• Travaux écrits (conseils)

    Ces conseils s’appliquent à tous les travaux écrits excepté aux travaux écrits de créativité. Elles ne s’appliquent que partiellement aux dissertations dont l’introduction et la conclusion sont quelque peu différentes (voir à ce propos les 5 articles consacrés à la dissertation).


     

    A) CONSEILS GÉNÉRAUX


        • La majorité des travaux écrits doivent présenter un texte suivi.

        • Le texte suivi est composé d’ une série d’alinéas.

        • L’alinéa comprend une ou plusieurs lignes qui offrent une unité de sens : chaque fois que l’on passe à une idée différente de celle qui est développée précédemment, il est indispensable de créer un alinéa.

        • Sur le plan formel l’alinéa se manifeste par un retrait (l’alinéa commence après un retrait de un centimètre environ).

        • Il est indispensable, dans de nombreux cas, d’écrire des mots-liens entre les alinéas(voir l’article «Les liens logiques» ). En l’absence de mots-liens, le texte paraîtra désordonné et confus : il faut donc éviter d’écrire un texte comprenant plusieurs idées sans lien entre elles.

        • En outre, à l’intérieur de l’alinéa, les phrases doivent, très souvent, être reliées entre elles par des mots-liens.

        • Si vous éprouvez des difficultés sur le plan de l’expression écrite, il est préférable de commencer par écrire des phrases courtes unies par des mots-liens plutôt que d’écrire des phrases trop longues qui sont souvent mal construites et/ou mal ponctuées.

        • Le texte doit être précédé d’une introduction et se clôturer par une conclusion.

        - L’introduction répond aux questions «quoi ?» (que vais-je faire ?) et «comment ?» (comment vais-je le faire ou quelle méthode vais-je utiliser ?).
        - La conclusion révèle au lecteur l’importance du travail qui a été effectué.

         Exemple d’introduction :

         Pour aborder Les diaboliques de Boileau-Narcejac, nous analyserons le thème de la peur. Nous observerons les procédés utilisés par les auteurs pour créer une atmosphère angoissante. Nous montrerons ensuite comment ce thème évolue du début à la fin du roman.

         Exemple de conclusion :

         L’analyse qui précède nous aura permis de découvrir que le thème de la peur jouait un rôle essentiel dans le roman de Boileau-Narcejac : la peur, suscitée par des moyens divers, fait rebondir l’action et évoluer l’intrigue d’une manière originale.

        • Chaque partie ou piste importante du travail doit être annoncée par un alinéa.

         Exemple :

         Commençons par aborder les procédés utilisés par les auteurs afin de créer une atmosphère d’angoisse.
        En premier lieu les auteurs utilisent une technique.........
        Nous remarquons ensuite l’utilisation d’un procédé qui....... ........................................................................................................................................
        Montrons maintenant comment le thème évolue du début à la fin du roman.
        Constatons d’abord que le thème est absent au chapitre 1.     En effet les personnages y évoluent dans un univers plein de calme et de sérénité......................................................
        Au chapitre 2, par contre, nous oservons que le thème surgit d’une manière brusque. Ainsi.......................................................



         • Écrire un point après une phrase !

         Ne pas écrire :
    «L’ histoire est originale, les personnages sont bien analysés, les thèmes sont variés.»
         Écrire :
    «L’ histoire est originale. Les personnages sont bien analysés. Les thèmes sont variés.»
         ou mieux encore :
    «L’histoire est originale. En outre les personnages sont bien analysés. De plus les thèmes sont variés.»

        • Ne pas oublier un «et» avant le dernier terme de l’énumération.

        Ne pas écrire :
    «J’aime les pommes, les cerises, les fraises.»
        Écrire :
    «J’aime les pommes, les cerises et les fraises.»

         • Les «il y a» et les «ça» sont à éviter (l’utilisation des «il y a» fait preuve d’une pauvreté de vocabulaire !) : on peut admettre un «il y a» par travail ! Remplacer l’expression «il y a» par un verbe adéquat !

         Ne pas écrire :
    «Il y avait une histoire originale dans ce film.»
         Écrire :
    «Ce film offrait une histoire originale.»

         • La concordance des temps doit être respectée !

         • Ne jamais utiliser le passé composé dans un texte écrit !

         • Supprimer les verbes passe-partout («mettre», «faire», «avoir», «être»...) qui témoignent également d’une pauvreté de vocabulaire !

         • Éviter certaines tournures lourdes («ce qui», «c’est que...») !

         Ne pas écrire :
    «Ce que j’ai aimé, c’est que l’histoire est originale.»
         Écrire :
    «J’ai apprécié l’originalité de l’histoire.»

         • Ne jamais écrire : «je vais» !

         Ne pas écrire :
    « Je vais analyser le thème de l’amour.»
         Écrire :
    « J’analyserai le thème de l’amour.» ou «Nous analyserons le thème de l’amour.»

        • Les exemples doivent être présentés d’une manière correcte.

         Ne jamais écrire :
    «Exemple : Fabien aime Virginie au chapitre 1...»


        Relevons trois manières correctes de faire allusion aux exemples. L’idéal est d’utiliser ces trois méthodes afin de créer une certaine variété. Vous voulez prouver, par exemple, que Fabien est amoureux de Virginie au chapitre 1 d’un roman que vous analysez.

        Écrire :
         1) «Au chapitre 1, nous observons que Fabien est follement amoureux de Virginie.» ou « Par exemple, nous observons que Fabien est follement amoureux de Virginie au chapitre 1.»

    Simple rappel d’une situation sans recopier l’extrait
    ou

         2) Au chapitre 1, Fabien témoigne de son amour ardent pour Virginie («il l’embrassa avec une fougue sauvage.»).

    L’exemple est ici placé entre parenthèses après votre phrase
    ou

         3) Au chapitre 1 , Fabien embrassa Virginie «avec une fougue sauvage». Par ce geste il perdit la confiance des autres femmes qui l’aimaient encore.
    Une manière très professionnelle de présenter un exemple : il est intégré dans votre phrase !




    Simulation sur le sujet suivant (les liens logiques sont indiqués en couleurs) : Quels sont, d’après vous, les effets positifs et négatifs de l’utilisation de l’ordinateur ?

         L’ordinateur occupe une place de plus en plus importante dans la société moderne. C’est pourquoi il serait utile de nous pencher sur les conséquences positives et négatives de son utilisation.
         Abordons en premier lieu les avantages liés à l’utilisation de l’ordinateur.
         À cette fin nous ferons la distinction entre le milieu professionnel et le milieu familial.
         Il est évident que dans le milieu professionnel l’ordinateur est un atout incontestable.
         Ainsi, grâce à lui, les chefs d’entreprise, gagnent un temps considérable. Le traitement de texte, par exemple, permet des corrections rapides. Quant aux tableurs, ils offrent la possibilité de calculs à une vitesse incomparable.
         En outre les données très nombreuses peuvent être stockées sur un disque dur : ceci permet d’éviter la prolifération de documents qui prennent souvent une place considérable.
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         Passons maintenant aux avantages de l’ordinateur dans le milieu familial.
         Nous remarquons d’abord que l’ordinateur peut avoir un rôle éducatif. Nous pensons notamment aux nombreux cédéroms consacrés à tout le domaine de la connaissance (encyclopédies, logiciels d’apprentissage des langues, musées...).
         De plus, grâce à l’ordinateur, certains apprentissages peuvent se faire au moment souhaité : l’ordinateur permet un apprentissage à un rythme personnel sans les contraintes de temps habituelles.
         Ajoutons que l’utilisation de l’Internet permet à chacun d’entrer en contact avec d’autres personnes et d’obtenir une quantité phénoménale d’informations.
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         Penchons-nous en second lieu sur les inconvénients liés à l’utilisation de l’ordinateur.
         Ces inconvénients se situent essentiellement sur les plans psychologique, intellectuel et physique.
         Sur le plan psychologique, des chercheurs ont constaté que l’utilisation prolongée de l’ordinateur pouvait créer une dépendance psychologique. Ainsi certains jeunes ne peuvent plus se passer de leur écran d’ordinateur sur lequel leurs yeux sont rivés parfois plusieurs heures par jour.
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         Sur le plan intellectuel, l’ordinateur est incapable de réfléchir à la place de l’individu et donc de remplacer tout le travail de l’homme. Heureusement d’ailleurs, car la place de l’homme, en tant qu’être intelligent, reste prépondérante. L’ordinateur ne peut donc pas bien entendu résoudre tous les problèmes : ses possibilités restent limitées.
         De surcroît de nombreux cédéroms dits éducatifs ou ludiques n’offrent pas la qualité que l’on pourrait attendre d’un tel support.
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         N’oublions pas le plan physique. En effet.........................................................
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         L’analyse qui précède nous permet de comprendre que si l’ordinateur est un atout incontestable dans de nombreux domaines, il reste malgré tout un outil qui peut être parfois nuisible. Utilisons-le donc avec modération !

    B) CONSEILS PARTICULIERS

        • Il est donc indispensable de soigner l’expression écrite (style, syntaxe et orthographe) indépendamment de l’analyse et de la structure.

        • L’écriture doit être très soignée(tout mot illisible peut être comptabilisé comme faute par le correcteur).

        • Éviter les ratures.

        • Il est vivement conseillé d’écrire au stylo (utiliser le feutre effaceur).

        • Le nombre de lignes demandé doit être respecté faute de quoi l’analyse risque d’être insuffisante.

        • Toutes les sources extérieures utilisées ( livres, articles) doivent être indiquées à la fin du travail dans une rubrique intitulée «bibliographie». Si des sources extérieures sont utilisées sans être mentionnées (plagiat), le travail pourrait être annulé. Si vous utilisez Internet comme source , vous devez donner l’adresse complète du site. La bibliographie doit être indiquée de la façon suivante :

         Exemple :
    Si vous écrivez : «Comme le souligne Roland Barthes dans son ouvrage Le plaisir du texte,...», vous devez mentionner la bibliographie à la fin de votre travail.

    R. BARTHES, Le plaisir du texte, Paris, Le Seuil, 1973.
    J. CHEVALIER, A. GHEERBRANT, Dictionnaire des symboles, Paris, Seghers, 4 vol., 1973.
    J. RICARDOU, «Temps de la narration, temps de la fiction», Problèmes du nouveau roman, Paris, Seuil, 1967, pp. 161-170.