1987.
    LEMIE, Cl., « Lectures pour le premier cycle : 2001, l’Odyssée de l’espace », in Le monde de l’éducation, n°55, décembre 1979.
    LEMIE, Cl., « Réhabiliter la science-fiction », in Le monde de l’éducation, n°54, octobre 1979.
    PETITJEAN, A. « Lire-écrire avec la science-fiction », in Pratiques, n°22-23, mars 1979.
    PRINTZ, M., « Etudier la science-fiction en classe de seconde », in L’École des Lettres, 2e cycle, mai 1983.


    D’utiles informations sur la place de la science-fiction dans la littérature de jeunesse

    LEBRUN, C. « La science-fiction pour la jeunesse », in Québec français, n° 57, mars 1985.
    LEMIE, Cl., « La science-fiction en culottes courtes », inLe monde de l’éducation, n°78, décembre 1981.
    SORIANO, M., « Science-fiction et littérature de jeunesse », in Guide de littérature pour la jeunesse, Paris, Flammarion, 1975.




    STÉRÉOTYPE

    SÉLECTION BIBLIOGRAPHIQUE

    Deux articles de synthèse sur les enjeux didactiques et les modalités d’exploitation des stéréotypes en classe de français

    DUFAYS, J.-L., « Stéréotypes et didactique du français. Histoire et état d’une problématique », in Études de linguistique appliquée, 107, 1997, pp. 315-328.
    ID., « Le stéréotype, un concept clé pour lire, penser et enseigner la littérature », in Marges linguistiques, 2001, 14 pp.


    Des propositions didactiques pour (mieux) lire et /ou écrire avec les stéréotypes

    BEGUIN, A., « Rôle des lieux communs dans la lecture », in Lire-écrire. Pratique nouvelle de la lecture au Collège, Paris, L’École, 1982.
    DUFAYS, J.-L., « Du bon usage des stéréotypes », in Français 2000, 133-134, De l’argumentation à la dissertation, 1992, pp. 16-20.
    DUFAYS, J.-L., GEMENNE, L., et LEDUR, D., « Apprendre à repérer et à interpréter des types de textes, des genres et des stéréotypes », in Pour une lecture littéraire 1. Approches historique et théorique, propositions pour la classe de français, Bruxelles, De Boeck-Duculot, 1996 (Formation continuée), pp. 216-241.
    DUNETON, Cl. et PAGLIANO, J.-P. (1978), Anti-manuel de français, Paris, Seuil (Points Actuels, 30).
    KERVYN, B. et DUFAYS, J.-L. (2003), « Quels usages du stéréotype dans l’écriture au secondaire ? Observations et propositions », in Pratiques, 117-118, pp. 208-218.
    MAINGAIN, S. et DUFAYS, J.-L. (1999), « Stéréotypes et apprentissage de l’écriture ou comment aider l’élève à devenir l’auteur de son texte », in Le français aujourd’hui, 125, pp. 44-51.
    Recherches, 10, Apprentis-sages et stéréotypes, 1989.


    Des ouvrages de référence (non spécifiquement didactiques) pour approfondir la problématique du stéréotype

    AMOSSY, R., Les idées reçues. Sémiologie du stéréotype, Paris, Nathan, 1991.
    AMOSSY, R. et HERSCHBERG-PIERROT, A., Stéréotypes et clichés, Paris, Nathan, 1997.
    BARTHES, R., Leçon, Paris, Seuil, 1978.
    BOUCHE, Cl., Lautréamont, du lieu commun à la parodie, Paris, Larousse, 1974 (Thèmes et textes).
    DUFAYS, J.-L., Stéréotype et lecture. Essai sur la réception littéraire, Liège, 1994, Mardaga(Philosophie et langage), 375 p.
    GOULET, A. (dir.), Le stéréotype. Crise et transformations. Actes du colloque de Cerisy-la-Salle (7-10 octobre 1993), Caen, Presses universitaires de Caen, 1994.
    LEYENS, J.-Ph., SCHADRON, G., YZERBYT, V. (1996), Stéréotype et cognition sociale, Liège, Mardaga.
    PAULHAN, J., Les Fleurs de Tarbes ou la Terreur dans les Lettres, Paris, Gallimard, 1941 (Folio essai).
    PLANTIN, Chr. (dir.), Lieux communs, topoï, stéréotypes, clichés, Paris, Kimé, 1993.
    RIFFATERRE, M., La production du texte, Paris, Seuil, 1979 (Poétique).





    THÉATRE : INITIATION-ANIMATION


    Avoir à l'esprit à ce sujet la formule toujours pertinente de Zola : « Le théâtre! Voilà l'argument de la critique. Le théâtre est ceci, le théâtre est cela. Eh ! bon dieu ! je ne cesserai de le répéter, je vois bien des théâtres, je ne vois pas le théâtre. Il n'y a pas d'absolu, jamais ! dans aucun art ! S'il y a un théâtre, c'est qu'une mode l'a créé hier et qu'une mode l'emportera demain » (Le Naturalisme au théâtre).

    L'initiation au(x) théâtre(s) est en fait plus exigeante, plus engageante et à coup sûr plus complexe qu'on ne pourrait le croire à première vue. En ce sens, on peut comprendre que les « gens de théâtre » se soient si peu retrouvés dans l'image du théâtre véhiculée par une certaine tradition scolaire de « l'analyse de pièce(s) », essentiellement « littéraire », psychologisante et limitée à une perception dramaturgique de type « illusionniste ». D'autre part, reconnaissons qu'aujourd'hui comme hier, et pour des raisons anciennes et nouvelles, le couple École-Théâtre présente bien des chances de surprises heureuses comme aussi bien des risques d'orages et de divorce.

    Des orientations assez différentes bien que complémentaires peuvent donc s'envisager. Le type de cours (français ou expression dramatique), l'environnement (scolaire : collègues - direction - parents ; culturel : spectacles fréquents ou rares, proches ou lointains) détermineront en partie les choix ou options du professeur. Celui-ci peut, selon les opportunités, proposer en effet à ses élèves :


    • L'approche et l'apprentissage, comme « acteurs » ou « spectateurs », de l'expression dramatique.

    Ceci pourra se faire par le biais d'une réalisation théâtrale, en classe ou par la classe, plus ou moins héritière de la grande tradition du théâtre scolaire. Il serait tout aussi dommage de surévaluer ce genre de prestation que d'en sous-estimer l'intérêt. Mais une autre voie s'ouvre aussi pour l'apprentissage de l'expression dramatique : celle du « jeu collectif », improvisé ou non, que certains (cf. Ryngaert) ont même cru pertinent à l'intérieur du cours de français proprement dit, autant que dans des cours complémentaires ou d'option intitulés « art dramatique », « expression théâtrale », etc.


    • L'appréhension et la jouissance, comme spectateurs, de tel ou tel spectacle communément reconnu aujourd'hui comme ressortissant de la production théâtrale.

    Les rapprochements entre le monde du théâtre et celui de l'école (animations scolaires par des comédiens, recyclages théâtre offerts par des centres didactiques) accroissent, ces derniers temps, la possibilité de cette orientation, dont la pertinence est grande. La « vision de spectacle », si l'on peut ainsi parler, de même que la « lecture de roman », n'est pas un don inné, mais une performance subtile et complexe à laquelle il convient, pour le théâtre nouveau comme pour l'ancien, d'être initié, sous peine de rester spectateur naïf. La meilleure occasion de pareille initiation sera la préparation des élèves à des spectacles précis dont aura été annoncée la proche réalisation.

    Le professeur pourra soutenir cet apprentissage ou cette initiation, à l'intérieur même de l'école, par des substituts de représentation (cassettes vidéo - cassettes sonores - dias, témoignages d'acteurs), en redoutant les inconvénients que présente le recours, de toute façon réducteur, à un matériel illustratif qui serait d'une insuffisante qualité. Pour ce qui est de l'assistance à une représentation, reconnaissons que le cadre scolaire ou parascolaire (pensons à telles matinées scolaires perçues comme pensums ou à telles représentations « classiques » de qualité vraiment médiocre ou douteuse) la rend trop souvent lourde et limitée. Il s'agira pour l'enseignant, à cet égard, outre d'adopter des stratégies opportunes à l'intérieur de l'école pour limiter les inconvénients que nous venons d'évoquer, d'être à l'affut de spectacles novateurs et de qualité hors du cadre scolaire, et de les recommander à ses élèves, voire d'y assister avec eux. Des recyclages ponctuels sont organisés périodiquement par le CEDILL, en relation avec tel ou tel spectacle, qui combinent judicieusement, pour l'intérêt de l'enseignant, les compétences des gens du terrain (metteur en scène, comédiens) et les exigences et préoccupations didactiques.


    • L'approche, l'intelligence et la jouissance des phénomènes théâtraux et des textes dramatiques.

    Pour ce qui est des phénomènes sociaux et esthétiques relevant de l'étiquette « théâtre », on pourra présenter et étudier, de toutes les façons actives, individuelles ou collectives : les lieux théâtraux et les architectures et décorations scéniques (théâtres en rond, à l'italienne, élisabéthain, de foire, de rue, d'église, de café, etc.) ; les fonctions sociales du théâtre (divertissement, cérémonie, thérapie, contestation, fusion ou différenciation sociale, etc.) ; les dramaturgies (oscillant du pôle « dramatique » au pôle « épique » – cf. à ce sujet les pages intéressantes de Monod, Les textes de théâtre, pp. 111 et suivantes) ; les mécanismes fondamentaux, comme la mimesis, l'identification, la catharsis, la distanciation, la convention ; les esthétiques théâtrales (« classique », « romantique », « réaliste », « symboliste », « expressionniste », etc.) ; les genres du théâtre (comédie, drame, vaudeville, mélodrame, les formes actuelles « hors genres », etc.) ; les publics théâtraux ; les critiques, les théoriciens, les animateurs de théâtre (metteurs en scène, comédiens, etc.) ; ne pas oublier non plus des phénomènes aussi essentiels que l'« objet théâtral », le masque, la marionnette, le mime, le théâtre musical, etc.

    Pour tout cela, exploiter l'immense variété et richesse du domaine théâtral dans sa dimension 1° temporelle : des théâtres « primitifs » aux théâtres « modernes », 2° spatiale : des théâtres d'Occident aux théâtres d'Orient.

    En fait, on isolera le moins possible ces différents phénomènes. On en découvrira plutôt les relations : comment tel type de spectacle a déterminé tel type d'architecture, de public... ou inversement. On fera des analyses comparatives entre théâtres français et étrangers. On se souciera de la perspective historique, indispensable pour saisir ces phénomènes en profondeur, et bien entendu, tout aussi essentiellement, de la perspective sociologique.

    Un souci de bon ancrage dans l'ici et le maintenant poussera l'enseignant à être particulièrement attentif :

    - aux grands phénomènes théâtraux récents ou d'aujourd’hui que sont certaines troupes, certaines manifestations : Théâtre du Soleil, Avignon, Festival de jeune théâtre, Ligue d’improvisation, ou des metteurs en scène comme Grotowski, Strehler, Brook, Besson, Chéreau, Mesguich, Mnouchkine, Hossein, etc. ;

    - au théâtre en Belgique : troupes, fonctionnement, vie, esthétique, lieux d’accueil (Théâtre 140, Vilar, National, Varia, Groupov, Théâtre de la Place...).

    Pour ce qui est des textes dramatiques, ces derniers peuvent être abordés, soit comme traces d'un moment culturel passé, soit comme matériaux pour une création nouvelle, soit en tant que tels, comme objets « littéraires » ou tout au moins textuels spécifiques. Dans tous les cas, tant au cours de français qu'au cours optionnel d'art dramatique, une approche active pourra être faite du texte dramatique qui tienne compte à la fois des objectifs que l'on poursuit, de la spécificité de ce type de document qu'est le texte dramatique, des besoins et possibilités des élèves dans le rapport à de tels textes.

    Du point de vue méthodologique, l'on pourra s'inspirer avec le plus grand profit des recherches exemplaires (à la fois théoriquement très sûres et d'une grande richesse pratique : multiplicité des exercices, des exemples etc.) menées par Richard Monod et Michel Vinaver ou encore par Michel Autrand, dont les ouvrages ont, pour ce qui est de l'approche des textes en classe, l'importance de celui d'un Jean-Pierre Ryngaert pour ce qui est du jeu dramatique. Cf. pour tout ceci, dans ce vadémécum, la fiche Théâtre (Lecture).


    REMARQUES

    1) Parmi les ouvrages de vulgarisation ou de recherche susceptibles d'aider directement l'enseignant du français, nous nous permettons de pointer :

    JEAN, Le théâtre, Seuil, 1977 (Peuple et Culture).
    GIRARD, R. OUELLET, C. RIGAULT, L'univers du théâtre, PUF, 1978 (Textes modernes).
    UBERSFELD, Lire le théâtre, Éditions sociales, 1977.
    UBERSFELD, L'école du spectateur, Éditions sociales, 1981.
    LARTHOMAS, Le langage dramatique, PUF, rééd. 1980.
    PATRIS, Dictionnaire du théâtre, Éditions sociales, 1981.
    Littérature, n° 9.

    2) En ce qui concerne le « répertoire » et la recherche, toujours difficile, de textes répondant à toutes les composantes d'un choix approprié, qu'il s'agisse d'analyse ou de « représentation », on trouvera aisément les textes « classiques » dans les multiples éditions de grand commerce, et les textes modernes dans des collections que diffusent notamment les éditeurs suivants : l'Arche, l'Avant-scène, Christian Bourgois, Gallimard, P.-J. Oswald, Seuil, Stock.

    Signalons que l'ouvrage de Chevaly, cité en bibliographie, comporte un intéressant répertoire bibliographique dramatique, avec mention du nombre de personnages masculins et féminins de chaque pièce. Les Cahiers pédagogiques, n°70 donnent la liste utile des ouvrages qui, à l'époque (1967) étaient au répertoire des théâtres scolaires touchés par l'enquête de la revue. Un autre répertoire intéressant : celui de la collection « Éducation et théâtre » (Librairie théâtrale NRF).

    3) Le Centre d'Études Théâtrales de l'UCL, à Louvain-la-Neuve, possède une bibliothèque qui est une mine du point de vue de la théorie théâtrale, du répertoire et de toute forme de documentation. Adresse : Ferme de Blocry, rue Haute, 1348 Louvain-la-Neuve, tél. : 010 47 22 72.

    4) Il existe quelques bonnes séries de diapositives exploitables au cours de français :

    Exemples de lieux scéniques, 24 dias couleurs + livret, Paris, CNDP (Diathèque -
    Expression et Langage - Théâtre) [13, rue du Four, 75006 Paris].

    L'Objet théâtral Diversité des significations et langages de l'objet théâtral dans la mise en scène contemporaine, 24 diapos + livret (Actualité des Arts plastiques).

    L'Espace théâtral, Ibid.

    Histoire du lieu et du décor de théâtre, 90 diapos en noir et blanc, livret et fiches, Paris, Ligue de l'Enseignement [3, rue Récamier, Paris 7e].

    Cf. en outre, chez Nathan, les « discovisions » Théâtre ; chez Hatier, Les Classiques Illustrés.

    Tous ces documents sont accessibles à la médiathèque de l'Institut de didactique FLTR, Collège Erasme, 1, Place Blaise Pascal, 1348 Louvain-la-Neuve (tél. BGSH 010 47 48 48 ; tél. CEDILL 010 47 85 86 ou 010 47 48 63).

    5) Films et vidéocassettes :

    Cf. Éléments pour une documentation audiovisuelle en matière théâtrale, par S. Roumette (in Le français aujourd'hui n° 33-34) qui recense l'essentiel des documents disponibles en France dans des institutions telles que l'OFRATEME ou l'Institut National de l'Audiovisuel.
    Pour la Belgique, s'adresser
    - au CET de l'UCL,
    - au Service Culturel de l'Ambassade de France, 63, rue Ducale, 1000 Bruxelles (tél. : 02 513 08 67),
    - au Service des auxiliaires d'Enseignement, Organisation des études, Quai du Commerce, 1000 Bruxelles,
    - à la Médiathèque de la Communauté française de Belgique, 44, Boulevard Pacheco (Passage 44), 1000 Bruxelles (tél. : 02 218 25 99),
    - au CTV, 3, avenue des Nerviens, 1040 Bruxelles (tél. : 02 733 68 18), dont la videothèque comprend plusieurs documents théâtraux intéressants : Dom Juan (Piccoli), Le malade imaginaire, Le Tartuffe,Brecht, etc.


    SELECTION BIBLIOGRAPHIQUE

    Du côté de l’« expression dramatique »

    RYNGAERT, J.-P., Jouer, représenter, Paris, Cedic, 1985.
    RYNGAERT, J.-P., Le jeu dramatique en milieu scolaire. Expression et animation, Paris, CEDIC (Textes et non-textes), 1977, 175 p. ; nouv. éd. : Bruxelles, Éd. Universitaires/De Boeck Université, 1991 (Culture et communication ; série Théâtre 3), 226 p.
    LANDIER, J.-Cl. et BARRET, G., Expression dramatique, Paris, Hatier, 1991, 160 p.
    HERIL, A. et MEGRIER, D., Entrainement théâtral pour les adolescents (à partir de 15 ans ; 50 exercices), Paris, Retz, 1994 (Pédagogie pratique), 112 p.


    Pour une exploration générale des relations entre théâtre et enseignement, quelques numéros spéciaux de revues didactiques

    Le français aujourd’hui, n°33-34, Théâtre.
    n° 103, Théâtre, Acte IV, sept. 1993.
    Pratiques, n° 15-16, juillet 1977, Théâtre.
    n° 41, Le dialogue théâtral.
    n°74, juin 1992, Pratiques textuelles théâtrales.
    Français 2000, n°130-131, mars 1992, Le théâtre à l’école.
    n°167-168, avril 2000, Rencontre entre le théâtre et l’école.
    Enjeux, n°35, juin 1995, Le théâtre (Le texte, la représentation).


    Pour une étude des théories théâtrales

    ROUBINE, J.-J., Introduction aux grandes théories du théâtre, Bordas, 1990, 205 p.


    Et, pour les élèves de la fin du secondaire, un « fichier » d’auto-apprentissage théorique

    CARRIER-NAYROLLES, Fr., Le Théâtre, Magnard (Fichier Lycées), 1995.


    Pour tout ce qui touche l’éducation « corps-parole » (cours d’expression, etc.)

    On pourra aussi utilement se référer à l’outil bibliographique publié par la FNESC, secteur Arts appliqués (1, rue Guimard, 1040 Bruxelles tél. : 02 507 07 59) : ReCré Arts. Cette bibliographie est coordonnée par Rose NOLLEVAUX.


    Pour une étude spécifique et pertinente des textes de théâtre, existent plusieurs outils excellents

    Cf., dans ce vadémécum, la fiche Théâtre (Lecture).


    Pour les collections de textes dramatiques commentés

    Cf. la fiche Théâtre (Lecture).


    Pour l’illustration « sonore »

    Les collections « Sélections sonores » (Bordas), « Vie du théâtre » (Hachette), « La comédie française » (Radio France).


    Pour l’illustration « visuelle »

    Cf. les excellentes séries de diapos du CNDP (Paris) citées dans les pages 4 et 5 de la fiche Théâtre (Initiation-Animation).


    Pour l’illustration « audiovisuelle »

    Cf. e. a. la collection « Comédie française » (INA - VHS). Cf. aussi les enregistrements video disponibles à la médiathèque FLTR, Collège Erasme, à Louvain-la-Neuve.




    THÉÂTRE : LECTURE

    SÉLECTION BIBLIOGRAPHIQUE

    Deux manuels récents pour construire des séquences didactiques riches et variées au départ de pièces de théâtre à voir, à lire et à jouer

    CUYLEN, P., ERNOTTE, Ph., LEDUR, D. et TAYMANS, M.-L., « Voir, lire, jouer... le théâtre », in LEDUR, D. et POLLET, M.-C. (dir.), Théâtre & Textes d’idées. Manuel 5e/6e secondaire, Bruxelles, De Boeck (Parcours et références), 2003, pp. 3-118.
    Voir aussi, dans la même collection, les pages consacrées au théâtre dans le Référentiel de Littérature et le Guide méthodologique (parus la même année).

    DUMORTIER, J.-L., De Shakespeare à Sartre. Actualité de la tragédie classique et du drame romantique ?, Wavre-Wommelgem, Van In (Un passé pour aujourd’hui), 2002.


    Pour une étude spécifique et pertinente des textes de théâtre, cinq ouvrages d’un intérêt didactique considérable

    MONOD, R., Les textes de théâtre, Paris, CEDIC, 1977, 191 p.
    CHARVET, P., et al., Pour pratiquer les textes de théâtre, Bruxelles, De Boeck, 3e éd., 1987.
    RYNGAERT, J.-P., Introduction à l’analyse du théâtre, Paris, Bordas, 1991, 160 p.
    DECRUYENAERE, J.-P., Le texte de théâtre. Textes pour la classe et Vadémécum du professeur de français, 2 vol., Bruxelles, Didier Hatier, 1992 (Séquences).
    VINAVER, M. (dir.), vÉcritures dramatiques. Essais d’analyse de textes de théâtre, Arles, Actes Sud, 1993, 928 p.


    Un excellent précis sur le théâtre contemporain

    RYNGAERT, J.-P., Lire le théâtre contemporain, Paris, Dunod-Enseignement, 1993 (Lire), 216 p.


    Et sur Molière, un excellent petit ouvrage, comportant en ses pages médianes (chapitre « L’univers de la comédie »), un point de vue des plus pertinents sur « l’écriture théâtrale », « la dialectique du naturel et de la théâtralité » et « la fonction du théâtre »

    FORESTIER G., Molière, Paris, Bordas, 1990 (En toutes lettres), 191 p.


    Un numéro du Français aujourd’hui qui propose un riche état des lieux et de nombreuses pistes didactiques fondées sur l’expérience

    Le français aujourd’hui, n°126, juin 1999, États du drame.


    Pour aborder le texte de théâtre dans une perspective pragmatique, intégrant l’étude du jeu des faces, des tours de parole, etc.

    DE CRUYENAERE, J.-P., Lectures pragmatiques du texte de théâtre, Document n°13 de l'Unité de Didactique du français, Louvain-la-Neuve, UCL, 1986, 157 p.


    Quelques collections de textes dramatiques, classiques ou modernes, commentés

    « Répliques », Actes Sud.
    « Lire et voir les classiques théâtre », Presses Pocket.
    « Folio théâtre », Gallimard.




    À LIRE EGALEMENT

    Ouvrages plus anciens

    AUTRAND, M., Le Cid et la classe de français, Paris, CEDIC, 1977, 87 p.
    BERGHE, P., DARDENNE, A., Avant les trois coups, Bruxelles, De Boeck, 2e édition, 1987.
    BERTHIER, J.-P., L'expression dramatique, Paris, INRDP, s.d., 106 p.
    BERTRAND, M., et DUMONT, M. , Expression corporelle, mouvement et pensée, Paris, Vrin, 1970.
    BERTRAND, M., et DUMONT, M. , Dynamique de la création : le mot et l'expression corporelle, Paris, Vrin, 1976.
    BOAL, A., Jeux pour acteurs et non acteurs, pratique du théâtre de l'opprimé, Paris, Maspero, 1978 (Malgré tout), 211 p.
    BOAL, A., Théâtre de l'Opprimé, Ibid., 1977.
    CHAVANON, C.-P., Le théâtre pour enfants, Lausanne, La Cité - L'Àge d'homme, 1974, 174 p.
    CHEVALY, M., À la découverte d'un art dramatique vivant , Paris - Tournai, 1973 (E3).
    CUVELIER, E., L'art dramatique à l'école, Paris, Éd. de l'École, 1966, 106 p.
    DASTE, C., JENGER, Y., VOLUZAN, J., L'enfant, le théâtre et l'école, Delachaux et Niestlé, Bordas, 1975.
    DELDIME, R., Le théâtre pour enfants, Appoches psychopédagogique, sémantique et sémiologique, Bruxelles, De Boeck, 1976, 200 p.


    Revues

    Le Français aujourd'hui,
    Cf. notamment les nos 3, 4, 6, 10, 11, 12, 13, 15, 21, suppl. 25, suppl. 26-27 ;
    le n° 33-34, juin 1976, n° double spécial et supplément « Du théâtre » ;
    n° 55, novembre 1981, n° spécial « Arlequin à l'école » ;
    n° 67, septembre 1984, n° spécial « Théâtre, école et vie quotidienne ».

    Cahiers pédagogiques, nos 51-70-94-98-112.


    L’École des Lettres, 1989-1990 ;
    Cf. BEGUIN, A., « Le corps et le théâtre à l’école. Réflexions sur un travail de jeu dramatique autour de La dispute de Marivaux».


    Pratiques,

    n° 15-16, juillet 1977, n° spécial « Théâtre » (Sémiotique théâtrale - lecture des classiques - Le théâtre à l'école - Pratiques théâtrales) ;
    n° 24, aout 1979, n° spécial « Théâtre » (Théâtre en classe, jeu, objet - mises en scène - discours de la critique) ;
    n° 41, mars 1984, n° spécial « L'écriture théâtrale » (Écrire en classe - L'écriture théâtrale).


    Travail théâtral, plusieurs articles sur le thème pour ou par les enfants et les jeunes :
    cf. la recension générale qu'en a faite V. Tasca, in Le Français aujourd'hui, n° 33-34, pp. 88-89.


    VOCABULAIRE

    SÉLECTION BIBLIOGRAPHIQUE

    Plus de 800 questions-réponses réunies en une plaquette d'un format pratique et dont le corrigé permet aussi bien une utilisation individuelle qu'un travail collectif

    ROUGERIE, A., Trouvez le mot juste, Paris, Hatier, 1976 (Profil formation, n° 306).


    Un ancien article situant le problème de la compétence lexicale dans le contexte des techniques d'expression et qui conduit à réfléchir aux enjeux et aux écueils des exercices traditionnels

    DELESALLE, S., « La recherche du "mot juste", son sens et son rôle », in Langue française, n° 26, 1975, pp. 30-40.


    De la même époque, un article stimulant d'un spécialiste de la lexicologie, à longue expérience d'enseignant, qui part d'observations critiques sur des manuels longtemps restés « classiques », mais aussi sur d’autres moins anciens, et aboutit à de judicieuses propositions d'exercices

    COTTEZ, H., « Enseignement et faits lexicaux », in Langue française, n°33, 1977, pp. 79-89.


    Plus récent, un dernier article au titre-programme (prenant en considération les besoins des enfants et adolescents dont le français n’est pas la langue première)

    FILLIOLET, J., « Éléments pour une méthodologie de l’enseignement du vocabulaire », in Le français ajourd’hui, n°89, mars 1990, pp. 94-101.


    Une collection assez récente dont plusieurs plaquettes, sans être orientées directement vers une pratique pédagogique, apportent informations et précisions utiles à l'enseignant de français

    Votre boite à outils de la langue française, Gembloux, Duculot.


    Un instrument privilégié pour enseignement de soutien et/ou apprentissage autonome

    LEBRUN, Cl. et POUMAREDE, G., 800 mots pour réussir, Paris, Belin, 1994, 287 p.


    Un ouvrage conçu pour un travail personnel de meilleure appropriation du lexique qui pourra rendre de bons services lorsque s'impose l'individualisation de la progression

    PROMEYRAT, L., Les clés du vocabulaire, Paris, Hatier, 1975 (Profil formation, n°301 et 302) (un vol. « exercices », un vol. « corrigés »).


    Un précis qui a fait date et reste un outil méthodologique précieux

    PICOCHE, J., Précis de lexicologie française. L’étude et l’enseignement du vocabulaire, Paris, Nathan, 1977, rééd. 1992, 181 p. (avec exercices).


    Le précieux outil d’un éminent lexicologue spécialiste de l’enseignement du FLE (une mine qui peut être exploitée en FLM ; cf. notamment le travail sur les mots-valises)

    GALISSON, R., De la langue à la culture par les mots, Paris, Clé international, 1991.


    La thèse très documentée et très éclairante d’un spécialiste du français langue seconde

    NISUBIRE, Pr., La compétence lexicale en français langue seconde, Cortil-Wodon, Editions modulaires européennes, 2002 (Proximités).


    Cinq livraisons de revues didactiques

    Pratiques, n°43, octobre 1984,Le sens des mots.
    Français 2000, n°98-99, 1982, Enseigner le vocabulaire ;
    Français 2000, n°147-148, septembre 1995, Le lexique. Voyage à travers les mots.
    Le français aujourd'hu, n°94, juin 1991, Des dictionnaires.
    Enjeux, n°26, juin 1992, Enseigner le vocabulaire.


    Cf. aussi la rubrique Dictionnaires.


  •  

    Cette réflexion générale est le fruit d’une réflexion personnelle sur le théâtre, jointe aux réflexions de Guy Ramet, spécialiste en expression corporelle, qui m’a fait découvrir un monde nouveau et d’une certaine façon a contribué à modifier certains aspects de ma vie.

    A) Notions générales sur le jeu théâtral

    1) Un acteur de théâtre

    Un acteur de théâtre évolue sur un plateau, dans un espace et un temps bien déterminés. C’est le metteur en scène qui indique à l’acteur les points d’arrêt et les déplacements à effectuer.

    2) L’instrument principal de l’acteur est son corps

    Le corps joue un rôle capital : il joue d’ailleurs un rôle plus fondamental que la parole. C'est le théâtre nouveau qui s’est rendu compte que le corps avait une place privilégiée (voir Antonin Artaud qui fut un des premiers théoriciens du théâtre à montrer, au début du vingtième siècle, l’importance du corps dans le travail de l’acteur). Alors que,dans le passé , on pensait que l’acteur était d’abord quelqu’un qui avait quelque chose à dire. Encore aujourd’hui une certaine conception du théâtre traditionnel souligne l’importance primordiale (c’est pourtant une erreur !) de la parole (voir le théâtre de boulevard ou la comédie traditionnelle qui sont souvent très bavards !). Le théâtre nouveau accorde de la place au corps et même au silence qui, parfois, peut jouer un rôle aussi important que la parole.

    3) Le corps qui suscite la parole

    En fait c’est le corps qui me pousse à dire des choses. C’est le mouvement qui peut me pousser à dire quelque chose que je n’avais peut-être pas prévu de dire au départ. En outre un simple mouvement du corps peut faire rêver le spectateur d’une manière différente (voir les bras en avant qui peuvent bloquer l’espace arrière ou les bras tendus latéralement qui font rêver le spectateur tout autour de l’acteur).

    4) Le plateau en équilibre et en déséquilibre

    L’acteur évolue sur un plateau. Plateau qui peut être en déséquilibre ou en équilibre. Tant que le plateau est en équilibre, rien ne se passe. Pour que quelque chose se passe, pour qu’il y ait une action qui fasse rêver le spectateur, il faut que le plateau soit en déséquilibre.
    Imaginons Roméo et Juliette aux deux point extrêmes du plateau (le plateau est en équilibre et l’espace de rêve est limité entre les deux personnes). Imaginons maintenant Roméo qui fait basculer le plateau en rejoignant, à l’autre extrémité du plateau, sa Juliette qu’il n’avait plus revue depuis longtemps : le plateau est alors en déséquilibre et l’espace de rêve grandit au fur et à mesure que l’espace est inoccupé.

    B) L’improvisation

    1) L’improvisation, c’est la montée progressive d’une tension

    L’improvisation offre un sommet et une chute. Plus le sommet sera élevé, plus la chute sera belle et plus l’improvisation sera réussie. Si le sommet arrive trop tôt, l’improvisation sera également ratée. Pour atteindre le sommet la collaboration de tous les partenaires est indispensable. De même que la chute doit être trouvée par tous les partenaires !

    2) Ne pas se croire «arrivé»

    Travailler, dès le départ, en étant plein de vide (en se disant que nous ne sommes pas géniaux au départ !) : l’humilité est très importante. Laisser les choses monter en soi.

    3) Ne pas s’enfermer à vouloir faire ou dire des choses

    Bien laisser venir les choses : une tension intérieure me poussera peut-être à faire un mouvement particulier qui me poussera à dire quelque chose de particulier. Ne jamais préparer à l’avance ce que l’on va dire ou faire. Pas de phrases inutiles (dans le but de remplir un silence !).
    Exploiter la petite ruelle prise et en faire un boulevard (ne pas exploiter plusieurs pistes différentes).

    4) S’appuyer sur ses partenaires

    En effet si j’estime que la provocation de mon partenaire est bonne, je dois m’appuyer sur lui et accepter sa proposition. Même si cette proposition me semble difficile à réaliser. Si sa proposition me semble mauvaise, je ne dois pas l’accepter pour lui faire plaisir ou par facilité ! En outre si l’autre réagit toujours de la même manière et que cela m’énerve, je dois apporter mon énervement sur le plateau.

    5) Ne pas vouloir «faire» un mouvement

    Ne pas créer des mouvements artificiellement. Ne pas se déplacer d’abord par les yeux (ne pas dire : « Tiens ! Où irais-je bien ? »).
    Le mouvement doit provenir d’une nécessité intérieure. De plus, c’est le mouvement (et non l’inverse qui peut susciter la parole).

    6) Ne pas oublier l’espace

    Il faut que les espaces soient clairs : il y a énormément de choses à faire dans son espace (si je rentre dans un autre espace, des choses énormes doivent se passer). Ne pas me déplacer dans l’espace pour le plaisir de me déplacer : ce déplacement doit provenir d’une nécessité intérieure.
    Ne pas jouer dos au public.

    7) Ne pas avoir peur du ridicule

    Si l’on n’a pas peur du ridicule, les différents partenaires pourront plus facilement s’appuyer l’un sur l’autre et l’improvisation risque d’atteindre un sommet élevé.

    8) Respect, confiance, tendresse

    Respect du partenaire à travers l’improvisation (ne jamais me moquer de mon partenaire). Respect du public à l’égard des acteurs : le spectateur peut, bien entendu, rire mais il ne doit jamais se moquer de l’acteur.
    Confiance des acteurs les uns envers les autres. Confiance à l’ égard de l’animateur.
    Tendresse : si un partenaire semble « patauger », pourquoi ne pas lui donner un petit coup de pouce plutôt que de le laisser tomber ou de jouer « mon petit numéro » tout seul !






  • L’adresse courriel est un exercice stimulant qui permet un certain développement de sa fantaisie personnelle à travers l’imagination et l’humour. En outre, grâce aux consignes précises et progressives de cet exercice, l’écriture pourra se libérer plus facilement. Cet exercice me fut expliqué par Bruno Coppens lui-même, humoriste belge et auteur de «L’atelier des mots» paru aux Éditions Casterman en 2002.
    Le but de l’exercice est de rédiger une adresse courriel amusante ou poétique.

     

    Consignes générales

    1) Écrire son prénom sur une feuille.

    2) Souligner le dernier son de ce prénom.
    (on ne s’intéresse donc pas à la graphie du mot).

    3) Trouver 5 mots qui commencent par cette sonorité. Lorsque les étudiants ont écrit ces 5 mots, leur demander de choisir celui qu’ils préfèrent en sachant qu’il s’agira de leur nouveau nom !

    Exemple :
    Mario a d’abord écrit 5 mots : obèse, oscar, origine, oléoduc, oppression
    Mario a choisi : obèse (l’idéal est de respecter l’orthographe correcte du prénom associé au nouveau nom choisi !).

    4) Trouver une profession (réelle ou imaginaire) en s’inspirant d’un de ces 5 mots (pour choisir cette profession, il convient de de jouer avec le sens du nom choisi). Il est parfois étonnant de choisir une profession ayant un rapport éloigné avec le nom : Si Alex choisit comme mot «explorateur», sa profession pourrait être «gardien de prison» !

    Exemple : Mario en s’inspirant du mot «obèse» a choisi «diététicien».

    5) Demander aux étudiants de trouver un pays ou une ville.

    Exemple : Mario a choisi la Grèce (on entend «graisse» !).

    5) Demander aux étudiants de créer leur adresse e-mail en deux étapes :

    a) Mario a pour nom de famille «Bèse». Sa profession est diététicien. Il habite en Grèce
    Il peut donc écrire dans un premier temps : Mario.Bèse @ diététicien. Grèce

    b) Mario peut maintenant écrire son adresse e-mail le plus correctement possible.
    Il écrira donc :
    - mario.bese @ dieteticien.grece
    ou encore
    - mariobese @ dieteticien.grece


    Remarques particulières

    1) Voici quelques trouvailles de mes étudiants

    •simontagne @ alpiniste.montblanc
    •mathildemeure @ croquemort.morzine
    •yvesrogne @ barman.cognac
    •deniscotine @ cigarettier.lahavane
    •gauthierméché @ barman.malte
    •gregorydicule @ bouffon.neufchateau
    •thibautiste @ moine.orval
    •carlaboratoire @ docteur.institutpasteur
    •valentintouin @ castrat.olympia
    •nicolascenseur @ liftier.ronquiere

    2) Observations faites par Bruno Coppens

    • L’idée est de partir du concret pour aboutir à du concret. En effet on écrit toujours pour quelqu’un d’autre. Bien entendu cette adresse e-mail ne peut malheureusement pas être activée (impossibilité technique), mais on peut très bien imaginer ici que les étudiants utilisent cette nouvelle adresse e-mail por s’échanger un courrier dans un forum Internet par exemple !

    • Afin de permettre la libération de l’écriture, il est toujours déconseillé de laisser l’étudiant devant une feuille blanche : il est donc préférable d’avoir des mots devant soi.

    • Bien respecter les étapes progressives : ce respect développera un sentiment de confiance chez l’étudiant.

    • Bruno Coppens estime, à juste titre, qu’un exercice de créativité peut être coté contrairement aux idées reçues de certains professeurs qui estiment que la créativité ne s’évalue pas. Pourquoi d’ailleurs la créativité ne serait-elle pas cotée ? Bien entendu l’évaluation sera différente de celle d’un autre type de travail.
    D’une manière concrète, l’évaluation pourrait être faite par le professeur qui se baserait sur les aspects suivants : évaluation de l’orthographe, du respect des consignes, de la mise en forme...
    L’évaluation pourrait aussi être faite par les étudiants qui s’intéresseraient, par exemple, à d’autres critères (humour...).




                                         Auteurs : Bruno Coppens, Bernard Marlière et Jean-Pierre Leclercq
                                         Illustration : Emilio Danero


  • Emilio Danero 

    Bruno Hongre, professeur de lettres, est l’auteur d’un ouvrage remarquable : « Le dictionnaire portatif du bachelier » édité chez Hatier. Cet ouvrage, que je recommande vivement aux étudiants de l’enseignement secondaire, recense environ 3000 mots dont le sens devrait être connu de tout étudiant qui désire entamer l’enseignement supérieur.
    Vous trouverez ci-après un article de Bruno Hongre qui recense les difficultés liées à l’apprentissage du vocabulaire dans l’enseignement secondaire. Dans cet article, que Bruno Hongre m’a aimablement autorisé à reproduire, l’auteur insiste, vu la carence de nos étudiants observée dans ce secteur, sur la nécessité d’un apprentissage systématique de ce vocabulaire dont les étudiants ne pourront pas se passer lorsqu’ils aborderont les dernières années de l’enseignement secondaire et le début de l’enseignement supérieur.

    Le diagnostic

        Il peut être opéré chaque jour, à travers les multiples perles que nous trouvons dans les copies ou qui se manifestent en cours (réactions des élèves, notes prises de travers). Voici quelques exemples, tous observés dans le second cycle :
    - un professeur parle de Michel-Ange : un élève écrit « Mickey l’Ange ».
    - un professeur annonce, en terminale, les différents instruments nécessaires à une expérience de physique et déclare aux élèves qu’il ne faut pas opérer à l’aveuglette. Des élèves écrivent : « à la veuglette ». Nouvel instrument !
    - un élève écrit « bouquet misère » pour bouc émissaire. C’est poétique !
        Voici quelques phrases extraites de copies : « Les hommes sont tous légaux » ; « les sous de table » ; « les parents doivent inculter aux enfants une bonne morale » ; « on ne peut agir sans réflexir » ; « la colonisation vient de Christophe Colon ».
        Je parle de Péguy en cours : les élèves sourient. Ils ont cru sans doute que je parlais de « Peggy », la cochonne du Muppet show...
         Je vous passe quelques barbarismes comme « chômageur », « sur peu plage », ou de nombreuses confusions de mots, du genre arbitraire/arbitrage, ébriété/sobriété, etc, et des fautes d’orthographe inspirées de l’anglais comme « un model », « le language »...
         Le diagnostic dépasse souvent la simple question du vocabulaire. La confusion fréquente entre idéologie et idéal est inquiétante, par exemple. En début d’année, je teste mes élèves de première sur une série de mots en vrac comme : sophisme, transgresser, précepte, grégaire, dogmatique, rédempteur, état de grâce, incriminer, progressisme, ludique, et je vous assure que les réponses sont souvent... poétiques ! Ce ne sont pas les mots qui manquent seulement, mais tout le réseau culturel qui permet d’entrer dans leur compréhension.

    Les causes

        Elles sont connues, mais il y aurait intérêt à les rassembler synthétiquement. En voici quelques-unes :

    1) La perte de vitesse de la « galaxie Gutenberg »
    Non pas seulement le manque de lecture, mais le manque d’intérêt pour la chose écrite. C’est un argument classique, lié à la consommation audiovisuelle. Le problème, c’est que bien des mots, assez régulièrement utilisés dans le cadre médiatique, sont méconnus ou pris à contresens (consensus est interprété comme synonyme de désaccord, par exemple !), en particulier des termes du vocabulaire politique.

    2) La « démocratisation » de l’enseignement
    Effectivement, la montée en masse du public scolaire (qui est une bonne chose !) fait entrer au lycée des jeunes de milieux qui ne sont pas « culturellement favorisés » : la langue parasociologique de certains textes d’examen est pour eux un fatras incompréhensible. Souvent, ce sont ces élèves-là qui , non sans angoisse, nous disent : mais où trouver les mots que l’on doit connaître pour le bac ?

    3) Les collègues du premier cycle ?
    En partie : certains poursuivent parfois (trop tôt) des objectifs trop littéraires, en oubliant d’enseigner d’abord la langue. Mais passons...

    4) La nature nouvelle du vocabulaire que l’on pratique dans le second cycle.
    C’est une raison majeure ; et le prouve le fait que bien des élèves de milieux dits « favorisés » – et qui peuvent être de bons lecteurs de romans – se trouvent démunis devant l’afflux de termes abstraits que les objectifs des programmes leur demandent de connaître. Il suffit de lire quelques sujets de français au bac – notamment les «textes argumentatifs»– pour le comprendre. Le glissement généralisé de la langue usuelle en cours vers l’abstraction est en soi un problème. Par exemple, pour expliquer le mot métaphore, je parle de relation d’analogie ; des doigts se lèvent : « Que veut dire analogie ? » ; je réponds : similitude – « Quoi » ?– Ressemblance...

    5) L’illusion de comprendre
    En particulier, devant la télévision, nombre de jeunes gens croient comprendre ce qui est dit, parce que les images ou les intonations du journaliste semblent « parlantes » à elles seules. Mais les mots vaguement perçus (infirmer, pléthorique, arcanes, inféodé, liturgie, tendancieux, versatile) ne sont pas identifiés, quoique assez répandus dans le discours médiatique.

    6) La « paresse » naturelle des candidats
    Ouvrir un gros dictionnaire suppose qu’on s’interrompe, qu’on se déplace parfois, qu’on se perde dans la multitude des sens d’un mot. Alors, on remet à plus tard, on se demande si c’est bien utile de savoir cela, – il y a de toute façon tant de mots à connaître...

    Conclusion

        La disparité entre le vocabulaire, les notions à connaître, les termes spécialisés qu’impliquent les objectifs officiels du bac, et les carences du public scolaire moyen (quelle que soit l’origine sociale), est vraiment consternante. On peut parler de fossé culturel entre cette génération et la nôtre : nous parlons à nos élèves une langue étrangère.
        Cela ne veut pas dire qu’il faille baisser les bras, mais qu’il est nécessaire, désormais, d’enseigner à nos élèves le français écrit (et abstrait) comme on enseigne une langue étrangère, avec des outils adéquats, avec surtout, une visée d’apprentissage systématique.

                                                                            Illustration : Emilio Danero

  • L'avis d'un scientifique...

    Le Docteur Olivier Feron (docteur en pharmacologie et biologie moléculaire, professeur à l’ Université catholique de Louvain) a aimablement accepté que je reproduise l’extrait d’une de ses interviews. Son point de vue est édifiant, car il cerne bien les rapports que l’on peut établir entre l’exigence d’un cours de français (ou de latin) axé, entre autres, sur la rigueur et la démarche scientifique !


    Question de Patricia Servais (Docteur en sciences
    biomédicales) :


    On constate aujourd’hui un manque de vocations scientifiques parmi les jeunes. Selon vous comment pourrait-on les susciter ?


    Docteur Feron :

    Deux suggestions me viennent naturellement à l’esprit : renforcer l’enseignement de la grammaire et de l’orthographe en Primaires et imposer l’enseignement du latin en humanités ! Étonnant ? Je m’explique.
    La mode actuelle est à la vulgarisation des sciences et à leur découverte par le jeu ou par des journées porte-ouvertes. Loin de moi l’idée de critiquer ces initiatives louables et certainement utiles mais je crois que le problème est plus profond. Le dialogue avec les adolescents au sortir des Humanités indique clairement que la désaffection des auditoires de cours de sciences tient principalement à la peur de la difficulté. Celle-ci trouve selon moi son origine dans un rejet chronique de l’effort. Je suis probablement très sévère, mais le problème est plus vaste qu’un manque d’intérêt pour la «chose scientifique». Surfer sur Internet à la recherche de documents en guise d’investissement personnel ne remplacera jamais une bonne dissertation bien construite ! L’exercice d’un thème latin ou la gymnastique de l’accord du participe passé sont plus proches de la démarche scientifique que ne l’est la manipulation d’une calculatrice fût-elle programmable ! Oui, je le reconnais, cela peut paraître trop rétrograde ou trop élitiste pour constituer l’un de ces fameux «socles de compétence» si chers à nos ministres d e l’Éducation.




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