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    Les trois improvisations que je vous propose sont très intéressantes, car elles permettent de se rendre compte de l’importance du mouvement, de l’espace et du corps qui sont les dimensions fondamentales du théâtre. La parole n’étant finalement que la résultante d’un bon vécu théâtral qui s’articule autour de ces trois facteurs.
    Ces improvisations, que j’expérimente très souvent, m’ont été révélées lors de stages organisés par Guy Ramet.

    Quelques consignes importantes


    1) L’improvisation est la montée progressive d’une tension (elle comprend un sommet et une chute).

    2) Ne pas s’enfermer à vouloir faire des choses : laisser faire venir les choses et s’appuyer sur le ou les partenaires (exemple : si l’autre réagit toujours de la même manière et que cela m’énerve, je dois apporter cet énervement sur le plateau).

    3) Il y a énormément de choses à faire dans mon espace : si j’entre dans un autre espace, des choses énormes doivent se passer.

    4) Ne pas créer des mouvements artificiellement !

    5) Pas de phrases inutiles !

    6) «Exploiter la petite ruelle prise et en faire un boulevard» (Guy Ramet) : ne pas se disperser !

    7) Accepter la proposition du partenaire si j’estime qu’elle est bonne, même si cette proposition est très exigeante pour moi ! Dans le domaine de l’improvisation il est souvent plus facile de dire «non» que de dire «oui» !



    Les trois improvisations


    1) Le bar (improvisation parlée)

    Matériel : le bar, deux tables, deux chaises

    Consignes :
    Le patron du bar est à son comptoir et attend l’arrivée du premier client.
    Entre l’habitué du bistrot : une conversation peut s’engager entre le barman et l’habitué.
    Plus tard un inconnu entre dans le café : il commande une boisson.
    L’inconnu se rendra compte, d’un manière soudaine, qu’il n’ a pas de quoi payer.
    Le fait de ne pas avoir d’argent doit devenir quelque chose d’énorme.

    2) La rivière (improvisation dans le silence)

    Matériel : aucun

    Consignes :
    Un pêcheur s’installe. C’est un grand spécialiste : il a un matériel très sophistiqué.
    Un deuxième personnage entre sur le plateau : il est subjugué par le matériel du premier. Il devient envieux.
    Un peu désoeuvré, il prend une branche, une vieille ficelle et commence à pêcher. Il attrape de nombreux poissons.
    Par conséquent le premier pêcheur, qui n’attrapait aucun poisson, devient jaloux.
    Il est indispensable de bien jouer les thèmes de l’envie et de la jalousie.

    3) Mimi-momo (improvisation parlée en mimi-momo)

    Matériel : deux chaises

    Consignes :
    Un personnage est assis dans un parc (banc public). C’est un habitué de l’endroit. Il s’appelle Mimi et s’exprimera uniquement par des mimi.
    Un deuxième personnage arrive (il s’appelle Momo) : il a vécu un énorme malheur. Il s’exprimera uniquement par des momo.

  • Albums de chanson française

    Loin de la chanson française commerciale actuelle, existe un chanson française actuelle de très grande qualité. La qualité des textes de cette dernière saute aux oreilles ! Des chansons que vous pouvez analyser en classe lors d’un montage ou d’un exposé oral...



     

    Miossec

    - À prendre
    - Brûle


    Dominique A

    -La mémoire neuve
    - Auguri


    Jean-Louis Murat

    -Mustango
    -Le Moujik et sa femme


    Keren Ann

    -La biographie de Luka Philipsen
    -La disparition


    Noir Désir

    - Des visages des figures


    Karin Clercq

    - Femme X


    Marka

    - Avant Après


    Daniel Hélin

    - Les Bulles


    Alain Bashung

    - Chatterton
    - Fantaisie militaire


    Vincent Delerm

    - Vincent Delerm


    Vincent Venet

    - 70 cl


    Carla Bruni

    - Quelqu’un m’a dit





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    Cette réflexion générale est le fruit d’une réflexion personnelle sur le théâtre, jointe aux réflexions de Guy Ramet, spécialiste en expression corporelle, qui m’a fait découvrir un monde nouveau et d’une certaine façon a contribué à modifier certains aspects de ma vie.

    A) Notions générales sur le jeu théâtral

    1) Un acteur de théâtre

    Un acteur de théâtre évolue sur un plateau, dans un espace et un temps bien déterminés. C’est le metteur en scène qui indique à l’acteur les points d’arrêt et les déplacements à effectuer.

    2) L’instrument principal de l’acteur est son corps

    Le corps joue un rôle capital : il joue d’ailleurs un rôle plus fondamental que la parole. C'est le théâtre nouveau qui s’est rendu compte que le corps avait une place privilégiée (voir Antonin Artaud qui fut un des premiers théoriciens du théâtre à montrer, au début du vingtième siècle, l’importance du corps dans le travail de l’acteur). Alors que,dans le passé , on pensait que l’acteur était d’abord quelqu’un qui avait quelque chose à dire. Encore aujourd’hui une certaine conception du théâtre traditionnel souligne l’importance primordiale (c’est pourtant une erreur !) de la parole (voir le théâtre de boulevard ou la comédie traditionnelle qui sont souvent très bavards !). Le théâtre nouveau accorde de la place au corps et même au silence qui, parfois, peut jouer un rôle aussi important que la parole.

    3) Le corps qui suscite la parole

    En fait c’est le corps qui me pousse à dire des choses. C’est le mouvement qui peut me pousser à dire quelque chose que je n’avais peut-être pas prévu de dire au départ. En outre un simple mouvement du corps peut faire rêver le spectateur d’une manière différente (voir les bras en avant qui peuvent bloquer l’espace arrière ou les bras tendus latéralement qui font rêver le spectateur tout autour de l’acteur).

    4) Le plateau en équilibre et en déséquilibre

    L’acteur évolue sur un plateau. Plateau qui peut être en déséquilibre ou en équilibre. Tant que le plateau est en équilibre, rien ne se passe. Pour que quelque chose se passe, pour qu’il y ait une action qui fasse rêver le spectateur, il faut que le plateau soit en déséquilibre.
    Imaginons Roméo et Juliette aux deux point extrêmes du plateau (le plateau est en équilibre et l’espace de rêve est limité entre les deux personnes). Imaginons maintenant Roméo qui fait basculer le plateau en rejoignant, à l’autre extrémité du plateau, sa Juliette qu’il n’avait plus revue depuis longtemps : le plateau est alors en déséquilibre et l’espace de rêve grandit au fur et à mesure que l’espace est inoccupé.

    B) L’improvisation

    1) L’improvisation, c’est la montée progressive d’une tension

    L’improvisation offre un sommet et une chute. Plus le sommet sera élevé, plus la chute sera belle et plus l’improvisation sera réussie. Si le sommet arrive trop tôt, l’improvisation sera également ratée. Pour atteindre le sommet la collaboration de tous les partenaires est indispensable. De même que la chute doit être trouvée par tous les partenaires !

    2) Ne pas se croire «arrivé»

    Travailler, dès le départ, en étant plein de vide (en se disant que nous ne sommes pas géniaux au départ !) : l’humilité est très importante. Laisser les choses monter en soi.

    3) Ne pas s’enfermer à vouloir faire ou dire des choses

    Bien laisser venir les choses : une tension intérieure me poussera peut-être à faire un mouvement particulier qui me poussera à dire quelque chose de particulier. Ne jamais préparer à l’avance ce que l’on va dire ou faire. Pas de phrases inutiles (dans le but de remplir un silence !).
    Exploiter la petite ruelle prise et en faire un boulevard (ne pas exploiter plusieurs pistes différentes).

    4) S’appuyer sur ses partenaires

    En effet si j’estime que la provocation de mon partenaire est bonne, je dois m’appuyer sur lui et accepter sa proposition. Même si cette proposition me semble difficile à réaliser. Si sa proposition me semble mauvaise, je ne dois pas l’accepter pour lui faire plaisir ou par facilité ! En outre si l’autre réagit toujours de la même manière et que cela m’énerve, je dois apporter mon énervement sur le plateau.

    5) Ne pas vouloir «faire» un mouvement

    Ne pas créer des mouvements artificiellement. Ne pas se déplacer d’abord par les yeux (ne pas dire : « Tiens ! Où irais-je bien ? »).
    Le mouvement doit provenir d’une nécessité intérieure. De plus, c’est le mouvement (et non l’inverse qui peut susciter la parole).

    6) Ne pas oublier l’espace

    Il faut que les espaces soient clairs : il y a énormément de choses à faire dans son espace (si je rentre dans un autre espace, des choses énormes doivent se passer). Ne pas me déplacer dans l’espace pour le plaisir de me déplacer : ce déplacement doit provenir d’une nécessité intérieure.
    Ne pas jouer dos au public.

    7) Ne pas avoir peur du ridicule

    Si l’on n’a pas peur du ridicule, les différents partenaires pourront plus facilement s’appuyer l’un sur l’autre et l’improvisation risque d’atteindre un sommet élevé.

    8) Respect, confiance, tendresse

    Respect du partenaire à travers l’improvisation (ne jamais me moquer de mon partenaire). Respect du public à l’égard des acteurs : le spectateur peut, bien entendu, rire mais il ne doit jamais se moquer de l’acteur.
    Confiance des acteurs les uns envers les autres. Confiance à l’ égard de l’animateur.
    Tendresse : si un partenaire semble « patauger », pourquoi ne pas lui donner un petit coup de pouce plutôt que de le laisser tomber ou de jouer « mon petit numéro » tout seul !




  • 1) Avant l'examen oral



        Ne pas oublier de prendre le jour de l’examen le matériel exigé par votre professeur (livres divers, feuilles spécifiques...).
       
        Pendant la préparation, ne pas noter par écrit toutes les réponses détaillées à chaque question. C'est d'ailleurs impossible, car un temps de préparation bien défini et relativement court vous est imparti. Indiquer plutôt un plan de réponse ou quelques mots qui vous rappellent les idées à ne pas omettre. Si vous avez un temps de préparation suffisamment long, vous pourrez compléter votre plan ultérieurement.
       
        Il est préférable d'avoir une tenue vestimentaire correcte et classique !

        Il est vivement conseillé, avant l’examen oral, de faire des recherches supplémentaires (livres conseillés par le professeur, bibliothèque, Internet...). Vous aurez ainsi fait preuve d’originalité en montrant, par exemple, que vous pouvez dépasser le cadre du cours.  Pourquoi ne pas faire  appel à d'autres aspects du cours de français qui seraient en rapport avec la question posée ?  La référence à votre culture peut également, dans certains cas, être souhaitable. Bref,  impressionnez  votre professeur !


    2) Pendant l'examen oral

        Avant de commencer à répondre rappelez la question et répondez-y avec méthode. Si la réponse est longue, vous pouvez annoncer d'une manière brève le plan de votre réponse. Annoncez les différentes questions de votre examen («je passerai maintenant à la question suivante») !

        La rigueur est très importante : répondez avec précision et directement à la question posée. Trop d'étudiants répondent d'une façon vague ou ne répondent pas à la question posée ! D'où l’importance de bien comprendre la question posée.

        Comprenez ce que vous dites ! N’ utilisez donc pas des termes complexes dont vous ne comprenez pas le sens ! La réflexion et la compréhension passent donc  avant la restitution !
       
        Ne pas se contenter de lire sa feuille (dans le cas où une  préparation écrite précède l'examen oral) : il est donc indispensable de s'en détacher et de regarder, à certains moments, le professeur. Une gestuelle naturelle au service de la parole est également conseillée.
           
        Ne noyez donc pas le poisson par un bavardage hors du sujet qui masque souvent le fait que l'on ne connaît pas très bien sa matière.
       
        Si vous ne connaissez pas la réponse, il est préférable de le dire : le professeur vous mettra peut-être sur la voie...

        Ne jamais demander au professeur si vous avez bien répondu à la question posée !

        Il est indispensable de rester calme et de ne pas être agressif à l'égard du professeur !
       
        Par contre, pour défendre sa réponse, une certaine énergie est conseillée ! Répondez à chaque question avec force et conviction. Et si votre professeur vous demande votre point de vue, n’ayez pas peur de le défendre avec une certaine combativité !
       
        Il est important d’être sûr de soi et en même temps d’ avouer et de reconnaître que l'on s'est peut-être trompé.
       
        La confiance en soi est primordiale : celle-ci sera souvent acquise si la matière est comprise et assimilée.
       
        Dans le cas où le professeur vous le permet, répondez à toutes les questions sans demander après chaque réponse si vous pouvez passer à la question suivante.
       
        Ne pas hésiter de demander au professeur un petit temps de réflexion supplémentaire si nécessaire.
       
        Si le professeur tente de vous remettre sur la voie, ne pas le laisser
     achever : reprendre la parole dès que les souvenirs reviennent.
           
        Parlez correctement , à voix forte et  en ne mâchant pas vos mots !    

        N’utilisez surtout pas de termes familiers !

        Et n’oubliez pas de sourire de temps à autre !

       
               





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