• divers
    Emilio DaneroLe livre d'or de Frandidac (1)

    Mes chers lecteurs,
    En remerciement
    Recevez
    Ce livre d'or (première partie).
    Il vous appartient !




    Le 6 avril 2004

    Dear Webmaster,

    I just paid a visit to your site and I was impressed with your Online Educational Resources. I want to congratulate you for job, well done.

    Houston, USA

    Richard Ramos
    son site


    Le 25 mars 2004

    Bonjour Jean-Pierre,

    Bravo ! J'ai enfin pris le temps de visiter ton site. Il est convivial et très riche. Que d'énergie consacrée à partager ton expérience. Merci!

    Cedric Derycke


    Le 7 mars 2004

    Partageant votre amour de la langue française et, moi-même étant écrivain en herbe, je tenais à vous féliciter pour votre site dont, entre autres, votre section sur le vocabulaire essentiel qui m'a sûrement rendu « moins bête » ou du moins un peu plus cultivé! Encore un grand merci pour votre aide !
    Jérôme
    mail


    Le 25 février 2004

    Bonjour Jipi !

    Je suis allée faire un tour sur ton formidable site ! Je tenais à te féliciter ! Il est vraiment génial, ce site !
    Je devrais inciter certains de nos lecteurs à aller y faire un tour, ne serait-ce que pour rajouter quelques mots à leur vocabulaire !
    J'ai eu le malheur de mettre le terme « antinomique » dans un sondage. J'ai eu des remarques cinglantes du type « tu te la joues, tu étales tes connaissances » (on ne savait pas que j'étais plus âgée, remarque)...
    Ça m'a interpellée, vu que ces termes, je les ai appris vers 12/13 ans au collège... Idem avec atavique ! Et là, ce sont des jeunes gens de 19/20 ans qui ne savent pas ce que ça veut dire !
    Je m'arrête là dans mes doléances... j'ai l'impression d'être une vieille chouette, tout à coup !

    Encore bravo pour ton site ! À bientôt sur jeuxmac !

    Fifi_72
    son site


    Le 22 février 2004

    Ton site est très bien ! Bravo !

    Xevious
    son site


    Le 4 février 2004

    Bonsoir cher ami !
    Votre site est une grande source d'informations, vraiment, tous mes encouragements !
    Très bonne continuation à votre site !

    Bern


    Le 23 janvier 2004

    Merci pour ton site utile ! Voilà de quoi ravir l'amateur du Verbe que je suis !
    Longue vie au cours de Français de Frandidac.

    Costes
    mail
    son site


    Le 19 janvier 2004

    Un excellent site que tu as là ! J'adore l'article sur les exposés oraux. Ces petits mais bons trucs m'ont beaucoup aidée.

    Ava
    son site


    Le 18 janvier 2004

    Super ton site ! En passant dans le top 100, j'ai vu ton webzine qui m'a intéressé j’ai regardé et j’ai trouvé qu'il est super bien...

    Gleb
    son site


    Le 13 janvier 2004

    Voilà... je faisais un petit tour sur votre site et j'en ai profité pour vous souhaiter un joyeux anniversaire !
    Je souhaite aussi une longue vie à ce site très utile et complet et je voudrais vous remercier d'en faire autant pour nous. Vraiment merci, car c'est un travail énorme !

    Sarah
    mail


    Le 19 décembre 2003

    Bravo pour votre initiative que nous soutenons !
    L'orthographe, la grammaire et la ponctuation sont chez nous aussi des caractéristiques déterminantes auditées lors de nos certifications professionnelles de sites web ;-)

    Sylvain Tendil, Consultant e-qualité
    son site
    son site
    son site


    Le 19 novembre 2003

    Votre site est superbe !

    Moi


    Le 9 novembre 2003

    Bravo pour ton site !

    Alice
    son site


    Le 2 novembre 2003

    Toutes mes félicitations pour ce merveilleux site... très clair, accueillant !

    Stéphane
    mail


    Le 1 novembre 2003

    Coucou ! Je trouve ce site très bien fait et très instructif, merci ;))

    Nath
    mail
    son site


    Le 22 octobre 2003

    Ton site est cool !

    Flinkie


    Le 14 octobre 2003
    Bonjour,

    Excellent site que le vôtre ! C'est le premier que j'ai consulté en arrivant sur webzinemaker et vos mises en page m'ont donné envie de réaliser mon propre site sur Pink Floyd.
    Bonne continuation et à bientôt !

    Jean-Michel
    son site


    Le 14 octobre 2003

    Votre site mérite vraiment le voyage !

    Sincères félicitations !

    Christine Vanhooteghem
    son site


    Le 3 octobre 2003

    Bonjour,
    En surfant, bravo pour votre site,
    qui sait à se croiser...

    Cordialement

    Alexandre Millon, auteur


    Le 23 septembre 2003

    Félicitations pour ce site haut en couleurs. Je pense que ce site ne peut être qu'utile à la meilleure maîtrise de la langue. Merci !

    Tissinar Furtif
    mail


    Le 22 septembre 2003

    Je suis allé voir votre site, et il m'a semblé extrêmement intéressant. Vos élèves mesurent-ils la chance qui est la leur ?

    Cédric Gadrel
    son site


    Le 21 septembre 2003

    Ce site est vraiment complet et utile pour le cours de français ! Merci de nous avoir rajouté cette "aide" et encore bravo pour le vocabulaire ! Quel travail de titan !

    Gaïa


    Le 21 septembre 2003

    Salut !

    Depuis le temps que je venais ici, je n'ai jamais pensé à mettre un petit mot dans le forum !
    Un webzine intéressant et de qualité qui évolue régulièrement. J'aime venir y lire les articles...

    Bab’s


    Le 20 septembre 2003

    Votre site a un très bon contenu !
    Lily
    son site


    Le 20 septembre 2003

    Félicitations !!!

    Benjamin
    mail
    son site


    Le 19 septembre 2003

    Ce site a subi de nettes améliorations dans tous les domaines ! C'est remarquable ! J'ai lu l'article « Un discours remarquable», cela enrichit...

    Frantz


    Le 7 septembre 2003

    Bien le bonjour à « Jipi »,

    C'est pour la première fois qu'un certain Antoine a visité votre site. Vous avez sans doute bien compris que ce quidam n'est pas mordu du web et quand il y navigue, il sombre dans une morne perte de temps ! Mais cette fois-ci, un bon vent l'a mené à une bonne adresse...

    Voilà donc que ce « brillant » sujet en matière web accosta dans votre fabuleux royaume !

    Subjugué par la sobriété du site, il décida d'investir son expédition au-delà de la proue de son navire.

    Et c'est ainsi qu'il en découvrit toute la richesse: ENFIN mieux comprendre le français, sa littérature, son expression dans un vocabulaire à la portée d'un étudiant.

    Félicitations à un professeur (qui n'est autre que le mien) aussi dévoué, sachant faire (re)naître le goût et la maîtrise de la langue française.

    Frandidac: « Le net plus ultra ! »

    Antoine Mailier


    Le 24 août 2003

    Félicitations pour votre excellent travail !

    Bruno Nicolas
    son site


    Le 18 août 2003

    Coucou Jipi ! Je trouve enfin du temps pour venir te voir ! Ton site est vraiment bien ! Continue comme ça ! C'est super ! @+

    Maud
    mail
    son site


    Le 11 août 2003

    Comme les carabiniers d'Offenbach, j'arrive très tard sur votre forum pour vous féliciter de l’ extraordinaire contenu de votre site et de sa présentation agréable.

    Ce site est vraiment conçu et réalisé par un prof de français compétent et à la page.

    Félicitations et merci de la part de tous ceux, connus et inconnus, qui en tirent profit.

    Henry Buchkremer
    mail
    son site


    Le 4 juillet 2003

    Bravo Jipi !I l est très bien ton site ! Félicitations!
    J'ai bien l'impression que je vais en faire le tour et le visiter régulièrement.

    Catou
    son site


    Le 2 août 2003

    Ton site est vraiment génial ! J'adore ta façon de nous transmettre ton savoir et ta passion ! Moi aussi je suis très bonne en français, mais je suis encore collégienne (et pas lycéenne... ce site m'intéresse d'autant plus !

    Lulu
    son site


    Le 24 juin 2003

    Salut Jipi !
    Voilà... on m'a conseillée d'aller voir ton site ! Il est super ! J'adore tes articles et la galerie !

    Bisous !

    Olivia
    son site


    Le 15 juin 2003

    Bravo pour votre site pro ! Dommage que je ne puisse m'en servir pour mes élèves, trop jeunes (9 ans).Personne ne veut plus croire que beaucoup d'enseignants sont passionnés par leur métier et ont beaucoup de respect pour leurs élèves et étudiants. Mais nous, nous le savons, et c'est le principal.
    Super site, vraiment !

    Evelyne


    Le 7 juin 2003

    The sky is the limit !
    Depuis que je te connais, cher Jean-Pierre,tu n'as jamais arrêté d'aller au bout des choses. Cette initiative en est une preuve de plus. Toutes mes félicitations ! A bientôt.

    Piet Muller
    mail


    Le 11 juin 2003

    Très bien comme site ! Le lexique est complet ! J'y ai même trouvé des termes que j'avais du mal à comprendre et à trouver. Comme je suis en Sciences du langage, je vais diffuser l'adresse du site aux autres étudiants, d'autant plus qu'il est rare de trouver des sites qui abordent ce domaine de manière aussi claire et précise.

    lamouetterieuse


    Le 8 juin 2003

    Génial... votre site Internet !

    Mes amitiés

    Christine Cobut


    Le 7 juin 2003

    Bravo pour ton site !
    Bonne continuation !

    Charles Barbaix


    Le 3 juin 2003

    Bonjour,

    Splendide ton site !

    a+

    Jean-Claude Ridolce
    son site


    Le 1 juin 2003

    Je vais donc devoir redoubler d'attention lors de la rédaction de mes "articles"...
    Je me retrouve tellement dans certains de tes articles avec mes fautes et mes lacunes.
    Bravo !

    Sleeso
    mail
    son site


    Le 31 mai 2003

    Je suis auteur de romans et de courtes histoires. Je suis impressionné par la qualité de vos articles, car c'est un homme comme vous qu’il nous faudrait comme critique pour présenter nos livres aux expositions.
    Cordialement

    René
    mail


    Le 29mai 2003

    Votre site est très réussi, mais en plus il est d'une utilité certaine. Je ne manquerai pas de le signaler aux personnes qui peuvent être concernées de près ou de loin par son contenu...

    Olivier Moch
    son site


    Le 5 mai 2003

    Je me suis précipité vers FRANDIDAC pour découvrir qu'il s'agit d'un site remarquable, tant par le contenu que par la conception et par la présentation graphique. Je joins donc ma voix au concert des éloges adressés à Jipi !

    Michel Francard, Professeur à l’Université Catholique de Louvain
    mail
    site Valibel
    site École doctorale NCC


    Le 1 mai 2003

    Il est de ces plaisirs renouvelés qui marquent la mémoire. Visiter votre site fait partie de ces remarquables privilèges d'y trouver la denrée rare et la qualité au rendez-vous. Mais il faut reconnaître que son rédacteur est un fin lettré. Les sites fleurissent sur la toile comme les étoiles dans le ciel. Il y en a qui brillent plus que d'autres; le vôtre fait partie de ceux qui bénéficient de ce bel éclat.
    Je vous fais part de mes louanges les plus sincères.

    André Laugier
    mail
    son site


    Le 29 avril 2003

    Maintenant, je suis vieux et j'ai du poil au menton, mais si seulement à l'époque j'avais eu sous le clavier un site si riche et un webmestre si dévoué, j'aurais sans nul doute "chire-dé grave" mon bac de français, comme disent les jeunes. ;)
    C'est donc à mon tour de vous féliciter, cher Jipi, pour votre boulot. Quant à vous, les étudiants et amoureux de la langue française, je ne saurai trop vous conseiller une petite visite sur http://www.dulourd.fr.st
    Vous n'y trouverez pas grand chose, sinon des points de vue, mais c'est déjà pas mal.

    Poulet
    mail
    son site

    Le 24 avril 2003

    Félicitations ! J’ai visité votre site que j'ai trouvé très intéressant. J'ai également pu voir que nous partagions un peu les mêmes passions. Merci à Internet, nouveau moyen de communication qui permet de rencontrer des gens qui ont parfois les mêmes aspirations !

    Fabrice Devésa
    mail


    Le 24 avril 2003

    Bravo Jean-Pierre pour ton site !

    Jean-François Motte
    mail


    Le 20 avril 2003

    Bravo pour votre site !
    Cordialement

    Webmestre du site du Vice-rectorat de Nouvelle Calédonie

    Annabelle Cavard
    mail
    son site


    Le 19 avril 2003

    Excellent... très bien fait pour apprendre... j'apprends encore et toujours...
    Bravo Jipi ! Bravo pour le prof ! Bravo pour le site, et c'est sincère.

    Fernand Froidecoeur
    mail


    Le 6 avril 2003

    Salut Jipi,

    Après de nombreuses visites sur votre site, je me décide enfin à y laisser un message…
    Tout d’abord j’aimerais vous féliciter d’avoir eu l’envie d’apporter, à vos élèves et aux autres jeunes, une aide dans leur langue maternelle, preuve de l’attention que vous nous portez. Il n’est pas fréquent de rencontrer des personnes qui aiment leur métier comme vous, non seulement vous vous investissez régulièrement dans la mise en scène d’un spectacle (Mécanica notamment) mais en plus vous nous dédiez ce site. Que peut-on demander de plus ?
    Ensuite je voudrais saluer la personne que vous êtes, disponible et spontanée, à l’écoute de vos élèves et surtout respectueuse de la personnalité de chacun, quelques qualités qui font de vous un professeur agréable en classe et très apprécié.
    Je voudrais, pour terminer, souhaiter à ce site un bel avenir (auquel il est promu j’en suis sûr) et j’espère que nous pourrons un jour vous rendre tout ce temps que vous nous avez consacré.

    Merci beaucoup Jipi !!!

    Xavier Verhaeghe
    mail


    Le 25 mars 2003

    Étonnant contenu pour ce magazine. Les articles sont très intéressants. Quand j'aurai un peu de temps, je proposerai bien un article sur le rapport entre l'enseignement du français et les études de droit.

    Amicalement

    Thomas
    mail
    son site


    Le 20 mars 2003

    Bravo, ce site est... très réussi !!!
    IIiyas
    mail


    Le 20 mars 2003

    Votre site est très bien fait...

    Peter Covel
    son site


    Le 16 mars 2003

    Rien à dire à part... bravo !!!
    Julian
    mail


    Le 13 mars 2003

    Toutes mes féliciations pour le webmaster de ce site sans cesse en évolution !
    Bonne continuation

    Christian Hervé
    son site


    Le 10 mars 2003

    Bonjour!
    Ça fait quelques visites incognito que je vous rends... Cette fois-ci, un petit mot pour dire « bravo »! Une super bonne ressource que je garderai dans mes favoris.

    MJ
    son site


    Le 11 mars 2003

    Je connais quelqu’un qui n’est pas fort en francais ! Je ne cite pas son nom (c’est moi soraya93 !), mais elle trouve ce site super parce que, comme elle a des lacunes en francais, elle le trouve cool !!!
    C'est un très bon site,
    @++ et à bientôt pendant les cours de francais (lol)
    Soraya
    son site


    Le 10 mars 2003

    Clap ! Clap ! Clap !
    Un site reconnu partout...on ne peut que s'incliner devant une telle reconnaissance !


    Jeff
    son site


    Le 7 mars 2003

    Bravo pour l'audience de votre site ! Vous faites là un très bon travail.

    Amicalement

    Jules Bradfer
    mail
    son site de documents pédagogiques


    Le 1 mars 2003

    Je voudrais vous féliciter pour votre site :il donne des conseils très intéressants.
    J'ai assisté à vos cours au tout début de l'année scolaire au collège Notre-Dame des Trois vallées, et vraiment, votre cours était captivant et m'a donné un goût supplémentaire à la littérature.
    Bonne continuation !

    Alys Van Windekens
    mail


    Le 1 mars 2003

    Bravo pour votre site qui, je le souhaite, donnera envie à nos jeunes de pratiquer la langue de chez nous correctement.
    Une très belle initiative...à poursuivre...

    Daniel Balthasar
    mail
    son site


    Le 14 février 2003

    Merci à toi Jipi pour ce magnifique site ! Je suis sous le charme et j'ai réappris tant de choses qui paraissent superflues aujourd'hui et qui sont pourtant si essentielles ! Ce site est un gigantesque poème tout entier consacré à la valse des mots... J'adore ! Continue longtemps à nous enchanter de la sorte ! Toute mon amitié,

    Karinette
    mail
    son site


    Le 12 février 2003

    J'ai particulièrement apprécié votre site que je trouve très intéressant d'un point de vue pédagogique et culturel. J'ai également été content d'y retrouver une citation de «Christian BOBIN» que j'affectionne particuliérement.

    Le Lutin
    mail
    son site


    Le 12 février 2003

    Toutes mes félicitations pour votre site que je trouve remarquable ! Je l'ai dès à présent intégré dans la liste des «bons sites» recommandés à mes étudiants de l'agrégation.

    Jean-Louis Dufays, Professeur à l'université catholique de Louvain. Responsable de l'agrégation en langues et littératures romanes et directeur du CEDILL (Centre de recherche en didactique des langues et littératures romanes
    mail


    Le 30 janvier 2003

    Bravo pour votre excellent site vers lequel je viens de mettre un lien dans Brouhaha, le journal des Lycéens de Bastia (Corse).

    Brouhaha
    mail
    son site


    Le 28 janvier 2003

    Merci pour votre message de sympathie sur mon forum.
    Votre Webzine est l'un des meilleurs et beaucoup de nos (très) jeunes Webmasters tireraient un grand profit de le lire !
    Amitiés,

    CorsicAgora
    mail
    son site


    Le 26 janvier 2003


    Et oui, j'enrage contre ce site ! Chaque fois que je m'y promène, j'y découvre de nouvelles choses ou de plus anciennes que je n'avais pas encore lues ou que j'ai envie de relire, et chaque fois, je laisse ma curiosité se satisfaire avidement au mépris du temps que je devrais consacrer à dix mille autres activités moins amusantes. Je ne peux que féliciter l'auteur qui parvient à me captiver et me mobiliser ainsi sur le net. Chapeau Jipi.

    Isabelle Logé
    mail


    Le 9 janvier 2003

    Félicitations pour votre site !
    Cordialement

    Carmen Vera


    Le 6 janvier 2003

    C’est la première fois que je viens ici et on voit tout de suite la couleur : ce site est vraiment très intructif ! Bravo pour le contenu et surtout pour les exposés oraux (J'ai du mal, c’est la totale panique pour moi quand il y en a !)

    Saib
    son site


    Le 6 janvier 2003

    Bonjour Monsieur....je viens de recevoir Internet et j'en profite donc pour visiter votre site. J'en conclus :....toutes mes félicitations. Merci d'être aussi compréhensif envers nous.

    Lucie Valina
    mail


    Le 6 janvier 2003

    Mes compliments au webmaster de ce site intéressant, bien construit et qui ne cesse de vivre et d'évoluer.
    Amicalement.

    Hervé Christian
    mail

    son site


    Le 1 janvier 20023

    Coucou ! C'est moi, Marie ! Je voulais encore te féliciter pour ton fabuleux site ! J'y ai refait un petit tour ce matin et plein de beaux articles s'y sont ajoutés ! Tous mieux les uns que les autres ! Je voulais te dire un grand bravo et que je suis très fière de toi ! Mais.....dis un peu à tes fans de ne pas envoyer autant de messages sinon tu va devenir trop célèbre et puis moi je vais me retrouver toute seule ! (non je rigole) ! Bonne continuation !
    Bisou !

    Marie
    mail



    Le 1 janvier 2003

    Toutes mes félicitations pour ton site qui ne cesse de "grandir" et de nous apporter toutes les richesses de la langue française et, aussi, bravo pour ton parcours dans le top 100.

    Marielle
    son site


    Le 24 décembre 2002

    Tous mes voeux de bonheur et santé pour 2003, et toujours plus de visiteurs pour votre site.
    Les sites fleurissent sur la toile comme les étoiles dans le ciel. Il y en a qui brillent plus que d'autres; le votre fait partie de ceux qui bénéficient de ce bel éclat.

    André Laugier
    mail

    son site


    Le 21 décembre 20023

    Un site passionnant ! Félicitations pour l'analyse de films. Nous avons transmis le site à des élèves, ravis avant les examens.

    Philippe-Christine
    mail


    Le 8 décembre 2002

    Merci Jipi, merci pour ta générosité qui nous permet, en même temps que "tes" étudiants, de suivre l'évolution de ton site.
    Nous saurons être patients et revenir occasionnellement suivre ce que tu nous proposes.
    Si, dans ta finalité initiale, "tes" étudiants sont les créateurs de ton désir de te perfectionner, nous espérons dans un second temps - par notre fidélité - renforcer ce désir.

    Bien amicalement.

    Marquise®
    mail

    son site


    Le 28 novembre 2002

    En tant que scientifique, il est de tradition de clamer haut et fort que la formation continue est un élément essentiel afin de rester comme on dit "à la hauteur" ; le lien avec "Frandidac" est assez évident lorsque l'on considère que la volonté de perfectionnement et de connaissance de sa langue est aussi un excellent exemple de formation continue.
    Comment serait-il possible de bien comprendre la pensée philosophique, qui, elle aussi, est une donnée dynamique, sans percevoir les nuances de la langue , de son vocabulaire.
    Et soyons honnête , la philosophie ou philosopher, restera un monde unique à l'homme à condition de respecter l'autre ; et la pensée ne doit pas être soumise ni à un dogme ni à la violence. Aujourd'hui malheureusement la violence nous entoure tous les jours.

    Former la jeunesse dans un esprit de tolérance et d'ouverture est une formidable tâche et je crois que ce site apporte, par divers volets, de multiples réponses et méthodes.

    Le savoir .... un début de sagesse...

    Félicitations

    Marc De Ridder, Université Libre de Bruxelles
    mail



    Le 27 novembre 2002

    Super site, très enrichissant ! Nous ne pourrons jamais trop vanter la qualité de notre cher Jipi, professeur de Français pour toujours, car il restera à jamais dans nos paroles, nos lettres et notre vocabulaire... Il est la source de notre connaissance (développée) de la langue française !

    MERCI JIPI

    Jennifer Martin
    mail



    Le 24 novembre 2002

    Je m'étonne toujours de la qualité de votre site... mais suis-je bête... comment un prof aussi dévoué que vous, et surtout d'une jeunesse et d'un entrain légendaires aurait pu rater l'occasion de se faire connaître dans le monde grâce à ce sublime site, combinant intérêt et haute qualité...
    Félicitations et.... pourvu que ça dure !!!

    Grégory Petroons
    mail



    Le 24 novembre 2002

    FRANDIDAC... je dis OUI !
    Maître d'oeuvre : Jean-Pierre Leclercq.
    Un passionné du français, perfectionniste, pédagogue né et érudit.
    J'ai été conquise. Laissez-vous succomber !

    Dolores Tam
    son site


    Le 23 novembre 2002

    "LIRE C’EST VIVRE
    ÉCRIRE C’EST SE RÉALISER
    ÉCOUTER C’EST RESPECTER
    PARLER C’EST RENCONTRER"

    Une vraie richesse que de t'avoir rencontré et de pouvoir s'arrêter chez toi.
    Tous tes articles sont des messages... sachons les reconnaître et en profiter !

    Bien à toi.

    Marquise®
    mail

    son site


    Le 19 novembre 2002

    Heureusement que certains professeurs prennent le temps de nous aider (en faisant de super sites internet par exemple !). Merci pour toutes ces années que vous nous avez consacrées Monsieur Leclercq. A bientôt !

    Stéphanie Martin
    mail



    Le 15 novembre 2002


    Je crois que cela devient une coutume sur ce site méritoire, on ne peut que vous féliciter pour la teneur enrichissante de votre travail…

    Cordialement.

    azerty
    mail



    Le 13 novembre 2002

    Bravo pour ce superbe site!

    Cordialement.

    Laurence Pagacz
    mail


    Le 8 novembre 2002

    Je vous félicite pour votre site !

    Cordialement.

    Hervé
    mail

    son site



    Le 7 novembre 2002

    Le contenu de votre site est captivant et son ergonomie exemplaire.
    Bonne continuation !

    Cordialement.

    Claude Trudel, webmaster de Formatic 2000
    Montréal
    Québec

    mail



    Le 3 novembre 2002

    Coucou Jipi!
    Tu vois... je ne t'ai pas oublié pour finir...
    Comme je te l'ai déjà dit, ton site est très intéressant et bien construit. Je suis sûre qu'il m'aidera. Je suis fière de toi parce que tu aimes vraiment beaucoup ton métier et cela c'est quelque chose que j'admire beaucoup ; j'espère te ressembler plus tard. Voilà... félicitations donc et à très bientôt !
    Gros bisous

    Cordialement.

    Eliane Rome
    mail



    Le 3 novembre 2002

    Bravo pour ton site !

    Priscille
    mail

    son site


    Le 24 octobre 2002

    Bonjour,
    C'est avec grand intérêt que je viens de visiter votre site... Je ne peux que vous encourager à le développer encore et encore avec la même passion et le même dévouement gratuit !

    Baudouin Branders, Chargé de mission cyberécole
    mail

    Disciplines
    Répertoire



    Le 23 octobre 2002

    J'ai visité votre superbe site, et je vous félicite pour votre travail... Je l'ai mis dans mes favoris, et je vais m'empresser de le faire découvrir à mon fils, qui est actuellement en Première…

    Bien cordialement.

    Daniel Calin
    mail
    son site


    Le 15 octobre 2002

    Félicitations pour votre site fort intéressant !
    Je viens de l'ajouter à ma page.
    J'ai particulièrement apprécié la page sur l'analyse des films qui regroupe de façon très pratique la méthodologie et le vocabulaire, la section détaillée sur "les erreurs les plus fréquentes" (j'étais en train de corriger une cinquantaine de compositions ce jour-là... je vais mettre la page en lien sur mon syllabus de cours de composition avancée!) ainsi que les 16 fiches d'analyse du roman.
    Je vais recommander ce site à mes collègues !

    Michèle Magnin, Université de San Diego
    mail
    son site


    Le 15 octobre 2002

    Rares sont les sites à mériter de figurer dans le top 100, tu es de ceux là, un mot logique...

    Garogorille
    mail
    son site


    Le 14 octobre 2002

    Je trouve votre webzine très bien fait, utile et intelligent. Il est ludique aussi et vraiment il ne peut qu'être une base solide pour tous ceux qui, comme moi, aiment écrire et écrivent souvent. A côté de vous mon travail semble humble.
    Bravo pour la qualité de votre travail... vous devez être un prof de français apprécié.
    Bonne continuation !

    Fabienne/Shanti
    mail

    son site sur l’Inde
    son site littéraire
    son site perso


    Le 12 octobre 2002

    Je viens de parcourir ton site... c'est top ! Ton webzine est utile et très bien renseigné.
    Bravo !

    Jeanne Lucienne
    mail
    son site


    Le 12 octobre 2002

    Comme promis, je vous écris un petit message pour vous exprimer toutes mes félicitations ! Ce site confirme encore votre passion pour le français que nous admirons tous ! J'aimerais pouvoir me passionner autant pour mon futur métier !
    Je ne peux que vous féliciter pour ce merveilleux site.

    MERCI

    Caroline Cleppert
    mail


    Le 12 octobre 2002

    Votre site est génial ;-)

    Benjamin De Smet
    mail



    Le 11 octobre 2002
    Je suis allée visiter votre webzine et j'ai apprécié la richesse de son contenu.
    Bravo ! ;-)

    mail
    Nathalie Bretzner
    son premier site littéraire
    son deuxième site littéraire


    Le 11 octobre 2002

    Ton site, je le connais bien et je le visite régulièrement. J'en ai bien besoin vu le peu d'affinité que j'ai avec la gras mère heu grammaire. Je te félicite des récompenses que reçoit ton merveilleux site. :)

    Amicalement

    Samdler
    son site


    Le 3 octobre 2002

    Bravo pour ce site d'un prof doué et motivé !
    Il fait désormais partie des bons sites proposés par www.famidoo.be !

    Martine
    mail
    son site


    Le 28 septembre 2002

    Site fabuleux. Petit signe amical... preuve de notre reconnaissance. "On vous remercie de vous" (Barbara).
    Bien à vous.

    Simon Verrue et Coralie Bossard
    mail


    Le 28 septembre 2002

    FRANDIDAC : LE site qui manquait à Internet !!!
    Un très beau projet et un résultat remarquable !

    Christophe Decamps
    mail



    Le 28 septembre 2002

    Juste un petit mot pour vous dire que votre site est très bien fait et peut se révéler très utile (notamment l'article sur la prise de notes aux cours).
    Très beau travail !!!

    Nathalie Forêt


    Le 27 septembre 2002

    Très pratique ça comme site dis-moi Jipi ! J'aurais dû avoir un tel site du temps où j'étais en cours. Un prof qui explique aux étudiants comment réussir, c'est assez rare...
    Je connais peu de profs qui acceptent de donner bénévolement de leur temps et une fois en-dehors du cadre du travail.
    Un grand bravo à toi !

    Camille Thouvenin
    mail
    son site


    Le 27 septembre 2002

    On ne peut qu'admirer un professeur qui consacre autant de temps pour une des ses passions...
    Un grand bravo pour l'idée et la réalisation!

    Sébastien Berg
    mail


    Le 22 septembre 2002

    Quelle réputation que le cours de Monsieur Leclercq !
    Il est fou de constater ce que l'on en pense quand on le suit et quand on en est sorti, et tous seront d'accord pour dire que vous étiez dur mais juste !
    Je pense que votre cours prépare vraiment très bien à l'univ. La preuve, je vois au cours ce que vous nous avez déjà appris !
    Si je dis tout cela... c'est simplement pour arriver au fait que créer un tel site est une excellente idée !
    Bravo !

    Aurélie Lannoy
    mail


    Le 22 septembre 2002

    J'ai eu l'opportunité et le plaisir de me rendre sur votre site que je trouve très didactique, agréable à consulter et d'une grande richesse pour tous les passionnés de la plume et autres puristes de notre belle langue française. Je n'ai pas eu le temps de lire tous les articles, mais "Travaux pratiques" (conseils) , ainsi que "Erreurs les plus fréquentes" ont particulièrement retenu mon attention. Toutes les références que l'on y trouve sont du plus grand intérêt.
    C'est sans réticence que je me permets de créer un lien vers votre site afin que le plus grand nombre puisse y accéder, et je vous souhaite de très nombreux visiteurs.
    J'attends avec impatience une chronique sur la poésie.

    André Laugier
    mail

    son site


    Le 20 septembre 2002

    Bravo pour le site !

    Stéphane Allard
    mail



    Le 19 septembre 2002

    Un grand bravo pour ton site !

    Florian
    mail


    Le 19 septembre 2002

    Bonjour Jipi,

    Je trouve ton site super intéressant et c'est dommage que je n'avais pas d'ordinateur étant plus jeune... avec toi j'aurais eu beaucoup plus de facilités à l'école, et peut-être aurais-je même fait des études plus poussées. Je me suis arrêtée à 16 ans, puis j’ai commencé à travailler. Enfin, c'est la vie et je ne regrette pas la mienne... j'ai eu trois beaux enfants :ils sont ma joie de vivre et ils me le rendent bien. Je te félicite encore pour ton site et merci de mettre ton savoir au service des jeunes.

    Josie
    mail
    son site


    Le 16 septembre 2002

    Bonjour Jipi,

    Bien, là je suis tombée pile poil où il fallait, je crois...Ton site, super bien fait, est fabuleux, une mine d'or et je viendrai pour combler mes lacunes entre deux poèmes...

    Morjane
    mail

    son site


    Le 13 septembre 2002

    Un tout grand merci à Jipi pour son site qui en aidera plus d'un !

    Aubray Prevot
    mail



    Le 13 septembre 2002

    Ce site est très bien conçu ! Bravo Jipi !

    Alexandre Mercier
    mail



    Le 13 septembre 2002

    Ce site est particulièrement bien conçu et nous permettra sûrement d'élargir nos horizons... Félicitations pour ce magnifique travail qui, nous en sommes sûres, a dû vous prendre beaucoup de temps.

    Géraldine Golinvaux et Roxane De Hoe
    mail



    Le 11 septembre 2002

    Bonsoir Jean-Pierre,

    Cela fait un petit moment que je voulais te laisser un message sur le forum de ton site qui est vraiment bien.
    Ce site est une richesse, à lui tout seul (rédigé par toi bien sûr)... il donne réellement envie d'apprendre, encore et toujours. J'ai toujours beaucoup aimé le français, et grâce à toi, je l'aime encore plus.
    Pour les personnes qui ont dû mal avec notre langue maternelle, ton site est très bien conçu car tu abordes le sujet sous un aspect différent de l'apprentissage "traditionnel", et cela peut aider, juste en leur donnant l'envie, à s'essayer dans une matière qui est formidable.
    Et, cela vaut pour chacun et chacune d'entre nous !
    Merci pour ce site!

    Amicalement.

    Tinou
    mail
    son site


    Le 11 septembre 2002

    Salut Jipi,

    Quel site fabuleux ! Me voici inscrite à ta newsletter avec le plus grand des plaisirs !
    J'ai imprimé certains de tes articles... très utiles puisque tu sais... j'écris un roman !!! Tes conseils sont les bienvenus, je suis autodidacte (comme en tout d'ailleurs!).
    En tous les cas, bravo bravo bravo, quel boulot de titan, je m'incline !!! Un excellent site, qui, pour moi, représente beaucoup !

    Salina
    mail

    son site


    Le 1 septembre 2002

    Bravo Jean-Pierre,

    Formidable le travail que tu réalises sur ton site. Je te félicite très sincèrement.

    Soleilvert
    mail

    son site


    Le 31 août 2002

    J'ai parcouru avec beaucoup d'intérêt votre site qui est le " nec plus ultra " de la pédagogie de l'apprentissage scolaire...

    Victoire Ducrocq
    mail

    son site


    Le 30 août 2002

    Franchement un grand bravo car ce site est très réussi et surtout utile. Aussi, merci pour tous tes conseils JP.

    Yannick


    Le 30 août 2002

    Vraiment bien ce site ! Pour moi qui rentre au lycée (je vais débuter la prise de notes), ton site m'est bien utile !
    Bravo !!!

    Gaby
    mail


    Le 29 août 2002

    Bravo Jipi ! Ah ! Enfin un forum où les topics sont lisibles ! Je te félicite mon cher Jipi. C'est une très bonne initiative qui prouve que le français et internet ne sont pas si éloignés qu'on pourrait le croire.
    Bon courage à toi !
    Tchao

    Quasar
    mail

    son site


    Le 21 août 2002

    Ce site est excellent... je l'ai mis dans mes favoris... Bonne continuation ;)

    Djinny
    mail

    son site


    Le 20 août 2002

    Hello monsieur Leclercq ! La légende vivante de Notre- Dame -des -Anges ! Et ben voilà....ton rêve s'est réalisé ! Un superbe site créé par le grand professeur de français ! Tu peux être fier de toi ! Je n'ai pas eu encore l'occasion de le consulter en long et en large mais je sais qu'il y a sûrement énormément de choses à découvrir ! Je suis sûre que ce site va m'aider énormément car il est rempli de bons conseils même pour les plus jeunes comme moi ! Tu verras... un jour on rigolera bien quand il ne sera plus dans le top 1000 mais le top 100 ! Je te souhaite bonne chance pour l'avancement de ton site qui j'en suis persuadée sera aussi bien que le début ! Gros bisous de ta petite fille qui te remercie pour tous tes bons conseils ! Je suis fière de toi !

    Marie
    mail



    Le 9 juillet 2002

    Faisant suite au "Cri de ton corps" et à bien d'autres choses encore, voici le "délice des yeux" pour les amateurs de conjugaisons favorites visitant un site approprié et très bien conçu, que devraient jalouser les plus ardents défenseurs de la langue française ... Jacques Mercier en tête...

    Alain Levecq
    mail



    Le 4 juillet 2002

    Voici venue grâce à toi, Jean-Pierre, l'ère de l'enseignement moderne ! Quelle excellente idée d'allier l'instruction de notre langue aux avantages qu'offrent Internet. Et surtout avec autant de professionnalisme dans l'édition de ce site très neutre et très plaisant à lire ! Je te souhaite beaucoup de réussite dans cette nouvelle entreprise qui reflète bien le sens de ta générosité et de ton dévouement.

    Amicalement

    Emmanuel Marchal
    mail



    Le 2 juillet 2002

    Et bien J-P, bravo ! ;-)
    Je pensais vraiment tomber sur un site qui n'était pas fini au niveau du design !
    J'avais donc mal compris ;-) ! Il est vraiment très bien construit ! On s'y retrouve facilement. C'est du tout bon boulot (lol) !
    A la prochaine (je rajoute ce site dans les favoris pour suivre son évolution) !

    Bonne continuation ! ;-)

    Xavier Elsen
    mail



    Le 1 juillet 2002

    Encore une fois bravo.

    Tout tout m'intéresse sur ce site.

    Avec Internet je ne prends plus le temps de lire, mais... je me découvre une nouvelle passion, celle d'écrire. Je revenais ici pour y puiser encore quelques conseils de rédaction. Comme une danseuse étoile, j'aime à revenir travailler ma barre avant de me lancer.
    Merci encore pour ce que tu fais, les autodidactes - comme moi - sont TELLEMENT en quête de savoir.

    Bien à toi.

    Marquise®
    mail

    son site

    Powered by bisounours

  • Emilio DaneroLes références de Frandidac

    Depuis sa création (27 juin 2002), FRANDIDAC (32.000 visiteurs) est référencé dans plusieurs moteurs de recherche et annuaires. Il figure en outre dans le Top 100 de webzinemaker : il y occupe la 5 ème place sur 36.000 sites !
    Vous trouverez ci-après les liens renvoyant aux moteurs et annuaires qui ont accepté de parler de FRANDIDAC ou de le référencer. Je remercie d’ailleurs les responsables de ces divers moteurs et annuaires.



    RÉFÉRENCEMENTS DE FRANDIDAC (dans certains cas il faudra écrire «frandidac» ou «cours de français» dans la zone de saisie proposée !)


    Best on Web, revue française où Frandidac est classé parmi les 500 meilleurs sites du moment en Juillet 2004.

    QF, Le Quartier Français du Village Planétaire de l’Université de Richmond
    où Frandidac est considéré comme une «mine d’or» par Janice B. Paulsen, la webmaster du site :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Espace francais, est un site d'information de De Boeck Education où Frandidac, qui obtient quatre étoiles en janvier 2005, est recommandé par Isabelle Grevisse, webmestre du site :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Cahiers pédagogiques, Cercle de Recherche et d’Action pédagogiques :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Le Marque Page, un cyberjournal à vocation internationale et pluriculturelle où Frandidac est particulièrement recommandé par Guillaume Garçon, rédacteur en chef et webmestre :
    Voir le descriptif de Frandidac

    AATF, American Association of Teachers of French où Frandidac s’est vu décerner 5 fleurs de lis le 7 novembre 2002:
    Voir le descriptif de Frandidac

    Philagora, un portail culturel de référence où Frandidac est sélectionné parmi les meilleurs liens :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Epsidoc, un portail de ressouces documentaires et pédagogiques :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Zeportaille, un portail généraliste de qualité où Frandidac est considéré comme site du mois en septembre 2003 :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Formanet, un site de formation à la maîtrise de l’information :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Clairacademy, le portail d’aide aux devoirs de Clairefontaine.

    Lettres.net, un portail consacré à l’étude et à l’enseignement du français :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Lexisite, le lexique des meilleurs sites où Frandidac a reçu deux étoiles en septembre 2003 :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Enseignants,com, un portail pour les professeurs, proposé par les grands éditeurs scolaires, où Frandidac est considéré comme site de la semaine en décembre 2002 :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Vice-rectorat de la Nouvelle Calédonie, ressources éducatives :
    Voir le descriptif de Frandidac

    ÉduFLE, le site coopératif du Français Langue Étrangère :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Bac-L, un annuaire de ressources pour le Bac :
    Voir le descriptif de Frandidac

    CLT, le Centre des Langues Vivantes à Louvain où Frandidac est considéré comme le site de la semaine en octobre 2003 :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Souffle, un portail vers des centres FLE de qualité

    Hebdotop.com, le Classement Hedomadaire des Sites Francophones :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Api Guide, Le Guide Internet facile :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Bouscol, un guide de référence pour le monde éducatif :
    Voir le descriptif de Frandidac

    KUL, le site de l’Université de Louvain où Frandidac est particulièrement recommandé par le webmaster du site :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Magister, travaux dirigés de français :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Le cartable connecté, ressources pédagogiques pour la classe :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Au coin du FLE, un portail pour les professeurs de français langue étrangère :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Scolasite, un superbe choix de ressources pédagogiques :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Thot , Nouvelles de la formation à distance :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Cursus, le répertoire international de la formation à distance :
    Voir le descriptif de Frandidac

    French Resources, Centre de Ressources pour l’Enseignement du français, où Frandidac est considéré comme un grand portail en ligne

    Le Français dans le Monde, une revue pédagogique de réputation internationale :
    Voir le descriptif de Frandidac

    La Maison des langues, portail de l’Université de Picardie :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Biblionline, le site internet des bibliothèques :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Planète-Éducation, portail des applications pédagogiques d’ Internet

    Formatic, un portail éducatif québécois où Frandidac est particulièrement recommandé par Claude Trudel, le webmaster du site :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Le Lutin, le site du monde de l’éducation :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Methodologis, le site des étudiants et des professeurs de FLE

    Google, la référence absolue des moteurs de recherche :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Liens utiles, le remarquable site de François Pecheux :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Find, un annuaire où Frandidac a gagné un award et fut consacré site du jour le 2 novembre 2002 :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Francophones.ch, un annuaire pour la Suisse francophone :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Le Portail-média, l’essentiel du web Français :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Pedagozone, un portail pédagogique de référence

    Le Café pédagogique, toute l’actualité pédagogique sur Internet :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Recherche-web, un moteur de recherche de référence

    Noé-éducation, un annuaire pour toutes les diciplines scolaires (Frandidac y est considéré comme un coup de coeur) :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Belgique Moteur, un moteur de recherche belge

    Aquitaweb, le moteur de recherche de l’Aquitaine

    Mission laïque française, association diffusant, à travers le monde, la langue et la culture françaises

    Bozby, annuaire et moteur francophones :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Enfin Trouver, un moteur de recherche simplifié

    Leaweb, la revue électronique du portail e-français

    Au bon surf, un annuaire

    Clef 1, le référenceur de sites web

    San Diego, le site pédagogique de l’université où Frandidac est répertorié comme un «excellent site»

    Planète-Virtuelle, un annuaire

    Planète-Enseignant, un portail pour les enseignants :
    Voir le descriptif de Frandidac

    B-Annuaire, un annuaire belge

    Famidoo, un portail familial belge :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Hoo-la , un annuaire très original qui permet la prévisualisation du site :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Internaute , l’annuaire des Internautes :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Iws, International Web Search

    C-gratuit, un annuaire

    Isef, un index de sites éducatifs francophones triés sur le volet :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Fouillez-tout, l’alternative des engins de recherche Québécois :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Le fureteur québécois, un moteur québécois

    WebLettres, le Portail Web de l’enseignement des lettres :
    Voir le descriptif de Frandidac`

    ABC du gratuit, un répertoire des meilleurs sites :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Initiatives, centre de formation et d’insertion :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Pédagosite, un portail pédagogique belge
    Voir le descriptif de Frandidac

    Palf, le français au lycée professionnel

    Leswebs, un annuaire

    Lycos, un annuaire de référence

    Lefrançais.com, un répertoire de ressources FLE/FLS sur Internet


















  • Emilio DaneroLes références de Frandidac

    Depuis sa création (27 juin 2002), FRANDIDAC (32.000 visiteurs) est référencé dans plusieurs moteurs de recherche et annuaires. Il figure en outre dans le Top 100 de webzinemaker : il y occupe la 5 ème place sur 36.000 sites !
    Vous trouverez ci-après les liens renvoyant aux moteurs et annuaires qui ont accepté de parler de FRANDIDAC ou de le référencer. Je remercie d’ailleurs les responsables de ces divers moteurs et annuaires.



    RÉFÉRENCEMENTS DE FRANDIDAC (dans certains cas il faudra écrire «frandidac» ou «cours de français» dans la zone de saisie proposée !)


    Best on Web, revue française où Frandidac est classé parmi les 500 meilleurs sites du moment en Juillet 2004.

    QF, Le Quartier Français du Village Planétaire de l’Université de Richmond
    où Frandidac est considéré comme une «mine d’or» par Janice B. Paulsen, la webmaster du site :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Espace francais, est un site d'information de De Boeck Education où Frandidac, qui obtient quatre étoiles en janvier 2005, est recommandé par Isabelle Grevisse, webmestre du site :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Cahiers pédagogiques, Cercle de Recherche et d’Action pédagogiques :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Le Marque Page, un cyberjournal à vocation internationale et pluriculturelle où Frandidac est particulièrement recommandé par Guillaume Garçon, rédacteur en chef et webmestre :
    Voir le descriptif de Frandidac

    AATF, American Association of Teachers of French où Frandidac s’est vu décerner 5 fleurs de lis le 7 novembre 2002:
    Voir le descriptif de Frandidac

    Philagora, un portail culturel de référence où Frandidac est sélectionné parmi les meilleurs liens :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Epsidoc, un portail de ressouces documentaires et pédagogiques :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Zeportaille, un portail généraliste de qualité où Frandidac est considéré comme site du mois en septembre 2003 :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Formanet, un site de formation à la maîtrise de l’information :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Clairacademy, le portail d’aide aux devoirs de Clairefontaine.

    Lettres.net, un portail consacré à l’étude et à l’enseignement du français :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Lexisite, le lexique des meilleurs sites où Frandidac a reçu deux étoiles en septembre 2003 :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Enseignants,com, un portail pour les professeurs, proposé par les grands éditeurs scolaires, où Frandidac est considéré comme site de la semaine en décembre 2002 :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Vice-rectorat de la Nouvelle Calédonie, ressources éducatives :
    Voir le descriptif de Frandidac

    ÉduFLE, le site coopératif du Français Langue Étrangère :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Bac-L, un annuaire de ressources pour le Bac :
    Voir le descriptif de Frandidac

    CLT, le Centre des Langues Vivantes à Louvain où Frandidac est considéré comme le site de la semaine en octobre 2003 :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Souffle, un portail vers des centres FLE de qualité

    Hebdotop.com, le Classement Hedomadaire des Sites Francophones :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Api Guide, Le Guide Internet facile :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Bouscol, un guide de référence pour le monde éducatif :
    Voir le descriptif de Frandidac

    KUL, le site de l’Université de Louvain où Frandidac est particulièrement recommandé par le webmaster du site :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Magister, travaux dirigés de français :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Le cartable connecté, ressources pédagogiques pour la classe :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Au coin du FLE, un portail pour les professeurs de français langue étrangère :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Scolasite, un superbe choix de ressources pédagogiques :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Thot , Nouvelles de la formation à distance :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Cursus, le répertoire international de la formation à distance :
    Voir le descriptif de Frandidac

    French Resources, Centre de Ressources pour l’Enseignement du français, où Frandidac est considéré comme un grand portail en ligne

    Le Français dans le Monde, une revue pédagogique de réputation internationale :
    Voir le descriptif de Frandidac

    La Maison des langues, portail de l’Université de Picardie :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Biblionline, le site internet des bibliothèques :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Planète-Éducation, portail des applications pédagogiques d’ Internet

    Formatic, un portail éducatif québécois où Frandidac est particulièrement recommandé par Claude Trudel, le webmaster du site :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Le Lutin, le site du monde de l’éducation :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Methodologis, le site des étudiants et des professeurs de FLE

    Google, la référence absolue des moteurs de recherche :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Liens utiles, le remarquable site de François Pecheux :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Find, un annuaire où Frandidac a gagné un award et fut consacré site du jour le 2 novembre 2002 :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Francophones.ch, un annuaire pour la Suisse francophone :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Le Portail-média, l’essentiel du web Français :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Pedagozone, un portail pédagogique de référence

    Le Café pédagogique, toute l’actualité pédagogique sur Internet :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Recherche-web, un moteur de recherche de référence

    Noé-éducation, un annuaire pour toutes les diciplines scolaires (Frandidac y est considéré comme un coup de coeur) :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Belgique Moteur, un moteur de recherche belge

    Aquitaweb, le moteur de recherche de l’Aquitaine

    Mission laïque française, association diffusant, à travers le monde, la langue et la culture françaises

    Bozby, annuaire et moteur francophones :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Enfin Trouver, un moteur de recherche simplifié

    Leaweb, la revue électronique du portail e-français

    Au bon surf, un annuaire

    Clef 1, le référenceur de sites web

    San Diego, le site pédagogique de l’université où Frandidac est répertorié comme un «excellent site»

    Planète-Virtuelle, un annuaire

    Planète-Enseignant, un portail pour les enseignants :
    Voir le descriptif de Frandidac

    B-Annuaire, un annuaire belge

    Famidoo, un portail familial belge :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Hoo-la , un annuaire très original qui permet la prévisualisation du site :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Internaute , l’annuaire des Internautes :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Iws, International Web Search

    C-gratuit, un annuaire

    Isef, un index de sites éducatifs francophones triés sur le volet :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Fouillez-tout, l’alternative des engins de recherche Québécois :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Le fureteur québécois, un moteur québécois

    WebLettres, le Portail Web de l’enseignement des lettres :
    Voir le descriptif de Frandidac`

    ABC du gratuit, un répertoire des meilleurs sites :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Initiatives, centre de formation et d’insertion :
    Voir le descriptif de Frandidac

    Pédagosite, un portail pédagogique belge
    Voir le descriptif de Frandidac

    Palf, le français au lycée professionnel

    Leswebs, un annuaire

    Lycos, un annuaire de référence

    Lefrançais.com, un répertoire de ressources FLE/FLS sur Internet




















  • Vous trouverez dans cet article un discours que l’Académie française m’a aimablement autorisé à reproduire. Ce discours de Madame Hélène Carrère d’Encausse, Secrétaire perpétuel de l’Académie française a été prononcé à Paris le 5 décembre 2002. Il a pour titre «Au secours du français» et met l’accent sur la nécessité du maintien d’une langue française correcte.
    On ne peut que s’incliner face à l’intelligence du propos qui n’hésite pas à pointer du doigt certaines instances jugées responsables de la dégradation de la langue française (les médias, certains réformateurs pédagogiques, la publicité...).
    Ce texte, intéressant à plus d’un titre, mérite d’être analysé en classe par les étudiants de dernière année.
    Il offre, tout d’abord, une langue remarquable qui peut être observée sur le plan stylistique.
    En outre, sa belle organisation logique permet d’y déceler sa structure particulière que l’on pourra comparer à celle d’autres discours modernes ou plus anciens.
    Enfin, il est tout à fait possible d’y décoder une idéologie, au ton parfois polémique, qui risque de susciter des réactions fort diverses.



    1) Deux réactions à ce discours


    • Olivier Moch, ancien journaliste, a créé un site que je vous conseille vraiment de découvrir : un site au ton original qui allie une réflexion personnelle et une qualité d’écriture évidente. Voici ce qu’il écrit à propos de ce discours :

        « Ce texte est superbement rédigé, mais en plus il met le doigt sur un problème fondamental. Je le dis et le répète, le bon maniement de sa langue maternelle est capital pour une insertion valable et valorisante dans la société. N'en déplaise aux amants du langage SMS et aux pourfendeurs de la bonne orthographe, une carence en ce domaine est synonyme de handicap profond dans la vie !
         Je partage entièrement le point de vue de Madame Carrère d'Encausse lorsqu'elle avance que la langue française doit être une cause nationale et ce dans l'entièreté des pays de la Francophonie ! »


    Le site Acta Diurna


    • Voici une réaction de Cédric Gadrel dont le site Entrez libre ouvre la voie à la discussion libre tout en affirmant un refus de tous les extrémismes qu’ils soient de droite ou de gauche :

        « On pourrait croire que l'Académie française ne sert à rien, qu'elle est un repaire de vieux gâteux discourant du vocabulaire médical du XVIIIème sièce ; que nenni ! Voici le discours d'Hélène Carrère d'Encausse, Secrétaire perpétuel de l'Académie, prononcé en séance publique le jeudi 5 décembre 2002. Elle y parle de l'influence des médias, des politiques et de l'idéologie sur notre vocabulaire, avec la tentation toujours répétée de diriger la pensée en manipulant les mots, comparaisons avec 1984 d'Orwell à l'appui. Très bon ! »


    Le site Entrez libres


    2) Le discours

        Mesdames,
        Messieurs de l’Académie,

         Le IXe Sommet de la Francophonie, réuni cette année à Beyrouth, vient d’achever ses travaux. Le succès de cette réunion ne saurait être mis en doute. Cinquante-cinq pays membres, neuf pays candidats se réclamant d’un amour commun de la langue française, les défenseurs du français ont-ils quelque raison de se plaindre ? Les statistiques nous apprennent que près de trois cents millions d’hommes sont, pour employer un mot affreux, des locuteurs français. En citant ces chiffres, en évoquant la cohorte des états membres de la francophonie, de ses locuteurs, je ne puis échapper au doute. De quoi parlons-nous ici ? Des déclarations officielles sur la langue française ? Ou de son évolution réelle ? Notre langue est réputée pour sa clarté, pour la précision de son vocabulaire, pour la richesse de ses verbes et de leur construction, pour la force de sa syntaxe. C’est pour cela que toute l’Europe se l’est approprié il y a trois siècles. Elle s’en servit pour débattre de l’équilibre du continent, et le français devint la langue de la diplomatie ; pour diffuser les idées, et quelles œuvres ne furent écrites ou traduites en français ? Pour converser enfin, et l’art de la conversation ne pouvait alors de Berlin à Amsterdam ou Petersbourg exister autrement qu’en français. En 1762, les académiciens faisant hommage de la quatrième édition du Dictionnaire à leur protecteur, le roi Louis XV, commençaient ainsi leur épître : « Le Dictionnaire de l’Académie française dans lequel on avait d’abord eu pour objet que d’être utile à la Nation, est devenu un livre pour l’Europe. La Politique et le Commerce ont rendu notre langue presque aussi nécessaire aux Étrangers que leur langue naturelle. » N’est-ce pas là une anticipation du discours de Rivarol sur l’universalité de la langue française ? Mais est-ce bien cette langue dont se réclament aujourd’hui les locuteurs si minutieusement recensés ? Permettez-moi de répondre à la question en citant un romancier ivoirien, Hamadou Kourouma. Nous nous sommes rencontrés l’hiver dernier à Bruxelles lors d’un colloque consacré, justement, à la francophonie. Comme j’évoquais les succès du monde francophone, mon interlocuteur explosa : « Vous autres Français, dit-il, vous passez votre temps à accuser l’anglais de réduire la place de votre langue dans le monde et à comptabiliser les pays qui adhèrent à une organisation plus préoccupée, au demeurant, de politique que de langue. Mais laissez-moi vous demander, qu’avez-vous fait du français ? Que nous proposez-vous, à nous qui, en Afrique, veillions jalousement sur le français, sinon une langue défigurée, abâtardie, que vous ne savez plus ni parler ni écrire correctement ? »

         Ce propos si violent, permettez-moi de le soumettre devant vous à examen.

         Est-ce vraiment l’invasion du français par des mots ou des tournures anglaises qui l’a défiguré ? Sans doute manquons-nous de vigilance lorsque nous constatons que des anglicismes chassent des mots français parfaitement constitués. Qui sait encore parmi ceux qui dans les médias débattent à l’infini des opportunités de toutes sortes, que depuis le XIIe siècle, le vieux mot français occasion a servi à rendre compte de la même réalité. Imagine-t-on Corneille écrivant « et bien l’opportunité elle fait le menteur ainsi que le larron » ? Ses contemporains n’y auraient rien compris. Il en va de même du verbe initier constamment utilisé, et nul ne sait plus que l’on initie des élèves au grec, mais que l’on ne saurait initier une réforme. Que dire des salons où l’on présente des vêtements ou des voitures et qui sont appelés show-room ? Des florilèges de succès musicaux baptisés best-off ? Je pourrais multiplier à l’infini de tels exemples, qui sont regrettables certes, mais ce n’est pas là le plus grave. Ce qu’il faut déplorer avant tout, c’est que par l’effet de cette substitution de mots anglais aux mots français, ces derniers finissent par sortir de l’usage.

         Mais l’anglomanie langagière est loin d’être la seule menace pesant sur notre langue, affectée aussi par la volonté de donner un nom, ou plutôt de transformer en concept pour reprendre un mot coupé de son sens véritable, une action ou une idée que le bon français a toujours rendues par une phrase. Qui essaie désormais de résoudre un problème, alors que l’horrible verbe solutionner, issu au départ du langage administratif, évite le recours à une phrase et surtout évite de conjuguer le verbe résoudre qui étant irrégulier est en effet plus difficile à manier ? Et à partir de là, nous avons le solutionnement. Dans la même veine finaliser donne finalisation, et formater emprunté au langage de l’informatique s’est développé en formatage. Savez-vous que des universitaires parlent tranquillement du formatage de leurs programmes ? Toujours issu de la langue des ordinateurs, implémenter nous vaut l’implémentation, chère au monde de la communication. L’affreux positiver, des publicitaires est, on le voit, loin d’être une invention isolée dans la catégorie des ignominies langagières. Ce nominalisme qui gagne chaque jour du terrain a deux explications : la confusion entre l’idée ou l’acte avec le mot, baptisé concept, et le refus de construire une phrase dont les composantes se perdent chaque jour davantage. Les médias qui contribuent sans aucun doute à la formation de la langue parlée ont tendance à ne plus connaître que la phrase sous sa forme la plus dépouillée, débarrassée des mots et des tournures de l’interrogation ou de la négation. « Vous faites quoi demain ? »

         Et que dire du désastre des accords ? Si l’imparfait du subjonctif est devenu pure curiosité, l’accord des participes ne se porte pas mieux, même si le langage parlé dissimule parfois les abîmes d’ignorance du locuteur. Mais combien de ministres défendent-ils sans broncher « les décisions qu’ils ont pris et les réformes qu’ils ont promis » ? Accorder un verbe et son sujet relève aussi du casse-tête. Il y a peu, un commentateur déplorait sur les ondes le sort, je le cite « d’un couple qui ont été menacés ».

         Je reviendrai dans un moment sur les raisons de cette catastrophe grammaticale qui défigure la langue française et la réduit à l’état de squelette où seuls subsistent des mots juxtaposés. Mais auparavant, je voudrais m’arrêter sur un autre phénomène, celui qui relève de la volonté de plier la langue à une vision aimable, pacifiée, sans aspérités du destin de l’homme et de la vie en société. Ce qui est tenu pour inégalitaire ou affligeant est appelé désormais de noms administratifs sans rapport aucun avec le réel. Il en va ainsi de divers métiers jugés peu valorisants. Mais un balayeur manie-t-il moins le balai depuis qu’il est appelé technicien de surface ? En multipliant les mots détachés de la réalité qu’ils sont supposés nommer, c’est une société sans différences de statuts ni d’occupation que l’on prétend installer dans les consciences. On appelle cela le politiquement correct, mais idéologiquement correct serait plus exact. L’idéologie est cause aussi d’une invention langagière désastreuse, la féminisation des titres et fonctions. Depuis peu, nous avons assisté à la prolifération des procureure, professeure, défenseure, recteure, auteure qui détrône apparemment écrivaine, officière de la Légion d’honneur pour ne citer qu’elles. On a justifié cette déformation délibérée des mots par la volonté de faire du vocabulaire ainsi martyrisé l’instrument du changement des mentalités. La parité hommes-femmes s’imposerait aux esprits, donc deviendrait réalité parce que les titres et les fonctions auraient été féminisés. Quelle méconnaissance du rapport entre langue et mentalité. Toute langue a une vie propre, elle évolue spontanément et reflète sans aucun doute, à son rythme, les changements des mentalités. Mais on ne peut manipuler une langue, lui imposer d’autorité, d’en haut des transformations au bénéfice d’un projet politique.

         Pas plus que le volontarisme linguistique ne crée la parité hommes-femmes, il ne peut créer la vertu. La société ne connaît plus aujourd’hui de voyous, ni de délinquants mais seulement des jeunes ou des sauvageons. Et peu importe que les adolescents dans leur grande majorité ne brûlent pas les voitures, ne brutalisent pas leurs professeurs, le mot jeune abusivement employé, confond voyous et adolescents studieux au bénéfice des premiers. Et quant à sauvageon, que dire de ce qualificatif affectueux désignant des hordes incontrôlées qui répandent la terreur autour d’elles. De même la société est supposée ignorer la violence dès lors que les actes violents sont baptisés incivilités. Mais ce mot, si l’on se réfère à Littré signifie « manque de civilité », c'est-à-dire d’égards envers autrui, de politesse, de courtoisie. Agresser son prochain physiquement, incendier un commissariat de police est-ce là la conception moderne du manque de courtoisie ? L’affaiblissement du vocabulaire nourri par le souci idéologique – opposer la bonté naturelle de l’homme à la société injuste qui l’a perverti – traduit en réalité un affaissement de l’esprit critique et du sens moral. C’est ainsi que l’un des mots les moins utilisés de la langue française depuis des décennies pour décrire des comportements délictueux est celui de mal, à croire que le mal n’existe plus, que seul subsiste, non le bien, mais l’harmonie parfaite. Cette vision d’une société paisible, sans conflit est renforcée par la volonté de nier le malheur. À commencer par la mort qui disparaît du vocabulaire au profit du départ et surtout depuis peu du travail de deuil. Les souffrances que la vie inflige aux hommes et de façon certes fort inéquitables sont-elles aussi réduites à peu par un vocabulaire anesthésiant. Qui peut se dire aveugle alors que la nouvelle langue lui offre d’être seulement malvoyant ? La langue française ne connaît plus les nains ni les obèses ; les premiers ont une verticalité contrariée, les seconds « accusent une surcharge pondérale ». Quant aux pauvres ou aux clochards, ils sont devenus des sans domiciles fixes. Certes, le monde est mal fait, nul ne l’ignore, mais à nommer obstinément les réalités désagréables ou tristes de mots qui les atténuent ou les dissimulent, espère-t-on vraiment que les plus défavorisés confondront le mot et leur sort et adhèreront à cette société du consensus qu’on leur propose ? Le mot, consensus, relativement récent – il est apparu au XIXe siècle – résume en définitive toute l’idéologie qui commande l’évolution de la langue française depuis quelques décennies. Rien n’a changé de la vie des hommes, de leurs comportements et de leurs rapports au sein de la société. Ni la souffrance ni la mort ne peuvent être évitées. Ce fut toujours l’honneur des hommes que de regarder la mort en face ; mais le conformisme moral de la fin du XXe siècle à conduit au rejet de ce comportement stoïque. À nommer les moments et les réalités les plus tragiques du destin humain par des mots qui n’en rendaient plus le sens réel, on a cru les supprimer. Quelle illusion !

         La langue est par définition le moyen dont les hommes disposent pour communiquer, reconnaître le monde où ils vivent, en désigner les choses et les idées. Dès lors qu’elle ne remplit plus cette fonction, faut-il s’étonner aussi que ceux qui l’utilisent, les fameux locuteurs, l’aménagent à leur gré, la truffent de mots, de néologismes, voire de simples interjections de leur cru ou empruntés à d’autres langues et tout naturellement à l’anglais ? Faut-il s’étonner que des adolescents peu gâtés par l’existence, incapables d’exprimer leur pensée par les mots appropriés, qu’ils ignorent ou qui ont disparu du vocabulaire, recourent pour se faire comprendre à la violence ? Les coups ne sont-ils pas en l’absence du mot juste, fort utiles pour traduire des sentiments de haine ou de frustration ?

         Le rapport entre les mots et les choses n’est pas au demeurant une question inédite. Platon déjà s’interrogeait : le langage est-il pure convention ou correspond-il à la nature des choses ? Pendant des siècles, la tradition linguistique en Occident suivit la tradition gréco-latine et l’art de bien dire mit en avant des normes universelles de la parole. Mais, oublieux de la tradition, nous avons séparé le mot et le sens.

         Parfois, à observer le sort fait à la langue française en France, on ne peut s’empêcher d’évoquer Orwell. L’un de ses héros, compilant la onzième édition du dictionnaire de la novlangue déclare : « Vous croyez que notre travail principal est d’inventer de nouveaux mots. Pas du tout, nous détruisons chaque jour des mots, des vingtaines de mots, des centaines de mots. Nous taillons la langue jusqu’à l’os… Naturellement c’est dans les verbes et dans les adjectifs qu’il y a le plus de déchets, mais il y a aussi des centaines de noms dont on peut se débarrasser. » Et de justifier ces amputations : « Ne voyez-vous pas que le véritable but de la novlangue est de restreindre les limites de la pensée ?… Chaque année il y aura de moins en moins de mots et le champ de la conscience sera de plus en plus réduit. »

         Sans doute ne sommes-nous pas en 1984 et les mauvais traitements infligés à notre langue ne sont-ils pas le fruit d’un complot ou la mise en œuvre d’un projet pervers d’aliénation de la pensée. Mais force est de constater des similitudes entre l’évolution de la novlangue d’Orwell, et celle du français dans notre pays. L’abandon de pans entiers du vocabulaire, les mots détachés de leur sens, leur sont communs. Le romancier africain a raison qui affirme que la langue française telle qu’elle évolue en France, et celle que ses compatriotes s’efforcent de préserver, risquent de s’éloigner toujours plus l’une de l’autre. Comment expliquer ce phénomène ? Les médias, la publicité portent à cet égard une responsabilité écrasante. Mais aussi, et avant tout peut-être faut-il prendre en compte les faiblesses que connaît depuis une trentaine d’années l’enseignement du français. Avant de les examiner, laissez-moi dire clairement que je n’incrimine pas les professeurs chargés de l’enseigner. La France peut être fière d’un corps enseignant de très haut niveau, compétent, dévoué, mais désespéré, car il est victime des aberrations de théoriciens de l’éducation, qui ont pu, sans rencontrer la moindre opposition des politiques, mettre en œuvre des principes destructeurs. Leur idéologie, car c’est bien d’idéologie encore qu’il est question est fondée sur trois principes : l’égalité qui présume que tous les individus sont également doués pour tout, et que l’enseignement doit s’adapter de la même manière à tous. Il n’a donc plus pour fonction de tirer les élèves vers le haut – cela conduirait à une abomination : l’élitisme –, mais doit au contraire veiller à ce que tous se fondent dans une masse indifférenciée. Le deuxième principe est que l’enseignement n’a pas pour finalité la transmission du savoir, mais qu’il doit encourager l’invention spontanée, la découverte par les élèves de ce qui pourrait éventuellement leur être enseigné. Au nom de cette révérence pour le génie naturel des élèves, pour leur spontanéité, le système éducatif ne veut plus connaître ni maître ni élève. Il les a remplacés par un apprenant, auteur de ses propres découvertes qui va spontanément inventer et s’approprier le savoir. En face de lui, l’élément combien secondaire de cette conception didactique, celui qui naguère transmettait le savoir, le professeur, n’est plus désormais qu’un médiateur, un témoin du progrès intellectuel, appelé d’ailleurs parcours de l’apprenant. Cette conception s’est développée au nom de la modernité, de l’opposition entre un passé supposé abominable honorant celui qui savait, le maître, et un nouveau monde où l’apprenant est devenu l’élève-roi, libéré d’un père castrateur. Pour le maître d’hier la transmission du savoir n’était-elle pas en effet l’instrument d’un pouvoir dominateur ? Dans cette vision folle de l’éducation, inventée par de tristes Charlatans, l’ex-professeur, n’est pas seul à avoir perdu son statut, le savoir subit le même sort. C’est là le troisième principe, la relativité de tout savoir. L’héritage culturel que l’éducation avait pour fin de transmettre n’a de valeur que s'il est jugé utile ; si son contenu social est acceptable, donc s’il sert l’égalitarisme ; enfin s'il est conforme au « sens de l’histoire ».

         La première victime de ces idées fumeuses est naturellement la langue française. Elle a été privée de l’appui des langues anciennes, inutiles cela va de soi, qui sont pourtant indispensables pour comprendre ses origines, son évolution et qui éclairent une grande part de notre patrimoine littéraire. Elle souffre aussi de s’être vue appliquer un autre postulat : sa richesse, affirment les rénovateurs de la pédagogie, est fonction avant tout de son ouverture, de sa perméabilité aux langues étrangères et à toutes les manifestations langagières à quelque niveau qu’elles se situent. En fonction de cela, le français ne doit-il pas être appris avant tout dans ses variantes contemporaines – la presse et tous les médias, dans la rue, dans les banlieues plutôt que chez les grands auteurs ? Le bon usage, c’est désormais l’usage tout court, et de préférence un usage qui ne soit pas soumis à des normes patrimoniales. Un prospectus publicitaire, une émission de Skyrock sont censés refléter le français d’aujourd’hui infiniment mieux et de façon plus utile qu’une page de Racine, de Voltaire ou de Chateaubriand. Les auteurs de notre patrimoine littéraire ont aux yeux des fabricants de programmes plusieurs tares. Leur langue serait par trop éloignée de celle que la jeunesse est habituée à entendre. Le contenu de leurs œuvres ne correspond guère aux idéaux de notre temps. Molière est-il un chantre du multiculturalisme ? De la lutte contre le sida ? Ou du combat pour les sans-papiers ? Certes non. Alors pourquoi s’en encombrer ? Pourquoi ne pas lui préférer une page de journal consacrée à ces sujets ? Du moins, pourquoi ne pas accorder une égale valeur aux deux, à Molière et au journal ? De cela il faut conclure que la littérature ne doit pas avoir de position privilégiée dans l’enseignement des Lettres, pas plus et je cite « que l’enseignement de la langue ne doit être un préalable à celui des œuvres. » Alors comment doit-on étudier le français ? Certainement pas en apprenant à lire ni en maîtrisant l’orthographe. Les statistiques sont atterrantes, on le sait : près de 30 % des enfants quittant l’école primaire ne savent pas lire couramment, et ne comprennent pas toujours le sens de ce qu’ils lisent, les fautes d’orthographe ne sont pratiquement plus pénalisées. Mais surtout on a suggéré de simplifier le patrimoine littéraire pour le rendre accessible aux élèves. Ainsi ont surgi des propositions stupéfiantes : faire réécrire aux élèves des passages de Proust en éliminant les propositions subordonnées. Ou encore rédiger une page de la Princesse de Clèves dans le style du journalisme people. L’application du langage journalistique, quand ce n’est un langage publicitaire, aux œuvres littéraires est censée réduire la distance entre l’élève et un patrimoine jugé mort et sans utilité. La lecture de Proust peut-elle servir à décrocher un emploi dans l’informatique ou dans le commerce international ? Telle est la question chère aux réformateurs. En dernier ressort, ce qui est à l’œuvre depuis plus de trois décennies dans l’enseignement de la langue et de la littérature française, c’est la volonté d’ignorer un patrimoine que l’école avait toujours excellé à transmettre. Une fois encore, répétons-le, cette aberration n’est pas le fruit de quelque obscur complot. Elle résulte simplement de l’idée fort en vogue à la fin des années 60 dans les élites que l’héritage du passé, le patrimoine culturel étaient des éléments d’oppression sociale. N’a-t-on pas dit que le modèle de l’école était la prison ? Pour libérer l’adolescent ne convenait-il pas de rejeter le savoir transmis dans ces écoles, et en premier lieu la langue puisqu’elle était l’instrument de l’oppression ? Pour la première fois dans l’histoire d’un pays de haute civilisation, l’utopie de la révolution culturelle qui prétend faire table rase de l’héritage du passé – la langue et les œuvres littéraires avant tout qui confèrent à une société son identité et sa cohésion – a triomphé. Cette utopie a fait long feu certes, mais les élites, celles qui détiennent les leviers du pouvoir politique, économique ou encore de la communication n’ont pas su, par snobisme peut-être, par souci d’être dans le mouvement, de paraître « jeunes » lui tourner le dos. Ce sont elles qui ont maintenu l’esprit « anti-patrimonial », qui a dégradé le français à l’école, dans les médias, dans la vie publique et économique.

         Cette politique d’abandon culturel, de mépris pour la langue s’oppose pourtant et de manière impressionnante à l’attachement de la société, de ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui la France d’en bas, pour sa langue, pour le Patrimoine que nos Trissotin se sont obstinés à piétiner. Si la langue française continue à vivre, à séduire le monde, c’est à cette France profonde qu’elle le doit, et au patrimoine littéraire auquel les français restent si attachés.

         Peut-on ignorer que des centaines de milliers de nos compatriotes, de tous âges, de tous niveaux d’éducation consacrent leurs loisirs à étudier avec passion grammaires et dictionnaires pour participer à la dictée annuelle de Bernard Pivot ? Quel amour de la langue traduit cet effort de chaque instant pour en dominer les difficultés, en déjouer les pièges et faire la preuve qu’il est possible à qui le veut d’écrire un français parfait. Ces français disent leur indignation dans les lettres qu’ils adressent à l’Académie, à la presse, voire aux hommes politiques, sourds pour la plupart à ces doléances. On peut aisément dresser le catalogue des questions soulevées dans ces courriers qui sont autant d’appels à secourir la langue française. Tous dénoncent les fautes grammaticales et de vocabulaire, les prononciations erronées, l’emploi abusif de mots anglais. Tous signalent le non-respect de la loi Toubon dont les exemples les plus scandaleux mais guère isolés sont le recours systématique à l’anglais pour les relations au sein de certaines grandes entreprises françaises, la tenue de colloques, où l’anglais est seule langue de travail. Sans doute dans le monde des sciences dures, l’usage de l’anglais s’est-il imposé au point que les chercheurs sont confrontés à un dilemme angoissant, s’exprimer et publier en anglais seulement, ou renoncer à être compris et entendus à l’échelle internationale. Il ne m’appartient pas de décider s’il s’agit d’une défaite définitive du français ou si la volonté politique pourrait inverser cette tendance. En revanche il est temps encore d’empêcher les sciences humaines, les relations internationales, le monde économique de connaître la même évolution.

         Il me serait agréable d’arrêter là cette énumération des atteintes subies par notre langue depuis quelques décennies. Mais je dois pour finir évoquer une menace d’une tout autre nature et d’une extrême gravité qui pointe à l’horizon. Il s’agit de la disparition du principe fondateur de notre vie culturelle inscrit depuis 1539, dans l’Édit de Villers-Cotterêts qui décréta le français langue de notre pays. Aujourd’hui des voix s’élèvent pour plaider qu’il faut faire place aux côtés du français dans l’enseignement, dans la vie publique aux langues qui étaient depuis le XVIe siècle du ressort de la vie privée. Depuis mars dernier, une instance officielle s’intitule Délégation générale à la langue française et aux langues de France, intitulé qui les place donc en situation d’égalité.

         Comment aussi ne pas être alarmé par la volonté affirmée, louable certes, d’un haut responsable politique d’« assurer sur notre territoire la primauté du français, langue de la République » ? Primauté implique la coexistence du français avec d’autres langues, alors que c’est le principe d’unicité, c'est-à-dire qu’elle était unique, qui depuis cinq siècles a défini son statut. Le péril aujourd’hui est d’autant plus grand que l’évolution probable de l’Europe vers une régionalisation, la décentralisation promise en France que d’aucuns souhaitent voir dépasser le cadre politique et administratif pour englober les langues pourraient conduire à un affaissement de la cohésion et de la conscience nationales. Dans cette évolution déjà engagée et probablement irréversible, c’est la langue commune, la langue française qui seule incarnera et maintiendra l’unité morale et culturelle des Français. Qu’elle soit condamnée à partager ce rôle avec les langues de France, elles sont d’ailleurs légions et notre patrimoine culturel, notre identité voleront en éclats. Ce n’est pas un avenir de science fiction que j’évoque en cet instant, mais des projets précis qui se développent insidieusement dans l’ombre de quelques institutions et chapelles. C’est pourquoi je lance ici un véritable cri d’alarme. N’ignorons pas ce péril, sauvons notre langue quand il en est encore temps, car ce qui est en cause c’est nous tous, notre longue histoire, notre vie commune, notre identité.

         Langue française en péril, et pourtant langue triomphante. La situation de la langue française est très contradictoire. Dans le monde, son prestige est immense et intact. Elle est présente sur tous les continents, et, pour les élites, elle reste la langue privilégiée de la culture. Certes le français est moins parlé que l’anglais si l’on s’en tient au nombre de ceux qui utilisent les deux langues, mais il se trouve juste derrière l’anglais. Sa position de numéro 2 ne saurait être mise en question. Sans doute certaines langues ont-elles de bien plus nombreux locuteurs, le chinois, le hindi, mais au contraire du français elles sont limitées géographiquement et ne peuvent, au moins dans un avenir prévisible, prétendre à un statut de langue internationale. Le français est enseigné hors de France, dans cent dix-huit pays, par des professeurs nombreux, passionnément attachés à transmettre à leurs élèves une langue que n’encombrent ni les anglicismes inutiles, ni les néologismes qui n’ont pas de sens, ni la langue déformée par le souci d’être politiquement correct. Les cours dispensés par les instituts français à l’étranger et par les alliances françaises diffusent une langue vivante mais que les réformes pédagogiques en honneur en France n’ont pas affectées. Le résultat en est que l’on entend à Surabaya, à Varsovie, à Tel-Aviv et dans combien d’autres lieux, un français pur, grammatical, admirablement prononcé. Nous touchons là au grand malentendu de la langue française. Respectée hors des frontières du pays, enseignée parfaitement à des étrangers qui en prennent un soin jaloux, mais traitée avec la plus grande désinvolture dans notre pays. Il existe désormais un écart notable entre plusieurs langues françaises. Celle des médias, du monde économique, de la publicité, de tous les décideurs en somme, celle que l’on enseigne à quelques exceptions près dans les écoles, et une langue soutenue, qui n’est pas seulement la propriété de la société la plus favorisée, mais que l’on retrouve à la campagne et chez un grand nombre de Français attentifs à leur patrimoine. Il est aussi deux langues enseignées, celle qui a été produite par des réformes successives et celle que des professeurs américains, russes, chinois ou arabes inculquent avec amour aux élèves de leur pays.

         Sans doute, depuis quelque temps, une prise de conscience s’est-elle faite en France. Des responsables politiques ont compris qu’il importait de donner un coup de frein à la dégradation de la langue, dans l’enseignement en premier lieu. Mais dans ce domaine, tout se tient. À quoi servirait de restaurer l’orthographe si les enfants qui l’apprennent lisent sur les murs des enseignes qui la défigurent. La volonté politique nécessaire pour reconquérir la langue française dans sa plénitude doit se traduire dans un projet global et non dans des mesures dispersées. Elle doit aussi s’accompagner d’un effort international sérieux. Qui n’a constaté qu’à l’étranger il est souvent difficile de trouver des journaux français. Que les universités étrangères sont bien mieux fournies en périodiques et ouvrages américains ou allemands que français ? Sans doute nos services culturels envoient-ils des spectacles dans les capitales étrangères. Mais est-il bien raisonnable d’accorder tant de place à de charmants spectacles de café-théâtre dont le vocabulaire est souvent le reflet du politiquement correct et compréhensible surtout à Saint-Germain-des-Prés, au détriment d’un répertoire qui de Molière à Victor Hugo ou Montherlant véhicule une langue qui fascine les étrangers. Le rejet du patrimoine littéraire, le souci de le soumettre aux prétendues exigences de la modernité qui ont joué un rôle si néfaste dans l’enseignement français, se retrouvent souvent dans les choix imposés à ceux qui hors de France veulent partager notre culture. Ici encore un certain snobisme a nui à la diffusion de notre langue et de notre littérature. Le prestige du français dans le monde reste grand, mais il faiblira s’il n’est pas l’objet d’une attention continue. Cela suppose une action réfléchie, concertée pour offrir à ceux qui veulent s’approprier notre patrimoine, le meilleur et non le fruit d’expérimentations hasardeuses destinées à satisfaire quelques chapelles. Cela suppose aussi que l’on fasse un effort réel pour accueillir des étudiants étrangers dans l’enseignement supérieur français. Former les cadres des pays qui ne sont pas toujours attirés par la francophonie est le plus sûr moyen pour consolider la position de la langue française comme langue des élites, ce qu’elle fut longtemps mais ce qui fut parfois oublié. Une politique d’attribution de bourse existe certes, mais comme elle insuffisante, et au demeurant non liée à un projet général de diffusion de la langue dans le monde.

         À l’invention d’un tel dessein, une volonté politique ferme est nécessaire. N’est-il pas temps de faire de la langue française la grande cause nationale de ce début de siècle ?






  • Vous trouverez dans cet article un discours que l’Académie française m’a aimablement autorisé à reproduire. Ce discours de Madame Hélène Carrère d’Encausse, Secrétaire perpétuel de l’Académie française a été prononcé à Paris le 5 décembre 2002. Il a pour titre «Au secours du français» et met l’accent sur la nécessité du maintien d’une langue française correcte.
    On ne peut que s’incliner face à l’intelligence du propos qui n’hésite pas à pointer du doigt certaines instances jugées responsables de la dégradation de la langue française (les médias, certains réformateurs pédagogiques, la publicité...).
    Ce texte, intéressant à plus d’un titre, mérite d’être analysé en classe par les étudiants de dernière année.
    Il offre, tout d’abord, une langue remarquable qui peut être observée sur le plan stylistique.
    En outre, sa belle organisation logique permet d’y déceler sa structure particulière que l’on pourra comparer à celle d’autres discours modernes ou plus anciens.
    Enfin, il est tout à fait possible d’y décoder une idéologie, au ton parfois polémique, qui risque de susciter des réactions fort diverses.



    1) Deux réactions à ce discours


    • Olivier Moch, ancien journaliste, a créé un site que je vous conseille vraiment de découvrir : un site au ton original qui allie une réflexion personnelle et une qualité d’écriture évidente. Voici ce qu’il écrit à propos de ce discours :

        « Ce texte est superbement rédigé, mais en plus il met le doigt sur un problème fondamental. Je le dis et le répète, le bon maniement de sa langue maternelle est capital pour une insertion valable et valorisante dans la société. N'en déplaise aux amants du langage SMS et aux pourfendeurs de la bonne orthographe, une carence en ce domaine est synonyme de handicap profond dans la vie !
         Je partage entièrement le point de vue de Madame Carrère d'Encausse lorsqu'elle avance que la langue française doit être une cause nationale et ce dans l'entièreté des pays de la Francophonie ! »


    Le site Acta Diurna


    • Voici une réaction de Cédric Gadrel dont le site Entrez libre ouvre la voie à la discussion libre tout en affirmant un refus de tous les extrémismes qu’ils soient de droite ou de gauche :

        « On pourrait croire que l'Académie française ne sert à rien, qu'elle est un repaire de vieux gâteux discourant du vocabulaire médical du XVIIIème sièce ; que nenni ! Voici le discours d'Hélène Carrère d'Encausse, Secrétaire perpétuel de l'Académie, prononcé en séance publique le jeudi 5 décembre 2002. Elle y parle de l'influence des médias, des politiques et de l'idéologie sur notre vocabulaire, avec la tentation toujours répétée de diriger la pensée en manipulant les mots, comparaisons avec 1984 d'Orwell à l'appui. Très bon ! »


    Le site Entrez libres


    2) Le discours

        Mesdames,
        Messieurs de l’Académie,

         Le IXe Sommet de la Francophonie, réuni cette année à Beyrouth, vient d’achever ses travaux. Le succès de cette réunion ne saurait être mis en doute. Cinquante-cinq pays membres, neuf pays candidats se réclamant d’un amour commun de la langue française, les défenseurs du français ont-ils quelque raison de se plaindre ? Les statistiques nous apprennent que près de trois cents millions d’hommes sont, pour employer un mot affreux, des locuteurs français. En citant ces chiffres, en évoquant la cohorte des états membres de la francophonie, de ses locuteurs, je ne puis échapper au doute. De quoi parlons-nous ici ? Des déclarations officielles sur la langue française ? Ou de son évolution réelle ? Notre langue est réputée pour sa clarté, pour la précision de son vocabulaire, pour la richesse de ses verbes et de leur construction, pour la force de sa syntaxe. C’est pour cela que toute l’Europe se l’est approprié il y a trois siècles. Elle s’en servit pour débattre de l’équilibre du continent, et le français devint la langue de la diplomatie ; pour diffuser les idées, et quelles œuvres ne furent écrites ou traduites en français ? Pour converser enfin, et l’art de la conversation ne pouvait alors de Berlin à Amsterdam ou Petersbourg exister autrement qu’en français. En 1762, les académiciens faisant hommage de la quatrième édition du Dictionnaire à leur protecteur, le roi Louis XV, commençaient ainsi leur épître : « Le Dictionnaire de l’Académie française dans lequel on avait d’abord eu pour objet que d’être utile à la Nation, est devenu un livre pour l’Europe. La Politique et le Commerce ont rendu notre langue presque aussi nécessaire aux Étrangers que leur langue naturelle. » N’est-ce pas là une anticipation du discours de Rivarol sur l’universalité de la langue française ? Mais est-ce bien cette langue dont se réclament aujourd’hui les locuteurs si minutieusement recensés ? Permettez-moi de répondre à la question en citant un romancier ivoirien, Hamadou Kourouma. Nous nous sommes rencontrés l’hiver dernier à Bruxelles lors d’un colloque consacré, justement, à la francophonie. Comme j’évoquais les succès du monde francophone, mon interlocuteur explosa : « Vous autres Français, dit-il, vous passez votre temps à accuser l’anglais de réduire la place de votre langue dans le monde et à comptabiliser les pays qui adhèrent à une organisation plus préoccupée, au demeurant, de politique que de langue. Mais laissez-moi vous demander, qu’avez-vous fait du français ? Que nous proposez-vous, à nous qui, en Afrique, veillions jalousement sur le français, sinon une langue défigurée, abâtardie, que vous ne savez plus ni parler ni écrire correctement ? »

         Ce propos si violent, permettez-moi de le soumettre devant vous à examen.

         Est-ce vraiment l’invasion du français par des mots ou des tournures anglaises qui l’a défiguré ? Sans doute manquons-nous de vigilance lorsque nous constatons que des anglicismes chassent des mots français parfaitement constitués. Qui sait encore parmi ceux qui dans les médias débattent à l’infini des opportunités de toutes sortes, que depuis le XIIe siècle, le vieux mot français occasion a servi à rendre compte de la même réalité. Imagine-t-on Corneille écrivant « et bien l’opportunité elle fait le menteur ainsi que le larron » ? Ses contemporains n’y auraient rien compris. Il en va de même du verbe initier constamment utilisé, et nul ne sait plus que l’on initie des élèves au grec, mais que l’on ne saurait initier une réforme. Que dire des salons où l’on présente des vêtements ou des voitures et qui sont appelés show-room ? Des florilèges de succès musicaux baptisés best-off ? Je pourrais multiplier à l’infini de tels exemples, qui sont regrettables certes, mais ce n’est pas là le plus grave. Ce qu’il faut déplorer avant tout, c’est que par l’effet de cette substitution de mots anglais aux mots français, ces derniers finissent par sortir de l’usage.

         Mais l’anglomanie langagière est loin d’être la seule menace pesant sur notre langue, affectée aussi par la volonté de donner un nom, ou plutôt de transformer en concept pour reprendre un mot coupé de son sens véritable, une action ou une idée que le bon français a toujours rendues par une phrase. Qui essaie désormais de résoudre un problème, alors que l’horrible verbe solutionner, issu au départ du langage administratif, évite le recours à une phrase et surtout évite de conjuguer le verbe résoudre qui étant irrégulier est en effet plus difficile à manier ? Et à partir de là, nous avons le solutionnement. Dans la même veine finaliser donne finalisation, et formater emprunté au langage de l’informatique s’est développé en formatage. Savez-vous que des universitaires parlent tranquillement du formatage de leurs programmes ? Toujours issu de la langue des ordinateurs, implémenter nous vaut l’implémentation, chère au monde de la communication. L’affreux positiver, des publicitaires est, on le voit, loin d’être une invention isolée dans la catégorie des ignominies langagières. Ce nominalisme qui gagne chaque jour du terrain a deux explications : la confusion entre l’idée ou l’acte avec le mot, baptisé concept, et le refus de construire une phrase dont les composantes se perdent chaque jour davantage. Les médias qui contribuent sans aucun doute à la formation de la langue parlée ont tendance à ne plus connaître que la phrase sous sa forme la plus dépouillée, débarrassée des mots et des tournures de l’interrogation ou de la négation. « Vous faites quoi demain ? »

         Et que dire du désastre des accords ? Si l’imparfait du subjonctif est devenu pure curiosité, l’accord des participes ne se porte pas mieux, même si le langage parlé dissimule parfois les abîmes d’ignorance du locuteur. Mais combien de ministres défendent-ils sans broncher « les décisions qu’ils ont pris et les réformes qu’ils ont promis » ? Accorder un verbe et son sujet relève aussi du casse-tête. Il y a peu, un commentateur déplorait sur les ondes le sort, je le cite « d’un couple qui ont été menacés ».

         Je reviendrai dans un moment sur les raisons de cette catastrophe grammaticale qui défigure la langue française et la réduit à l’état de squelette où seuls subsistent des mots juxtaposés. Mais auparavant, je voudrais m’arrêter sur un autre phénomène, celui qui relève de la volonté de plier la langue à une vision aimable, pacifiée, sans aspérités du destin de l’homme et de la vie en société. Ce qui est tenu pour inégalitaire ou affligeant est appelé désormais de noms administratifs sans rapport aucun avec le réel. Il en va ainsi de divers métiers jugés peu valorisants. Mais un balayeur manie-t-il moins le balai depuis qu’il est appelé technicien de surface ? En multipliant les mots détachés de la réalité qu’ils sont supposés nommer, c’est une société sans différences de statuts ni d’occupation que l’on prétend installer dans les consciences. On appelle cela le politiquement correct, mais idéologiquement correct serait plus exact. L’idéologie est cause aussi d’une invention langagière désastreuse, la féminisation des titres et fonctions. Depuis peu, nous avons assisté à la prolifération des procureure, professeure, défenseure, recteure, auteure qui détrône apparemment écrivaine, officière de la Légion d’honneur pour ne citer qu’elles. On a justifié cette déformation délibérée des mots par la volonté de faire du vocabulaire ainsi martyrisé l’instrument du changement des mentalités. La parité hommes-femmes s’imposerait aux esprits, donc deviendrait réalité parce que les titres et les fonctions auraient été féminisés. Quelle méconnaissance du rapport entre langue et mentalité. Toute langue a une vie propre, elle évolue spontanément et reflète sans aucun doute, à son rythme, les changements des mentalités. Mais on ne peut manipuler une langue, lui imposer d’autorité, d’en haut des transformations au bénéfice d’un projet politique.

         Pas plus que le volontarisme linguistique ne crée la parité hommes-femmes, il ne peut créer la vertu. La société ne connaît plus aujourd’hui de voyous, ni de délinquants mais seulement des jeunes ou des sauvageons. Et peu importe que les adolescents dans leur grande majorité ne brûlent pas les voitures, ne brutalisent pas leurs professeurs, le mot jeune abusivement employé, confond voyous et adolescents studieux au bénéfice des premiers. Et quant à sauvageon, que dire de ce qualificatif affectueux désignant des hordes incontrôlées qui répandent la terreur autour d’elles. De même la société est supposée ignorer la violence dès lors que les actes violents sont baptisés incivilités. Mais ce mot, si l’on se réfère à Littré signifie « manque de civilité », c'est-à-dire d’égards envers autrui, de politesse, de courtoisie. Agresser son prochain physiquement, incendier un commissariat de police est-ce là la conception moderne du manque de courtoisie ? L’affaiblissement du vocabulaire nourri par le souci idéologique – opposer la bonté naturelle de l’homme à la société injuste qui l’a perverti – traduit en réalité un affaissement de l’esprit critique et du sens moral. C’est ainsi que l’un des mots les moins utilisés de la langue française depuis des décennies pour décrire des comportements délictueux est celui de mal, à croire que le mal n’existe plus, que seul subsiste, non le bien, mais l’harmonie parfaite. Cette vision d’une société paisible, sans conflit est renforcée par la volonté de nier le malheur. À commencer par la mort qui disparaît du vocabulaire au profit du départ et surtout depuis peu du travail de deuil. Les souffrances que la vie inflige aux hommes et de façon certes fort inéquitables sont-elles aussi réduites à peu par un vocabulaire anesthésiant. Qui peut se dire aveugle alors que la nouvelle langue lui offre d’être seulement malvoyant ? La langue française ne connaît plus les nains ni les obèses ; les premiers ont une verticalité contrariée, les seconds « accusent une surcharge pondérale ». Quant aux pauvres ou aux clochards, ils sont devenus des sans domiciles fixes. Certes, le monde est mal fait, nul ne l’ignore, mais à nommer obstinément les réalités désagréables ou tristes de mots qui les atténuent ou les dissimulent, espère-t-on vraiment que les plus défavorisés confondront le mot et leur sort et adhèreront à cette société du consensus qu’on leur propose ? Le mot, consensus, relativement récent – il est apparu au XIXe siècle – résume en définitive toute l’idéologie qui commande l’évolution de la langue française depuis quelques décennies. Rien n’a changé de la vie des hommes, de leurs comportements et de leurs rapports au sein de la société. Ni la souffrance ni la mort ne peuvent être évitées. Ce fut toujours l’honneur des hommes que de regarder la mort en face ; mais le conformisme moral de la fin du XXe siècle à conduit au rejet de ce comportement stoïque. À nommer les moments et les réalités les plus tragiques du destin humain par des mots qui n’en rendaient plus le sens réel, on a cru les supprimer. Quelle illusion !

         La langue est par définition le moyen dont les hommes disposent pour communiquer, reconnaître le monde où ils vivent, en désigner les choses et les idées. Dès lors qu’elle ne remplit plus cette fonction, faut-il s’étonner aussi que ceux qui l’utilisent, les fameux locuteurs, l’aménagent à leur gré, la truffent de mots, de néologismes, voire de simples interjections de leur cru ou empruntés à d’autres langues et tout naturellement à l’anglais ? Faut-il s’étonner que des adolescents peu gâtés par l’existence, incapables d’exprimer leur pensée par les mots appropriés, qu’ils ignorent ou qui ont disparu du vocabulaire, recourent pour se faire comprendre à la violence ? Les coups ne sont-ils pas en l’absence du mot juste, fort utiles pour traduire des sentiments de haine ou de frustration ?

         Le rapport entre les mots et les choses n’est pas au demeurant une question inédite. Platon déjà s’interrogeait : le langage est-il pure convention ou correspond-il à la nature des choses ? Pendant des siècles, la tradition linguistique en Occident suivit la tradition gréco-latine et l’art de bien dire mit en avant des normes universelles de la parole. Mais, oublieux de la tradition, nous avons séparé le mot et le sens.

         Parfois, à observer le sort fait à la langue française en France, on ne peut s’empêcher d’évoquer Orwell. L’un de ses héros, compilant la onzième édition du dictionnaire de la novlangue déclare : « Vous croyez que notre travail principal est d’inventer de nouveaux mots. Pas du tout, nous détruisons chaque jour des mots, des vingtaines de mots, des centaines de mots. Nous taillons la langue jusqu’à l’os… Naturellement c’est dans les verbes et dans les adjectifs qu’il y a le plus de déchets, mais il y a aussi des centaines de noms dont on peut se débarrasser. » Et de justifier ces amputations : « Ne voyez-vous pas que le véritable but de la novlangue est de restreindre les limites de la pensée ?… Chaque année il y aura de moins en moins de mots et le champ de la conscience sera de plus en plus réduit. »

         Sans doute ne sommes-nous pas en 1984 et les mauvais traitements infligés à notre langue ne sont-ils pas le fruit d’un complot ou la mise en œuvre d’un projet pervers d’aliénation de la pensée. Mais force est de constater des similitudes entre l’évolution de la novlangue d’Orwell, et celle du français dans notre pays. L’abandon de pans entiers du vocabulaire, les mots détachés de leur sens, leur sont communs. Le romancier africain a raison qui affirme que la langue française telle qu’elle évolue en France, et celle que ses compatriotes s’efforcent de préserver, risquent de s’éloigner toujours plus l’une de l’autre. Comment expliquer ce phénomène ? Les médias, la publicité portent à cet égard une responsabilité écrasante. Mais aussi, et avant tout peut-être faut-il prendre en compte les faiblesses que connaît depuis une trentaine d’années l’enseignement du français. Avant de les examiner, laissez-moi dire clairement que je n’incrimine pas les professeurs chargés de l’enseigner. La France peut être fière d’un corps enseignant de très haut niveau, compétent, dévoué, mais désespéré, car il est victime des aberrations de théoriciens de l’éducation, qui ont pu, sans rencontrer la moindre opposition des politiques, mettre en œuvre des principes destructeurs. Leur idéologie, car c’est bien d’idéologie encore qu’il est question est fondée sur trois principes : l’égalité qui présume que tous les individus sont également doués pour tout, et que l’enseignement doit s’adapter de la même manière à tous. Il n’a donc plus pour fonction de tirer les élèves vers le haut – cela conduirait à une abomination : l’élitisme –, mais doit au contraire veiller à ce que tous se fondent dans une masse indifférenciée. Le deuxième principe est que l’enseignement n’a pas pour finalité la transmission du savoir, mais qu’il doit encourager l’invention spontanée, la découverte par les élèves de ce qui pourrait éventuellement leur être enseigné. Au nom de cette révérence pour le génie naturel des élèves, pour leur spontanéité, le système éducatif ne veut plus connaître ni maître ni élève. Il les a remplacés par un apprenant, auteur de ses propres découvertes qui va spontanément inventer et s’approprier le savoir. En face de lui, l’élément combien secondaire de cette conception didactique, celui qui naguère transmettait le savoir, le professeur, n’est plus désormais qu’un médiateur, un témoin du progrès intellectuel, appelé d’ailleurs parcours de l’apprenant. Cette conception s’est développée au nom de la modernité, de l’opposition entre un passé supposé abominable honorant celui qui savait, le maître, et un nouveau monde où l’apprenant est devenu l’élève-roi, libéré d’un père castrateur. Pour le maître d’hier la transmission du savoir n’était-elle pas en effet l’instrument d’un pouvoir dominateur ? Dans cette vision folle de l’éducation, inventée par de tristes Charlatans, l’ex-professeur, n’est pas seul à avoir perdu son statut, le savoir subit le même sort. C’est là le troisième principe, la relativité de tout savoir. L’héritage culturel que l’éducation avait pour fin de transmettre n’a de valeur que s'il est jugé utile ; si son contenu social est acceptable, donc s’il sert l’égalitarisme ; enfin s'il est conforme au « sens de l’histoire ».

         La première victime de ces idées fumeuses est naturellement la langue française. Elle a été privée de l’appui des langues anciennes, inutiles cela va de soi, qui sont pourtant indispensables pour comprendre ses origines, son évolution et qui éclairent une grande part de notre patrimoine littéraire. Elle souffre aussi de s’être vue appliquer un autre postulat : sa richesse, affirment les rénovateurs de la pédagogie, est fonction avant tout de son ouverture, de sa perméabilité aux langues étrangères et à toutes les manifestations langagières à quelque niveau qu’elles se situent. En fonction de cela, le français ne doit-il pas être appris avant tout dans ses variantes contemporaines – la presse et tous les médias, dans la rue, dans les banlieues plutôt que chez les grands auteurs ? Le bon usage, c’est désormais l’usage tout court, et de préférence un usage qui ne soit pas soumis à des normes patrimoniales. Un prospectus publicitaire, une émission de Skyrock sont censés refléter le français d’aujourd’hui infiniment mieux et de façon plus utile qu’une page de Racine, de Voltaire ou de Chateaubriand. Les auteurs de notre patrimoine littéraire ont aux yeux des fabricants de programmes plusieurs tares. Leur langue serait par trop éloignée de celle que la jeunesse est habituée à entendre. Le contenu de leurs œuvres ne correspond guère aux idéaux de notre temps. Molière est-il un chantre du multiculturalisme ? De la lutte contre le sida ? Ou du combat pour les sans-papiers ? Certes non. Alors pourquoi s’en encombrer ? Pourquoi ne pas lui préférer une page de journal consacrée à ces sujets ? Du moins, pourquoi ne pas accorder une égale valeur aux deux, à Molière et au journal ? De cela il faut conclure que la littérature ne doit pas avoir de position privilégiée dans l’enseignement des Lettres, pas plus et je cite « que l’enseignement de la langue ne doit être un préalable à celui des œuvres. » Alors comment doit-on étudier le français ? Certainement pas en apprenant à lire ni en maîtrisant l’orthographe. Les statistiques sont atterrantes, on le sait : près de 30 % des enfants quittant l’école primaire ne savent pas lire couramment, et ne comprennent pas toujours le sens de ce qu’ils lisent, les fautes d’orthographe ne sont pratiquement plus pénalisées. Mais surtout on a suggéré de simplifier le patrimoine littéraire pour le rendre accessible aux élèves. Ainsi ont surgi des propositions stupéfiantes : faire réécrire aux élèves des passages de Proust en éliminant les propositions subordonnées. Ou encore rédiger une page de la Princesse de Clèves dans le style du journalisme people. L’application du langage journalistique, quand ce n’est un langage publicitaire, aux œuvres littéraires est censée réduire la distance entre l’élève et un patrimoine jugé mort et sans utilité. La lecture de Proust peut-elle servir à décrocher un emploi dans l’informatique ou dans le commerce international ? Telle est la question chère aux réformateurs. En dernier ressort, ce qui est à l’œuvre depuis plus de trois décennies dans l’enseignement de la langue et de la littérature française, c’est la volonté d’ignorer un patrimoine que l’école avait toujours excellé à transmettre. Une fois encore, répétons-le, cette aberration n’est pas le fruit de quelque obscur complot. Elle résulte simplement de l’idée fort en vogue à la fin des années 60 dans les élites que l’héritage du passé, le patrimoine culturel étaient des éléments d’oppression sociale. N’a-t-on pas dit que le modèle de l’école était la prison ? Pour libérer l’adolescent ne convenait-il pas de rejeter le savoir transmis dans ces écoles, et en premier lieu la langue puisqu’elle était l’instrument de l’oppression ? Pour la première fois dans l’histoire d’un pays de haute civilisation, l’utopie de la révolution culturelle qui prétend faire table rase de l’héritage du passé – la langue et les œuvres littéraires avant tout qui confèrent à une société son identité et sa cohésion – a triomphé. Cette utopie a fait long feu certes, mais les élites, celles qui détiennent les leviers du pouvoir politique, économique ou encore de la communication n’ont pas su, par snobisme peut-être, par souci d’être dans le mouvement, de paraître « jeunes » lui tourner le dos. Ce sont elles qui ont maintenu l’esprit « anti-patrimonial », qui a dégradé le français à l’école, dans les médias, dans la vie publique et économique.

         Cette politique d’abandon culturel, de mépris pour la langue s’oppose pourtant et de manière impressionnante à l’attachement de la société, de ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui la France d’en bas, pour sa langue, pour le Patrimoine que nos Trissotin se sont obstinés à piétiner. Si la langue française continue à vivre, à séduire le monde, c’est à cette France profonde qu’elle le doit, et au patrimoine littéraire auquel les français restent si attachés.

         Peut-on ignorer que des centaines de milliers de nos compatriotes, de tous âges, de tous niveaux d’éducation consacrent leurs loisirs à étudier avec passion grammaires et dictionnaires pour participer à la dictée annuelle de Bernard Pivot ? Quel amour de la langue traduit cet effort de chaque instant pour en dominer les difficultés, en déjouer les pièges et faire la preuve qu’il est possible à qui le veut d’écrire un français parfait. Ces français disent leur indignation dans les lettres qu’ils adressent à l’Académie, à la presse, voire aux hommes politiques, sourds pour la plupart à ces doléances. On peut aisément dresser le catalogue des questions soulevées dans ces courriers qui sont autant d’appels à secourir la langue française. Tous dénoncent les fautes grammaticales et de vocabulaire, les prononciations erronées, l’emploi abusif de mots anglais. Tous signalent le non-respect de la loi Toubon dont les exemples les plus scandaleux mais guère isolés sont le recours systématique à l’anglais pour les relations au sein de certaines grandes entreprises françaises, la tenue de colloques, où l’anglais est seule langue de travail. Sans doute dans le monde des sciences dures, l’usage de l’anglais s’est-il imposé au point que les chercheurs sont confrontés à un dilemme angoissant, s’exprimer et publier en anglais seulement, ou renoncer à être compris et entendus à l’échelle internationale. Il ne m’appartient pas de décider s’il s’agit d’une défaite définitive du français ou si la volonté politique pourrait inverser cette tendance. En revanche il est temps encore d’empêcher les sciences humaines, les relations internationales, le monde économique de connaître la même évolution.

         Il me serait agréable d’arrêter là cette énumération des atteintes subies par notre langue depuis quelques décennies. Mais je dois pour finir évoquer une menace d’une tout autre nature et d’une extrême gravité qui pointe à l’horizon. Il s’agit de la disparition du principe fondateur de notre vie culturelle inscrit depuis 1539, dans l’Édit de Villers-Cotterêts qui décréta le français langue de notre pays. Aujourd’hui des voix s’élèvent pour plaider qu’il faut faire place aux côtés du français dans l’enseignement, dans la vie publique aux langues qui étaient depuis le XVIe siècle du ressort de la vie privée. Depuis mars dernier, une instance officielle s’intitule Délégation générale à la langue française et aux langues de France, intitulé qui les place donc en situation d’égalité.

         Comment aussi ne pas être alarmé par la volonté affirmée, louable certes, d’un haut responsable politique d’« assurer sur notre territoire la primauté du français, langue de la République » ? Primauté implique la coexistence du français avec d’autres langues, alors que c’est le principe d’unicité, c'est-à-dire qu’elle était unique, qui depuis cinq siècles a défini son statut. Le péril aujourd’hui est d’autant plus grand que l’évolution probable de l’Europe vers une régionalisation, la décentralisation promise en France que d’aucuns souhaitent voir dépasser le cadre politique et administratif pour englober les langues pourraient conduire à un affaissement de la cohésion et de la conscience nationales. Dans cette évolution déjà engagée et probablement irréversible, c’est la langue commune, la langue française qui seule incarnera et maintiendra l’unité morale et culturelle des Français. Qu’elle soit condamnée à partager ce rôle avec les langues de France, elles sont d’ailleurs légions et notre patrimoine culturel, notre identité voleront en éclats. Ce n’est pas un avenir de science fiction que j’évoque en cet instant, mais des projets précis qui se développent insidieusement dans l’ombre de quelques institutions et chapelles. C’est pourquoi je lance ici un véritable cri d’alarme. N’ignorons pas ce péril, sauvons notre langue quand il en est encore temps, car ce qui est en cause c’est nous tous, notre longue histoire, notre vie commune, notre identité.

         Langue française en péril, et pourtant langue triomphante. La situation de la langue française est très contradictoire. Dans le monde, son prestige est immense et intact. Elle est présente sur tous les continents, et, pour les élites, elle reste la langue privilégiée de la culture. Certes le français est moins parlé que l’anglais si l’on s’en tient au nombre de ceux qui utilisent les deux langues, mais il se trouve juste derrière l’anglais. Sa position de numéro 2 ne saurait être mise en question. Sans doute certaines langues ont-elles de bien plus nombreux locuteurs, le chinois, le hindi, mais au contraire du français elles sont limitées géographiquement et ne peuvent, au moins dans un avenir prévisible, prétendre à un statut de langue internationale. Le français est enseigné hors de France, dans cent dix-huit pays, par des professeurs nombreux, passionnément attachés à transmettre à leurs élèves une langue que n’encombrent ni les anglicismes inutiles, ni les néologismes qui n’ont pas de sens, ni la langue déformée par le souci d’être politiquement correct. Les cours dispensés par les instituts français à l’étranger et par les alliances françaises diffusent une langue vivante mais que les réformes pédagogiques en honneur en France n’ont pas affectées. Le résultat en est que l’on entend à Surabaya, à Varsovie, à Tel-Aviv et dans combien d’autres lieux, un français pur, grammatical, admirablement prononcé. Nous touchons là au grand malentendu de la langue française. Respectée hors des frontières du pays, enseignée parfaitement à des étrangers qui en prennent un soin jaloux, mais traitée avec la plus grande désinvolture dans notre pays. Il existe désormais un écart notable entre plusieurs langues françaises. Celle des médias, du monde économique, de la publicité, de tous les décideurs en somme, celle que l’on enseigne à quelques exceptions près dans les écoles, et une langue soutenue, qui n’est pas seulement la propriété de la société la plus favorisée, mais que l’on retrouve à la campagne et chez un grand nombre de Français attentifs à leur patrimoine. Il est aussi deux langues enseignées, celle qui a été produite par des réformes successives et celle que des professeurs américains, russes, chinois ou arabes inculquent avec amour aux élèves de leur pays.

         Sans doute, depuis quelque temps, une prise de conscience s’est-elle faite en France. Des responsables politiques ont compris qu’il importait de donner un coup de frein à la dégradation de la langue, dans l’enseignement en premier lieu. Mais dans ce domaine, tout se tient. À quoi servirait de restaurer l’orthographe si les enfants qui l’apprennent lisent sur les murs des enseignes qui la défigurent. La volonté politique nécessaire pour reconquérir la langue française dans sa plénitude doit se traduire dans un projet global et non dans des mesures dispersées. Elle doit aussi s’accompagner d’un effort international sérieux. Qui n’a constaté qu’à l’étranger il est souvent difficile de trouver des journaux français. Que les universités étrangères sont bien mieux fournies en périodiques et ouvrages américains ou allemands que français ? Sans doute nos services culturels envoient-ils des spectacles dans les capitales étrangères. Mais est-il bien raisonnable d’accorder tant de place à de charmants spectacles de café-théâtre dont le vocabulaire est souvent le reflet du politiquement correct et compréhensible surtout à Saint-Germain-des-Prés, au détriment d’un répertoire qui de Molière à Victor Hugo ou Montherlant véhicule une langue qui fascine les étrangers. Le rejet du patrimoine littéraire, le souci de le soumettre aux prétendues exigences de la modernité qui ont joué un rôle si néfaste dans l’enseignement français, se retrouvent souvent dans les choix imposés à ceux qui hors de France veulent partager notre culture. Ici encore un certain snobisme a nui à la diffusion de notre langue et de notre littérature. Le prestige du français dans le monde reste grand, mais il faiblira s’il n’est pas l’objet d’une attention continue. Cela suppose une action réfléchie, concertée pour offrir à ceux qui veulent s’approprier notre patrimoine, le meilleur et non le fruit d’expérimentations hasardeuses destinées à satisfaire quelques chapelles. Cela suppose aussi que l’on fasse un effort réel pour accueillir des étudiants étrangers dans l’enseignement supérieur français. Former les cadres des pays qui ne sont pas toujours attirés par la francophonie est le plus sûr moyen pour consolider la position de la langue française comme langue des élites, ce qu’elle fut longtemps mais ce qui fut parfois oublié. Une politique d’attribution de bourse existe certes, mais comme elle insuffisante, et au demeurant non liée à un projet général de diffusion de la langue dans le monde.

         À l’invention d’un tel dessein, une volonté politique ferme est nécessaire. N’est-il pas temps de faire de la langue française la grande cause nationale de ce début de siècle ?